Et si on jouait au jeu de la vérité
Et si je t'avouais tout,
Et si pour une fois, tu ne me posais aucune question, tu ne ferais qu'écouter ce que j'ai à dire.
Et si je t'avouais que ça va pas,
Et que toutes les fois où tu m'a posé cette question, les seuls "oui" sincères étaient éphémères.
Et si je te disais que le sourire que tu vois chaque jour n'est qu'une couverture,
Et si je te disais que ma timidité est née d'une pression insupportable,
Et si je te disais que je me suis perdue dans les mensonges,
Des mensonges pour rester indemne devant sa colère et devant eux.
Et si je te disais que je ne reconnais plus,
Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus comment réagir,
Et que ce que je raconte de ma vie est à moitié vrai, je l'embellie pour ne pas montrer son amertume.
Et si je te disais que le vrai moi ne ressort que dans la solitude.
Et si je te disais que je me sens vide,
Et que nombreuses sont les fois où je me suis coupée pour m'aider à ressentir autre chose que cette douleur, cette peur, cette colère.
Et si je te disais que le vrai bonheur est une simple utopie,
Et si je te disais que tout ça c'est depuis qu'il a changé,
Et si je te disais que j'ai tout fais pour lui,
Et que je l'ai fais passer avant tout le monde,
Et si je te disais que je ne ressens plus rien à cause de lui,
Je suis complètement vide et brisée,
Et si je te disais que par sa faute je suis morte.
