Chapitre I. Une nouvelle ère

9 2 1
                                    

Bien après que l’organisation ait été révélée au grand jour et que mon directeur ait été tué, elle a dut être dissoute. L’exécutif m’a nommé en temps que consultant pour les sénateurs dans les relations internationales. Adieu la belle vie d’espion et les armes et bienvenue dans la paperasse et et les consultations.
Un soir, alors que je bois un whisky dans mon bar préféré, un homme en costume m’aborde en disant :
- Un whisky ou un bourbon ?
Je jette un œil vers l’homme et dit :
- Un whisky écossais.
L’homme s’assoit et dit au barman :
- La même chose que lui en double s’il vous plaît !
Le serveur lui sert un double whisky et l’homme l’avale d’un seul trait. Il me dit :
- Il me semble vous connaître. On ne sait pas déjà vu au Sénat ou à la Maison Blanche par hasard ?
- Absolument pas et puis d’abord, je dois y aller. Bonne soirée.
Je me lève et me dirige vers la sortie mais l’homme m’empoigne le bras gauche en disant à voix basse :
- Si j’étais vous, je resterai assis bien sagement.
Il me montre le coté droit de sa veste qui laisse apparaître un flingue. Je me rassis et il me dit :
- Je ne l’utiliserai que si vous me l’obligez agent Clarkson.
- Je ne suis plus agent et d’abord, qui êtes-vous ?
- Un homme que vous connaîtrez bientôt. Je vous laisse ce téléphone et je vous conseille de décrocher l’appel qui va bientôt arriver. Bonne soirée Monsieur Clarkson.
Il me tend le téléphone, se lève puis part. En se levant, il fait un signe de tête et deux autres personnes assis à une table se lèvent et le suivent. Ils entrent dans un gros SUV noir qui démarre sous la pluie battant dans la nuit noire. Je regarde le téléphone et le mets dans ma poche. Je mets mon trench-coat et rentre chez moi.
Arrivé chez moi, je donne à manger à mon chien Roaks, un braque allemand, et me prépare un steak. Alors que je cuisine, le téléphone de l’inconnu sonne. Je soupire et décroche. Une voix rauque dit :
- Monsieur Clarkson ?
- Lui-même. Qui est à l’appareil ?
- Le président des États-Unis.
Je suis étonné… Le président des États-Unis m’appelle.
- Allô, Monsieur Clarkson ?
Je reviens à la réalité et dis :
- Oui Monsieur, je suis là. Que puis-je faire pour vous ?
- Je voudrais vous voir à la Maison Blanche demain matin à 9 heures.
- J’y serai Monsieur.
- Quand vous arriverez au portail, dites « Ovalion » à l’interphone. Passez une bonne nuit Monsieur Clarkson.
Le coup de fil se termine là-dessus. Je mange mon steak et m’endors quelques heures plus tard, l’air songeur en repensant à tout ce qui s’est passé aujourd’hui.
Le lendemain, je mets mon costume et prends ma voiture pour aller à la Maison Blanche. Arrivé devant le grand portail, deux Marines montent la garde et j’appuie sur l’interphone. Une voix me dit :
- Oui c’est pourquoi ?
- Ovalion.
Un long silence s’installe et la voix dit :
- Pouvez-vous me redire ça ?
- Ovalion.
- Bien. Continuez tout droit et attendez devant la porte de la Maison Blanche.
Le portail s’ouvre et je m’y engouffre. Arrivé devant la porte, deux agents de la sécurité m’accueillent et me fouillent. Le chef de la sécurité attend la validation et m’emmène devant le président. J’entre dans le Bureau Ovale et le président verrouille toutes les portes. Il s’assoit dans son fauteuil et me propose un thé ou un café.
- Avez-vous du Sou-chong Fumé ?
- Bien sûr directeur Clarkson.
Un homme nous apporte le café et le thé. Je prends une gorgée de thé et dis :
- Je ne suis pas directeur Monsieur.
- Alors c’est à moitié vrai, le directeur Banks a écrit une lettre avant sa mort vous confiant le poste de directeur et de plus, c’est moi qui ait dissout votre organisation. Mais, je reconnais que c’est une véritable erreur surtout avec ce qui se passe en ce moment.
Il ouvre un tiroir et en sort un dossier classifié. Il me le tend et je vois marqué « L’Ombre Noire ».
Le président voit mon air grave et me dit :
- Je vois que vous vous en souvenez. Cette organisation sème le bazar dans le monde. Le coup d’état russe a eu lieu à cause de CERBERA. D’après certaines sources, des agents de CERBERA auraient rejoint l’Ombre Noire. Je pense que vous savez ce qui s’est passé au Moyen-Orient récemment.
- Oui. Il y a eu un piratage informatique qui a infecté toutes les armées du Moyen-Orient et qui a déclenché des tirs de roquettes. Chaque pays a rejeté la faute sur les autres et là, le conflit est toujours présent. La CIA pense que ce sont des séparatistes qui veulent s’enrichir mais nous, nous savons de quoi il retourne.
- C’est bien beau tout ça mais je n’ai plus mes locaux, mon équipe et tout ce dont j’ai besoin pour les suivre.
- C’est pour ça que je vous ai fait venir.  Le département de la défense et moi-même avons recréé une organisation du nom de Damoclès. On a cherché un directeur pour cette nouvelle agence mais on s’est souvenu de vos états de service et je suis sûr que vous serez à la hauteur. Qu’en dites-vous ?
- Je ne sais pas, je veux d’abord voir les installations.
- Bien sûr, c’est prévu. Allons y maintenant.
Nous nous dirigeons vers le garage souterrain de la Maison Blanche, nous montons à bord de SUV noirs et nous parcourons un long tunnel jusqu’à arriver sur la route. Nous sortons de Washington et nous arrivons dans une ancienne base aérienne de l’armée. Nous arrivons devant un portail et deux gardes armés gardent un portail. Un sergent sort du poste de contrôle et demande au conducteur le mot de passe. Le conducteur dit quelque chose et le portail s’ouvre. Nous parcourons la route jonchée de hangars rouillés. Soudain, on s’arrête devant la vieille tour de contrôle et nous descendons des voitures. Je remarque que pour une base désaffectée, il y a beaucoup d’hommes armés. Un homme en costume nous donne des pass magnétiques de différentes couleurs. Pour ma part, j’en ai un rouge. On le passe sur le lecteur et la porte s’ouvre. On descend les escaliers et on arrive devant une porte gardée par un autre homme armé. On lui montre nos pass et nous laisse entrer. On arrive devant une immense porte blindée accompagné d’un scanner rétinien et d’un lecteur de pass. La machine dit :
- Dites chesse !
La porte s’ouvre et laisse apparaître des couloirs souterrains où des centaines de membres du personnel marchent et discutent ; on dirait une vraie fourmilière. Le Président me dit :
- Voici votre nouveau QG : des portes blindées, une salle de contrôle avec des équipements derniers cris, plusieurs armureries, une infirmerie, un laboratoire, des pistes d’atterrissage dont la sortie se fait par une cascade d’eau et bien sûr, il y a votre bureau avec toutes vos reliques de la guerre froide et des anciennes missions. Votre arme de service se trouve dans votre coffre-fort qui est derrière votre tableau d’avion. Vous trouverez aussi dans ce coffre-fort tous les papiers nécessaires vous accordant toutes les responsabilités et tous les pouvoirs nécessaires.
- C’est bien beau tout ça mais il me manque quelque chose.
- Quoi donc ?
- Mon ancienne équipe.
- Ah… Alors, Mack et Lila ont été emprisonnés pendant une mission en Russie. Mickaël est mort tué par des rebelles afghans et Fix, George et Luke ont été mutés au sein d’une équipe de la CIA en Azerbaïdjan. Donc, ils sont indisponibles. Néanmoins, vous avez une pile de dossiers avec tous les agents de votre organisation et des recrues potentielles. Ah oui, au fait, on a aussi une surprise pour vous.
Il me montre un ascenseur et nous descendons au niveau -3. Nous arrivons devant une autre porte blindée ; nous passons aux scanners et là, un avion immense apparaît devant nous. Un avion noir comportant 2 paires d’ailes comportant 3 réacteurs à chaque aile, une armurerie, un laboratoire, des couchettes, un bureau pour moi, une salle de contrôle pour les opérations, et une capacité permettant de mettre 5 voitures. Concernant le fuselage, il est blindé avec une plus grosse épaisseur que celle d’un AC 130 Hercule. L’avion dispose de roquettes, des 3 mitrailleuses de 25mm, de 2 canons de 40mm, et un grand canon de 150mm. Il a aussi 6 générateurs de secours et d’une radio de détresse. Il dispose aussi d’un jet de secours qui peut atterrir sur le dessus de l’avion. Le Président voit mon émerveillement et dit :
- Conçu par les meilleurs ingénieurs de notre temps, il se nomme le Phénix. C’est à cadeau pour vous demander d’accepter ce poste.
Je me retourne vers lui et dit :
- Je prends.
Il me serre la main et dit :
- Félicitations Directeur Clarkson.
Je suis ravi par tout ça et vais dans mon bureau. En y entrant, un sentiment de nostalgie m’envahit ; mon bureau est comme je l’avais laissé lors de mon arrestation mise à part un film plastique qui le recouvre. Je l’enlève et passe ma main sur le bureau. Je verrouille mon bureau et m’assois dans mon fauteuil et regarde des vieilles reliques de mes précédentes missions : des montres ayant une radio miniature, un fil en nylon incassable et possédant une charge explosive miniature mais qui peut faire de gros dégâts, des vieilles armes, des photos etc.
J’ouvre le premier tiroir de gauche et en sors ma plaque représentant une épée avec un aigle noir en fond, mon insigne et mes papiers ainsi que mon ancienne arme de service : un SIG SAUER de 1975 modifié, calibre 9mm avec un chargeur modifié de 13 balles au lieu de 9 de base. Je le mets dans son holster à ma ceinture et ouvre le second tiroir. Dans ce tiroir, il y a une pile de dossiers comprenant des agents, leur niveau accréditation et une clé électronique contenant toutes les autorisations et mots de passe nécessaires pour accéder à des dossiers et des comptes rendus d’opérations et de missions confidentiels. Je ferme ce tiroir, fouille dans la poche de mon blazer et en sors un cube entouré d’une sorte de dentelle métallique. Je prends la boite et la pose sur un petit cercle doré. Soudain, le cercle s’ouvre et le carré se fait « engloutir » par ce cercle. Tout à coup, un faisceau lumineux sort de mon bureau et affiche plein de données en forme de globe interactif. Je balaye d’un coup de doigt et les fichiers défilent les uns après les autres. Je me remémore toutes les opérations qui sont contenues dans ce cube quand tout à coup, quelqu’un toque à la porte de mon bureau.
J’appuie sur un fichier et le cube s’éteint.  J’ouvre la porte et un homme en costume affichant un grand sourire me tend la main et dit :
- Directeur Clarkson je suppose, je suis votre adjoint, l’agent Pithron. J’ai été désigné par le Président pour vous seconder.
- Agent Pithron, plusieurs fois décorés de l’ordre du Brouillard, beaucoup de missions à haut risque à l’étranger, un excellent agent de terrain et votre niveau d’accréditation vient de passer au niveau 7. Vos résultats sont les meilleurs depuis ceux des agent Himlov et Sieger.
Ravi que vous soyez mon adjoint. Faites venir les agents Guitter, Jameskon, Johnson, Ritcher et Frimlich dans mon bureau.
- A vos ordres Monsieur.
Je m’assois dans mon fauteuil en cuir et les 5 agents se positionnent devant moi au garde-à-vous. Je me lève et leur ordonne de me remettre leur badge. Ils se regardent, déconcertés, et me donne chacun leur badge bleu de niveau 6. Je les casse et leur donne à chacun un badge orange de niveau 7. Ils me remercient et leur dis :
- Bienvenue au niveau 7 messieurs. Aux vues de vos dossiers, j’en ai déduis que vous êtes des agents dignes de confiance, d’où cette promotion. Je monte une unité mobile qui a pour mission de traquer les anciens de CERBERA qui, apparemment, auraient rejoint une autre organisation du nom de l’Ombre Noire. Cette nouvelle organisation, seulement connue de notre service et de nos antennes au Moyen-Orient, serait responsable du coup d’État en Irak qui a échoué. Nous allons là-bas pour avoir des informations mais j’ai besoin de trois agents plus d’une vingtaines d’hommes armés. Guitter, Johnson et Frimlich, vous venez à bord du Phénix pendant que Jameskon et Ritcher, vous restez dans mon bureau 2 minutes.
Les autres partent se préparer et je donne les directives aux deux autres agents :
- Messieurs, un jet furtif et armé vous attend au hangar 5 pour une mission de renseignement en Afghanistan car nous devons récupérer une mallette qui vous êtes remise par le gouvernement afghan. Vous y allez en tant qu’agents diplomatiques. Et vous allez en profiter pour mettre en place une antenne là-bas afin d’avoir plus d’informations dans la région. Allez-y !
Ils parent au hangar et je prépare mon équipement et préviens de mon adjoint que je serai absent. Même si son niveau d’accréditation est proche du mien, je ne lui dis rien. Je prends mon arme de service, un sac à dos et une sorte de bâton métallique. Avec les autres agents, nous montons à bord du Phénix et je me mets à mon bureau, dans une salle privée. Après avoir pris mes quartiers, je rejoins les autres au poste de commandement. Je tapote sur un clavier et des images représentant des talibans, des bâtiments et une photo vue de dessus représentant la zone     géographique du pays en question : l’Irak. Je leur fais un briefing :
- Il y a un mois, l’Irak a échappé de peu à un coup d’état. Notre service et nos agents
sous couverture sur place pensent que ce coup d’état est l’œuvre d’une nouvelle
organisation du nom d’Ombre Noire. De plus, nous savons qu’il se peut que certains
agents de CERBERA auraient rejoint cette nouvelle organisation. Donc, nous ne
devons prendre aucun risque. Des agents nous attendent sur le tarmac.
Un des agents dit :
- Est-ce que nous avons un filet de sécurité ?
- Normalement, la région est majoritairement sécurisée mis à part quelques zones
encore hostiles comme une partie nord de l’Irak.
- Et pour l’armée ?
- L’armée nous escortera durant notre mission.
- Alors, pourquoi prendre une vingtaine d’hommes armés ?
- Pour ce qui concerne les hommes armés, j’ai une mission pour l’un de vous mais elle
est strictement confidentielle. Je dois réfléchir qui envoyer pour cette mission. On
atterrit dans 4 heures donc reposez vous.
Je sors du poste de commandement et vais voir la pilote. Je m’assois à côté d’elle et dis :
- Tout va bien ?
Elle ne répond pas. Je sais qu’elle est très silencieuse depuis une mission périlleuse où elle
a été gravement blessée à la tête. Je tapote sur son épaule et dis :
- Bon vol.
Je quitte le cockpit et vais travailler dans mon bureau.  Je remets le cube sur le cercle et regarde une dernière fois le contenu de ce cube. Je remarque qu’il y a un dossier nommé « Projet Atlanta ». J’appuie dessus et un déluge de plans, de graphique et de rapports s’affichent devant moi. Intrigué, je regarde qui est l’auteur de ce dossier et je remarque c’est Chuck Banks, alias mon ancien directeur. Un sentiment de tristesse et de vengeance m’envahit à la vue de nom mais je verrouille la cube et il disparaît dans mon bureau. En effet, il y a une cachette en métal dans le bureau en bois et c’est de là que le cube émet ce faisceau lumineux. Il s’éteint et je travaille sur la nouvelle base : logistique, armement, matériel, installations, jets etc.
Alors que je travaille, une voix dans un micro dit :
- Atterrissage dans 5 minutes.
Le Phénix se pose au milieu du désert irakien pour ne pas se faire repérer. Avec les agents  Guitter, Johnson et Frimlich, nous montons dans un Pajero Noir et nous partons direction la capitale. Arrivé là-bas, nous nous arrêtons au milieu d’un immense marché. Je remarque qu’il y a une grande foule qui s’amasse autour des stands. Je dis à Johnson :
- Vous restez ici au cas où ça tourne mal.
On sort du véhicule et nous entrons dans une maison. Je remarque qu’il y a des impacts de balle sur les murs et que les meubles sont éventrés ou détruits. On dégaine nos armes et inspectons les lieux. Je remarque qu’il y a aussi des gouttes de sang dans l’escalier. On monte et j’entends un murmure. Je monte et vois l’agent Parks qui est à terre, dans une mare de sang. Je prends son poul : il est faible. L’agent Guitter le prend sur son dos et avec Frimlich, nous recherchons des informations mais l’ordinateur est criblé de balles et les serveurs aussi. Tout à coup, l’agent Johnson nous dit à travers l’oreillette :
- Un camion remplit d’hommes armés vient de s’arrêter devant la maison. Foutez le camp !
Nous sortons sur la terrasse et nous sautons par dessus. Nous arrivons devant le Pajero et nous repartons direction l’avion. Deux 4X4 vert nous pourchassent et des coups de feu éclatent. La vitre arrière de notre véhicule vole en éclats et j’ordonne à Guitter de riposter. J’en profite pour prévenir la pilote d’allumer les moteurs. J’appuie sur le tableau de bord et des grenades fumigènes sortent par l’arrière du 4x4. Une immense fumée apparaît et nous arrivons pratiquement à l’avion. Or, une explosion retentit et je sens que l’arrière du véhicule se soulève. J’aperçois la rampe du Phénix. Je prends le talkie et dis à tous les hommes du Phénix :
- On est poursuivi par des militaires irakiens. Ouvrez le feu dès que nous sommes dans l’avion. Pilote ! Commencez à décoller, on arrive.
L’avion commence à avancer et nous essayons de le rattraper ; Johnson met les gaz et nous arrivons in extremis dans l’avion pile poil au moment où il quitte le sol. Mes hommes effectuent un tir de couverture et nous nous envolons. La rampe fermée, je confie l’agent Parks à l’équipe médicale et je préviens le QG de notre retour. Je vais dans le poste de commandement et je reçois un appel des deux agents que j’ai envoyé en Afghanistan :
- Monsieur, le gouvernement afghan vous remercie pour être venu chercher la mallette, nous rentrons à la base. Terminé.
- Rejoignez-nous en vol. Le Phénix possède une plateforme d’atterrissage sur le dessus pour les jets.
- Bien reçu Monsieur.
Quelques heures plus tard, le jet se pose sur le Phénix et les deux agents me donnent la mallette. L’un d’eux me dit :
- Peut-on savoir ce qu’il y a dedans ?
J’esquisse un sourire et dis :
- Désolé mais c’est confidentiel.
Je verrouille mon bureau, pose la mallette sur mon bureau et l’ouvre. Je souris et dis intérieurement :
- Je l’ai enfin.

Résurrection Où les histoires vivent. Découvrez maintenant