15- Optimisme

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Sur la moto, tu le serrais fort, comme s'il allait s'échapper si tu ne le tenais pas, tu cales ta tête sur son dos musclé.

Une fois arrivés devant chez toi, tu rends le casque à Keisuke tu lui fit un dernier câlin, tu ne voulais plus le lâcher. Sa présence était tellement rassurante, à ses côtés tu te sentais revivre.

Tu t'es toujours sentie seule dans ta vie que ce soit dans ta famille, auprès de tes amis, il t'arrivait parfois de penser que si tu venais à mourir cela ne toucherait personne. Chacun à sa moitié, son duo, dans chaque situation, tu n'est qu'un plus, qu'une valeur ajoutée. Grand frère et grande sœur sont partis ensemble, les petits ont leurs délires à eux deux, Hina a Takemichi, Smiley a le Toman et son jumeau, ta place n'est nulle part.

Alors le fait que Keisuke te donne autant d'importance, et te montre que tu es importante à ses yeux te rassurait énormément, c'est peut être pour ça que tu t'es attachée aussi vite.

- Rentres bien princesse. Te dit-il avant que tu lui dépose un bisou sur les lèvres.

Tu aimais déjà ce surnom, « princesse », ça sonnait tellement bien venant de sa bouche, tu pourrais l'écouter t'appeler comme ça toute ta vie. Personne ne t'avais jamais donné un surnom de la sorte.

Tu te retournes donc et te diriges vers la porte d'entrée, avant de l'ouvrir, tu jettes un dernier coup d'œil derrière toi, il était là, sûrement pour s'assurer que tu rentres saine et sauve.

Tu contemples une dernière fois son visage afin que cette magnifique image reste gravée encore longtemps dans ta tête. Une fois avoir refermé la porte derrière toi, tu t'appuies contre la porte, en repensant à la nuit de folie que tu venais de passer.

En une nuit il t'a fait ressentir plus d'émotions que n'importe qui, il t'a fait rire à gorge déployée, il t'a parlé des choses qui lui tenaient à cœur, il t'a tout simplement fait lâcher prise.

Il était six heures trente quatre, ça ne servait plus à rien de dormir, tu décide donc de te doucher et de préparer le petit déjeuner pour tout le monde - pour ne pas t'attirer de problèmes- puis, tu vas réveiller les petits pour les aider à se préparer et les accompagner à l'école.

Une fois arrivée chez toi, tu files te préparer pour aller en cours, tu y vas plus tôt pour rejoindre Kisaki. C'était vraiment devenu ton acolyte de cours, il est très sympa quand on apprend à le connaître, il cache bien son jeu et aime beaucoup t'écouter raconter tes histoires.

Arrivée à l'université tu l'aperçois assis sur un banc, tout seul, le nez plongé dans son livre. Tu te dirige donc vers lui. Tu étais vraiment de bonne humeur aujourd'hui.

- Coucouu. Dis-tu de vive voix.

Il relève brusquement la tête et remit ses lunettes en place avant de sourire légèrement.

- Tu vas bien ?

- Ça va et toi ?

- Ouais tranquille...

- Tu viens on va manger ? Dis-tu aussitôt.

- Mais on vient d'arriver.. t'as pas mangé chez toi ?

- Si mais j'ai faim !

- Comme d'habitude, dit-il en soupirant.

Il referme son livre et se lève pour te suivre vers la cantine.

- Dis moi que t'as commencé à faire tes fiches ce week-end au moins..

- Et bien.. j'ai pas trop eu le temps, mais t'inquiète on en est qu'à la première semaine, les partiels c'est dans longtemps encore.

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