CHAPITRE 9

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JADA


AIE PUTAIN ÇA FAIT MAL, BORDEL DE MERDE.

Un hurlement rageur sort de moi sans que je puisse l'endiguer. Elle vient de me mordre et telle une chienne avec son os, elle ne les lâche pas.

Je lâche son bras pour venir attraper ses cheveux, je tire avec force, grimaçant quand elle serre encore plus mes doigts. La douleur est insupportable, mais elle n'a aucune idée de ce qu'elle vient de déclencher. La douleur me rend puissante et me met dans un état d'excitation dur à calmer.

Je tire encore, jusqu'à ce que ma bouche vienne se coller à son oreille. Ma voix sort dans un souffle.

- La chienne mord enfin à ce que je vois. Je prends une grande inspiration pour pouvoir continuer, je ne sens plus mes doigts. J'en connais une qui va devoir aller faire une radio pour voir s'ils ne vont pas tomber. Tu m'étonnes de plus en plus, si tu aimes le gout du sang, il fallait me le dire plus tôt chaton. Maintenant, je te conseille de me lâcher, sinon je t'explose ta putain de gueule de chienne en chaleur sur le bureau avant de t'emmener au poste.

J'ai de plus en plus de mal à la maintenir en place, la douleur me fait voir des étoiles, si elle ne lâche pas, je ne vais pas tarder à m'évanouir. Je pousse mon corps dans ses retranchements depuis des jours et ça va me porter préjudice.

J'avoue que cette fois-ci, j'ai peut-être légèrement cherché la bagarre. Avec la serveuse que j'ai sciemment insultée, le défi silencieux que j'ai lancé en rentrant dans ce bureau et évoqué ce que j'ai découvert en fouillant dans les dossiers médicaux auquel j'ai eu accès de manière... pas très légal. Mais, pas besoin d'être aussi susceptible. Je voulais voir jusqu'à quel point je pouvais pousser avec mon petit corbeau.

Mon ?

Putain non. Rayan a tort. Je ne deviens pas obsessionnelle avec elle. Je m'amuse juste un peu. Je ne reproduirai pas ce qui s'est passé quelque mois auparavant. C'est fini. Je ne laisserai pas mes obsessions me contrôler.

Voyant qu'elle n'est pas décidée à lâcher, je décide de mettre ma menace à exécution. Ses cheveux toujours en main. Dans une forte impulsion, j'amène sa tête à gentiment embrasser le bureau. Elle n'a pas le temps de hurler que son corps s'effondre sous le choc.

Ok. J'ai peut-être merdé.

- Putain de merde !  Mon hurlement rageur résonne dans la pièce. Mes doigts enfin libérés, je les secoue dans l'espoir de refaire circuler le sang dans les extrémités. La trace de ses dents est bien visible, du sang à certains endroits coule doucement. Ma peau violace, j'arrive à les bouger. Douloureusement, mais au moins, ils ne sont pas cassés.

J'observe son corps moue étendu sur le sol, je vais potentiellement avoir des problèmes, mais au moins mes doigts me serviront d'alibi. Je m'assois sur le bureau, les jambes pendues dans le vide avec mes pieds sur les hanches de cette femme que je ne comprends pas.

Je n'aime pas les problèmes, je n'aime pas ne pas comprendre les gens. Je finis toujours par résoudre les énigmes.. Ou et les détruire au choix.

Et, elle c'est un sacré problème, mon père veut me forcer à la côtoyer. Il pense qu'elle peut nous mener à certaines pistes dans cette enquête. Je pense tout le contraire, comment une gamine colérique pourrait savoir quelque chose sur ce tueur.

Je saisis mon téléphone avant de composer le numéro de mon collègue. La sonnerie me parait bien longue dans le silence du bureau.

- ALLOOOOO ? JADA ? (...) hurle au téléphone, la musique qui en sort du combiné est assourdissante. Tu t'es faite la petite dominante ?

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 16, 2022 ⏰

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