ATHÉNNA
J'ai passé une journée de merde et elle a encore empiré quand Alexel, un ami à appeler, perdu, pour m'apprendre qu'il avait été interpellé par la police à la sortie de son appartement.
Daniel Kiskey, un habitué de "L'ATARAXIE" est mort. Ils l'ont embarqué en le traitant comme un suspect potentiel par la suite dans cette stupide salle d'interrogatoire. Alexel ne ferait pas de mal à une mouche... Du moins sans son consentement.
J'ai vu passée quelques jours auparavant aux informations une histoire sur un meurtre horrible. Un type s'est fait trancher les deux mains et a été torturé. Mais, jamais, je n'aurais pensé que cela puisse être Daniel, c'est un type sans histoire, il est tout ce qui a de plus banal dans l'américain de base. J'ai sur le champ appelé Kenneth qui connaît aussi parfaitement Alexel, il était effaré par la nouvelle.
Et, c'est comme cela que nous nous sommes retrouvés à faire la route pour aller soutenir notre ami. En débarquant au poste, je me suis retrouvée face à une secrétaire incapable de me dire quand j'allais pouvoir voir Alexel. Elle nous a fait attendre plus de deux heures avant que j'explose inquiet et sérieusement en colère par son comportement. Je ne suis pas patiente, mais dans ce genre de situation le peu que je pourrais avoir, vole en éclat.
Et, voilà qu'elle a ramené sa gueule. Une putain de flic bien trop propre sur elle. J'avais décidé de me calmer sérieusement, cependant en voyant son air suffisant et sa volonté à me faire chier, j'ai rebroussé chemin.
Outrage à agent ? Elle est sérieuse, je vais lui donner une vraie raison de me dire que j'ai fait un outrage. Elle essaye d'assoir son autorité dans ce hall avec sa présence, cela se voit comme le soleil dans le putain de ciel. Cette femme a une carrure athlétique et doit avoisiner le mètre 90, j'ai dû lever les yeux vers elle quand elle a approché. Son air suffisant ne l'a pas quitté depuis que Kenneth m'a fait reculer en me prenant dans ses bras et s'excusant à ma place.
Foutaises. Je n'ai pas envie de m'excuser. J'ai plutôt envie de lui faire fermer sa gueule. Est-ce que je prendrais cher pour ça ? Bon en y réfléchissant sûrement. Mon ex n'a pas besoin d'une raison supplémentaire pour avoir envie de m'enlever Gaïa, du style avoir frappé un agent des forces de l'ordre. Je respire profondément en arrêtant de me débattre dans les bras de Kenneth. Quand j'entends la voix de la flic répondre à celui-ci, que ce que je fais est illégale.
- Vous dire que je vais vous frapper en plein visage est illégal, pas de vous affirmer que vous êtes une connasse. La première phrase est une menace, la seconde est simplement un fait.
J'entends soupirer Kenneth, il doit surement se demander de quel genre d'emmerde, il va encore devoir me tirer. Il me lâche doucement, se méfiant surement de mon calme, guettant de ma capacité à sauter à la gorge de cette femme. Je ne suis pas de nature violente. C'est ce que je me répète souvent à moi-même.
Histoire de me rassurer.
Je ricane intérieurement à ma propre blague.
- Donc, vous venez bien de menacer un agent de police Mademoiselle.. ?
Non. Enfin oui. Mais pas réellement, non ? Et, puis sa façon de m'appeler mademoiselle avec son ton infantilisant et plus que désobligeant. Je hais les personnes qui pensent qu'un jeune âge veut automatiquement dire immature. Même si depuis ma rentrée dans cet endroit, je n'ai pas forcément fait preuve de la plus grande maturité qui soit.
- Pearson. Athénna Pearson.
Pour montrer ma bonne foi, je lui tends la main avec un sourire hypocrite en penchant délicatement la tête sur le côté. Main qu'elle regarde de manière dédaigneuse en faisant des allers-retours entre elle et mon visage.
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VISCÉRALE
Romance// DISPONIBLE SUR AMAZON // Jada a une vie bien rangée dans les forces de l'ordre. Pourtant, un tueur qui sévit dans les rues de new-York va venir tout bousculer. Les crimes horribles perpétrés ont un seul point commun. Un club secret dirigé par At...