#02 - "La triste réalité"

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7 janvier 2022

8h30 : Je n'ai pas eu la motivation d'écrire les précédents jours, faut dire que mon quotidien était le même, me lever après une nuit à pleurer, m'occuper de Léo et de Gabriel, réveiller papa, passé des appels aux proches les plus éloignés, des vœux de condoléances à ne plus savoir quoi en faire, bref.

Aujourd'hui, c'est la dernière fois que je pourrais voir maman avant l'enterrement... l'ultime voyage comme j'aime le dire. Après avoir déjeuné, m'être brossé les dents et m'être habillé, moi, papa et Léa sommes partit pour la chambre funéraire. Léo et Gabriel eux serons garder par une nourrice.

"On dirait qu'elle dort" j'avais dit cela presque innocemment, bien que les larmes montaient petit à petit. Léa eut un sourire, faible certes, mais elle à tout de même sourit...

"J'aimerais tellement que ce soit le cas" Avait répondu mon père, en larmes. C'était très dur pour lui, après tout, il venait de perdre sa femme, la personne avec qui il a partagé énormément de chose... 30 ans de vie commune, réduit à néant.

10h15 : On était encore en chambre funéraire et quelqu'un toqua à la porte, en allant moi-même ouvrir la porte, j'ai pu apercevoir mes grands-parents maternels et paternels.

"Bonjour Théo..." Commença mon grand-père paternel, sa voix était rauque, complètement démolie par la clope. "Nous sommes venues rendre une dernière visite à Mickaëla..." C'était bien la première fois que quelqu'un prononçait son prénom depuis sa mort tiens. 

Je n'arrivais pas à prononcer ne serait-ce qu'un mot, après tout les larmes étaient proche de coulés et je ne voulais pas fondre en larmes devant tout le monde. Je me suis contenté de me décaler de la porte et de prévenir papa et Léa de la venue des grands-parents. Dès que tout le monde est entré, je fis un signe à Léa pour lui dire que je sortais, j'avais besoin de me retrouver seul avec une clope...

Une fois dehors, j'ai rapidement était rejoints par Léa, elle était inquiète pour moi, ça se voyait... Alors que je sortais mon paquet de clopes de ma poche tout en m'asseyant, les larmes avaient commencer leur chemin sur mes joues.

"Si elle serais encore là et qu'elle te verrais avec ça en main, je suis sûr qu'elle t'aurais engueuler... Tu lui avais promis d'arrêter de fumer." M'a-t-elle dit tout en s'asseyant à côté de moi, venant poser une main sur l'une de mes épaules.

"Léa... S'il te plaît, je ne suis pas d'humeur là..." J'avoue avoir répondu assez sèchement, mais hé, comprenez-moi, je viens de perdre ma mère et ma sœur cadette me vanne là-dessus.

"Je sais Théo... Je sais..." Elle vient ensuite me prendre dans ses bras, caressant doucement mon dos. À ce moment-là, j'avoue ne pas avoir réussi à me contenir et j'ai fondu en larmes.

"O... On la reverra jamais... Pl... Plus jamais Léa... J'ai si mal..." Avouais-je entre plusieurs sanglots "C... Comment on va s'en sortir... Et... et Léo et Gabriel ?" Continuais-je toujours en larmes.

Il aura fallu plus d'une heure pour que je me calme, entre temps d'autres membres de la famille était arriver et tous m'avait vu dans cet état, mais pour être honnête à ce moment-là, je m'en foutais, à ce moment-là il n'y avait que moi et ma sœur ce qui nous entourais n'existait pas.

15h30 : Le temps de recueillement était fini et le moment était venu de faire les derniers adieux. Dans la chambre funéraire, tout le monde se relayait pour les derniers mots, j'ai insisté pour passé en dernier, ce qui fût accepté...

"Maman, je sais que je n'ai pas toujours été facile à vivre, en vingt ans d'existence, je t'en ai fait voir de toutes les couleurs avec papa. Maintenant, que tu es définitivement partie, je me rends compte d'à quel j'ai été bête sur certaines de mes décisions... Je." Les larmes se remirent à monter et cette fois-ci, je les ai laissé couler "Je... Voulais te dire que je t'aime... Une dernière fois... Et j'espère que de là-haut... Tu veilleras sur nous tous... Je t'aime maman." Dès que mon petit discours fut terminé, le maître de cérémonie annoncera la levée de corps une fois le cercueil sceller.

17h30 : L'enterrement eut lieu et pour être honnête personne ne pût retenir ses larmes, même les plus solides de la famille. Maman était aimée mine de rien, dans sa jeunesse elle est venu en aide à de nombreux SDF, à travailler d'arrache-pied pour aider des familles dans le besoin et un tas d'autre choses positives...

Malheureusement la vie à décider qu'as 57 ans, il était venu le temps pour elle de prendre un repos éternel... La vie est vraiment injuste...

La vie est une salope.

Moi, c'est Théo... [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant