32- Fantômes du passé

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«Arrête de me provoquer.» Dis-tu lorsqu'il décide enfin de se détacher de toi.

Arrivée chez toi, tu ouvres à peine la porte que tu tombes sur ta mère attendant sagement devant la porte, une ceinture à la main. C'est lorsqu'elle est dans ces états là que pour toi, elle était la plus effrayante sur cette terre.

Tu ne sais pas depuis combien de temps elle t'attendais ainsi, ni pourquoi. La seule chose que tu savais, c'était que tu allais passer un mauvais quart d'heure.

Tu crains d'abord qu'elle t'ait aperçu avec Mitsuya, tu penses ensuite au fait que tu avais perdu ton travail, bref, peu importe la raison, elle était énervée contre toi.

- T'étais passée où ?

Tu relèves légèrement le sac dans lequel se trouvaient vos vêtements.

- Tu m'as envoyée aller chercher les habits... t'as oublié ?

Elle arque un sourcil, puis lentement, elle déroule la ceinture avant d'enrouler l'une des extrémités autour de sa main.

- Tu te fous de moi ? Pourquoi t'as pris autant de temps ?

- La vendeuse m'a dit qu'il y avait un problème avec mes mesures donc elle a dû la rajuster.

Elle se détend légèrement avant de lancer la ceinture sur le canapé à côté d'elle. Elle soupire lourdement.

- T'as dû payer en plus pour les ajustements ?

- Non c'était gratuit..

Elle te toise munie de son air méchant, elle te jugeait.

- Tu vois, c'est ça ton problème, tu grossis a vu d'œil, tu peux pas être comme les filles de ta génération ? Elles sont toutes minces et toi... elle souffle d'exaspération.

Elle te regardait et te parlait comme si tu la dégoûtais. À cet instant, elle ressentait du dégoût envers toi. C'était comme si elle s'adressait a quelqu'un d'autre que sa propre fille. D'ailleurs, on ne s'adresse de cette manière à personne, même pas à un inconnu.

Ces remarques t'auraient fait pleurer à une époque pas si lointaine qu'aujourd'hui, mais cela ne t'atteignait plus, plus de larmes plus de lamentations. Tu te contentais de faire semblant de l'écouter tout en hochant la tête.

Lorsqu'elle finit, tu montes dans ta chambre. Tu aperçois alors que tu avais de nombreux appels manqués venant de Hina. Tu la rappelles alors immédiatement.

- Allo ? Dit-elle d'un ton glacial.

- Ça va Hina ? J'ai vu que tu m'avais appelé plusieurs fois.

- À toi de me le dire...

-...

- T'as perdu ta langue ? J'vais t'aider à te rafraîchir la mémoire tiens, il va bien ton père ?

-...Qui te l'a dit ?

- Jusqu'à preuve du contraire nos mère communiquent entre elles, alors que toi...tu me dis rien. Sa voix se brise lorsqu'elle prononce les derniers mots de sa phrase.

• Aime moi demain •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant