J-98

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Le temps passait et Zayn n'arrivait toujours pas à ses fins, ses plans échouaient tous un par un. Il voulait absolument l'avoir, mais c'était bien la chose qu'il n'avait jamais désiré dans sa vie la plus dure à avoir. Avec Safaa, ils avaient tout fait. Ils étaient passés des plans les plus simples aux plans les plus complexes et sans scrupules, mais rien n'y faisait. Ils avaient droit à un adversaire de taille, plus coriace qu'eux : Cassandra Davis, infirmière en première année redoutée par tout le personnel de cet hôpital.

Safaa avait essayé d'amadouer la belle brune se sachant proche d'elle, mais malheureusement, Cassandra n'était pas dupe. Quant à Zayn, il avait simulé de nombreux problèmes tels que des maux de ventre, de tête et parfois même des malaises pour passer un peu plus de temps avec l'infirmière mais chaque fois c'était pire. Elle devenait encore plus froide et méchante. C'était comme si à chaque tentative, elle se renfermait un peu plus, qu'une barrière autour de son cœur s'établissait, qu'elle ne laissait plus personne entrer dans son monde. Le pakistanais était déprimé comme jamais il ne l'avait été, même pas pour sa rupture avec son ex, Perrie.

Cassandra finissait toujours par découvrir la supercherie, que Zayn faisait semblant, mais elle ne disait jamais rien. La belle brune s'y était vraiment trop attaché pour perdre le peu de contact qu'elle avait avec lui. Même si malgré tout, elle tenait à sa règle. Trop pour accepter de le laisser l'approcher, pour qu'ils fassent connaissance et qu'elle lui accorde sa confiance. Mais, elle le savait. À partir du moment où elle avait commencé à s'attacher à cet idiot, c'était déjà trop tard. Elle ne pouvait plus faire marche arrière, et dans tous les cas, son départ serait douloureux, en tout cas beaucoup plus que ce qu'elle avait prévu. Alors elle se persuadait juste que moins elle serait attachée à ce garçon, moins douloureux serait son départ.

L'infirmière était tout de même sur le point de lâcher prise, de laisser Zayn avoir ce qu'il voulait, car chaque fois qu'il inventait une excuse pour qu'elle le "soigne", il gagnait du terrain, il la gagnait, elle, mais ça, Zayn l'ignorait complètement.

Le pakistanais ne comprenait pas pourquoi Cassandra était si froide et méchante qu'avec lui en tant que patient. Pour lui, c'était le seul à vraiment s'intéresser à cette infirmière, à vouloir la comprendre. Même avec Safaa, elle était adorable alors pourquoi pas lui? Il n'avait plus aucune idée parce qu'il avait tout essayé, et c'était tellement désespérant de constater qu'au lieu d'avoir avancé, il n'avait que reculé avec elle. "Deux pas en avant, quatre en arrière" se disait-il.

Ce qu'il ne savait pas était qu'il se trompait sur toute la ligne, ils avaient beaucoup avancé, beaucoup plus que ce qu'il n'aurait espéré et qu'il ne manquait plus qu'un ridicule pas pour convaincre Cassandra de lui laisser une chance.

Heureusement que l'idée d'abandonner ne lui était jamais venu à l'esprit.

Ce soir, il allait tenter "le tout pour le tout", comme le disait si bien sa petite sœur. Après ça, il n'allait pas laisser tomber, il en était hors de question. Ils appelaient juste ce plan comme ça parce que c'était leur dernière idée et que c'était le seul nom qui leur était venu à l'esprit. Cette fois, tant pis s'il perdait un de ses membres ou que son visage était défiguré, il ferait ce qu'il faudrait faire, parce qu'il la voulait bien trop pour qu'une de ces petites conditions ne l'arrête. Et dieu sait à quel point il était attaché à son apparence. Zayn espérait que ce plan marche, pour lui, pour Safaa.

_T'es prêt ? demanda la petite en grimaçant à l'idée de ce que son frère allait devoir faire.
_Toujours, fit-il en lui lançant un clin d'œil.

Zayn se dirigea vers les toilettes publiques de l'hôpital, exécutant la première partie du plan. Certainement la plus facile de toutes, mais difficile tout de même psychologiquement. Le beau brun se plaça alors face au miroir et regarda son poing un long moment. Il tenta de donner un coup dans l'objet, mais il ne pouvait pas, il s'arrêta brusquement dans son élan. L'idée de la douleur le freinait, et il se sentit bête. Quelques minutes plus tôt, il disait que rien ne pourrait l'arrêter, pourtant, si. Et puis, il pensa à elle, à tous ses rejets et sa froideur.

Without Regret [z.m]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant