Prologue

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Quand j'étais enfant, de mes six à douze ans, je faisais régulièrement des crises d'angoisses.

Elles se manifestaient toujours de la même façon : une pensée, aux abords simples, qui se multipliait soudain en des millions de pensées, comme autant de cellules cancéreuses venues gangréner ma raison. Un très évident "est-ce que j'ai attrapé un rhume ?" se transformait à une vitesse vertigineuse en un : "je vais mourir".

Il fallait entre ces deux étapes passer par quelques perversités de mon cerveau : envisager plus grave que le rhume, prendre conscience de mes poumons irrités par la maladie, et le reste filait vite : la peur d'un corps trop fragile, puis l'arrêt brutal de ma vie. J'allais jusqu'à imaginer mon cercueil et le discours de mon père aux funérailles.

Et tout ceci s'accompagnait bien sûr de spasmes à répétitions, claquements de dents, jusqu'à au choix : vomissement ou évanouissement. Ça rajoutait un petit suspens.

Elles ont commencées lorsque ma mère nous a laissés mon père et moi, pour un type sans enfant mais possédant un yacht amarré en Europe six mois dans l'année. Une femme bien, ma mère. De vraies valeurs.

Elles se sont stoppées au début de mon adolescence. Oh, ce n'était pas par miracle. C'est mon père qui a décidé de m'inscrire au karaté. Je me souviens encore de lui, avec sa grosse moustache, qui me dit "Tu dois te battre contre l'angoisse. Et cogner, ça s'apprend.".

Et ça a marché.

Pendant près de 15 années, elles m'ont foutu la paix.

Jusqu'à revenir, il y a deux ans.

Evidemment, retrouver le cadavre de Papa sur le sol de la cuisine m'a semblé un trigger légitime. 

Ce qui est étonnant, c'est que de sa mort jusqu'à aujourd'hui, précisément, je n'en avais fait qu'une. 

Si je repense à tout ça, c'est parce que le bandeau sur mes yeux, le roulement de la voiture, et l'odeur de tabac mêlée à celle d'un chewing-gum à la menthe, ont réussi, tous ensemble, à déclencher la deuxième. 

Maintenant, les tremblements ont pris mes jambes, et j'essaye de respirer le plus calmement possible pour ne pas qu'ils le remarquent. 

Je dis "ils", mais les autres m'importent peu. Le vrai problème, c'est lui

Je sens sa présence à ma droite, je sens qu'il surveille toutes mes inspirations, qu'il guette, à l'affut du moindre signe de faiblesse. 

Et faible, là, tout de suite, je le suis franchement. 

La première fois que je l'ai vu, j'ai su qu'il ferait ma perte. Tout cette enquête à la con aurait pu se dérouler parfaitement, selon mes propres plans, et il a fallut qu'il s'en mêle. Non. Il a fallut qu'il existe. 

Ce n'est qu'une question de jours, d'heures peut-être, avant qu'ils ne découvrent qui je suis vraiment, et avant que la balle dans ma tête me vienne de celui qui, précisément, la fait tourner de façon maladive. 

Les tremblements s'intensifient maintenant ; je ne sais pas, de la perspective de ma mort ou de l'odeur de son cou, ce qui me tord le plus. J'en suis venue à ne plus savoir quoi que ce soit me concernant. 

Il y a quatre mois, pourtant, je savais. 

Mais il y a quatre mois, je ne l'avais pas rencontré, ça fait une grande différence. 

Il y a un proverbe qui dit "Donne le doigt au diable et il voudra toute la main". 

Le diable est à ma droite. Et je lui ai donné bien plus. 



*

Eh coucou vous <3

Welcome, donc, dans Inside MAC, une DarkRomance qui promet pas mal de TW, je préfère prévenir tout de suite. 
La première partie est encore assez soft, mais la deuxième s'annonce sanglante et sex***elle. 

Les deux parties se suivent ! Il n'y aura donc pas de second tome, il est directement intégré à l'histoire. 


J'espère que vous allez kiffer Jay, parce que moi, j'en suis tristement folle amoureuse. 

J'vous embrasse fort <3

INSIDE MAC [SOUS CONTRAT D'EDITION CHEZ BI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant