40- Aime moi demain

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C'était Mitsuya.

Tu hésites un instant.

Tu songes un instant à faire la morte, mais ce serait un énorme manque de respect de le laisser là, poireauter devant cette porte.

- Je sais que t'es là. Dit-il sur son ton habituellement calme.

Tu te résous donc à ouvrir la porte, appréhendant la confrontation.

Une fois la porte ouverte, vous restez là, plantés l'un devant l'autre, tous deux cernés et les joues creusées.

Cet homme que tu aimes tant se trouve là, juste devant toi.

Ta seule envie était de te réfugier dans ses bras qui te procuraient un bien-être immense.

Néanmoins tu ne bouges pas.

Il n'osait pas entrer, ne sachant pas comment réagir depuis le changement de statut de votre relation.

Mais il fallait bien que quelqu'un le fasse.

- Tu comptes me laisser sur le pallier ?

Tu détournes le regard.

- Vas-y, entres...prononces-tu timidement.

Tu le laisses passer puis tu fermes la porte derrière lui.

- Tu veux boire quelque chose ? Lui demandes-tu de manière complètement détachée.

- Non merci, t'inquiète.

Tu t'empresses de lui servir un verre d'eau avant de le lui apporter.

Il t'inspecte furtivement, puis il réceptionne le verre d'eau.

- J'avais dit non...mais bon.

L'ambiance n'était pas tout à fait au beau fixe, mais sa simple présence avait le don de te mettre les papillons dans le ventre.

Il boit quelques gorgées après s'être installé, puis tu t'installes à côté de lui, à distance raisonnable.

- Tu m'expliques maintenant ? Dit-il totalement ouvert à la discussion.

- Comment ? Dis-tu en faisant mine de ne pas comprendre.

- Pitié, on est des adultes tu comprends ? Je veux simplement comprendre pourquoi tu m'as quitté comme une merde.

Tu comprends totalement sa demande, mais le fait qu'il ait l'air aussi imposant te forçait à faire comme si tu ne comprenais pas où il voulait en venir.

Surtout pour gagner du temps, en réalité, dans ta tête il y avait une partie qui mourrait d'envie de lui dire à quel point tu l'aimes et que cette séparation t'avais énormément fait souffrir, mais d'un autre tu voulais toujours le tenir à l'écart, pour éviter de lui pourrir la vie à son tour.

À ce moment là tu te voyais comme un poison, néfaste pour la vie de chaque personne qui avait le malheur de te côtoyer.

Néanmoins, tu te dis que si tu ne voulais réellement pas avoir à faire avec lui, tu ne l'aurais pas laissé entrer.

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