Le monde approche de sa fin, je m'effondre avec lui,
J'enfume mes poumons,
Bois à m'en détruire le fois,
Mon coeur me brûle,
Ma peau pâle rougie,
Mes yeux bouffis ne cessent de cracher des larmes chaudes qui coulent inlassablement le long de mes joues.
Je suis essoufflée par les coups enragés que je lance,
Mon corps souffre.
Je suis exténuée de me battre mais je continue sans jamais m'arrêter.
Je frappe, de plus en plus fort.
Je ne ressens plus les coups sanglants, ceci ne dépassent pas ceux déjà encaissés.Et pourquoi ?
Parce que c'est la seule chose qui me fait me sentir vivante, la seule chose qui m'aide à extérioriser ce que je renferme au plus profond.
Parce que je suis lassée de cette vie qui n'a rien d'une bénédiction.
J'ai beau me battre pour l'embellir, sa noirceur est bien trop imposante.
Les gens que j'aime ne cesse d'être emportés par le sommeil éternel,
Il reste peu de temps à certains, beaucoup à d'autres,
Et moi ?
J'essaie tant bien que mal de vivre pleinement ma vie tout en me rapprochant à mon tour de la mort,
Elle ne me fait pas peur, je l'attends à bras ouverts.
Et le soir je me laisse sombrer, enfermée dans ma chambre, après m'avoir battu pour rester positive, vaillante
J'enfile mes écouteurs pour ne plus entendre les cris dans mon esprit.
Je me bats de tout mon âme pour échapper à ce gouffre qui me guette.
Tous ces navires de souvenirs s'entrechoquent et chavirent, s'enfonçant dans cet océan de douleur.
Je me noie dans cette mer d'agonie, mélancolique
Je suis devenue mon propre fantôme, spectatrice de ma propre vie.