7. And let us be there light of each other.

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- Livaï -

- Mikasa ?

Je touchais sa cheville exposée et elle redressa sa tête, son visage aux traits endormis.

- Jean est parti ?

- A l'instant.

- Je me suis endormie, dit-elle d'une voix ensommeillée.

Comme si je pouvais l'ignorer. Je retirais à regret ma main de sa peau et m'éloignais pour lui laisser la place de quitter sa cachette improvisée.

- Est-ce qu'il sait pour le club ? M'interrogea-t-elle.

Nous étions maintenant au milieu de mon salon, à quelques mètres l'un de l'autre, elle occupée à réchauffer ses avant-bras en les frictionnant et moi à ranger les choses qui avaient bougé ça et là avec le passage de notre invité surprise.

- Non. Il veut juste avoir de tes nouvelles.

- Merci. Je vais régler ça.

- Je vais aller te cherche un pull.

- Je devrais rentrer chez moi.

- C'est où, chez toi ? Dit-il en se tournant vers elle.

- Pas dans le coin.

Elle n'expliqua pas davantage, restant évasive. Elle voulait garder secret l'endroit où elle vivait, cherchant intentionnellement à garder un moyen de repli, même contre moi. Un endroit où je ne pourrais pas aller la trouver. Elle compte donc s'échapper, éventuellement. Je dois lui demander ...

- Qu'est ce qu'il s'est passé entre le moment où Armin est décédé et le moment où j'ai croisé ton chemin ?

- Comment je suis devenue une prostituée ?

Elle me défiait. J'allais dire qu'elle ne l'était pas, mais ce que je pense d'elle et ce qu'elle fait réellement sont deux choses différentes.

Elle sourit en comprenant que je ne répondrais pas.

- Certainement pas quelque chose de comparable à toi mais en substance, des sentiments doux, le genre qui te font renaître puis l'abandon, expliqua-t-elle tristement. Nous sommes maudits, toi et moi, Livaï.

Je voulais la retenir encore un peu mais je devais trouver les mots pour ça.

- Tu peux rester ici quelques temps.

- J'ai un chez moi, c'est mieux que je rentre.

Sa réponse ne me plu pas. Je ne me l'expliquais pas, elle m'inquiétais. Je sais qu'elle est capable de fuir, elle l'a déjà fait. Mais tout à l'heure ... Lorsque j'étais en elle ... J'ai cru que ce serait différent.

- Tu as dis ... quelque chose.

Je détestais dire ce genre de chose puérile, je détestais vraiment ça. D'ailleurs, je voulais revenir sur mon idée, cherchant comment contourner ce que j'allais avouer. Mais elle était plantée là, suspendue à mes lèvres, toute ouïe.

- Tu as dis que tu m'appartenais, dis-je piteusement.

Elle écarquilla les yeux un instant, me prouvant qu'elle ne s'attendait pas à ma possessivité. Puis elle dit la pire chose à cet instant.

- Fais le deuil de ton épouse, Livaï. Ce que tu ressens maintenant n'est pas réel. Si tu n'as jamais ressenti quelque chose pour moi autrefois, ça ne peut pas être le cas de celle que je suis maintenant. Ou alors t'as c'est truc là ... Le syndrome du sauveur ?

ELLE SE CACHAIT SOUS UN PSEUDONYME [RIVAMIKA 🖤]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant