3. Sans le masque: Seiya / Shaina

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Dédicace : pour  ShaSei72   ,que je remercie pour sa demande et ce petit ship, que j'apprécie aussi. J'espère que tu aimeras... Si tu désires une suite, n'hésite pas à me demander.

Correctrice : Clina

Personnage : Pégase Seiya, Shaina

Mention de : Cygne Hyôga, Andromède Shun, Dragon Shiryu, Phoenix Ikki, Aigle Marin et Saori-Athéna

Ship : Seiya x Shaina

Type d'écrit : romance

Arc temporel : après Poséidon

Lieu : Sanctuaire

Autre : Peut-être y aura-t-il une suite à cet OS...

Nombre de mots : 2733

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Le temps est agréable et pas trop chaud. Il fait beau ce soir. En même temps, d'après elle il fait toujours beau en Grèce. Ou bien n'a-t-elle pas passé assez de temps dans d'autres pays pour juger du climat général ailleurs. Elle n'a pas beaucoup de souvenirs autres que ceux vécus au Sanctuaire. Ses seules sorties furent pour des missions, majoritairement dans la région, une fois ou deux au Japon. Mais c'est certain qu'ici, il fait plus chaud qu'à Asgard. Elle garde le souvenir glacé de ces forêts enneigées et polaires. Elle frissonne à ce souvenir. Son armure ne la couvre pas beaucoup, il faut le reconnaître. Son dernier voyage fut moins froid et moins chaud, mais peut-être plus humide. Elle ressent encore la douleur liée aux blessures récoltées dans le Sanctuaire de Poséidon. Qu'espérait-elle au fond ? Qu'il la regarde et la remarque ? Quand avait-elle perdu sa hargne à le vaincre, à prendre sa vie pour laver l'affront ? Elle n'en est pas certaine. Shaina ferme les yeux un moment. Quand elle les rouvre à nouveau, elle se perd dans la contemplation du paysage. Face à elle, se dresse le fier Sanctuaire d'Athéna. D'ici, comme de partout dans le domaine sacré, elle peut observer à loisir l'horloge de pierre marquant douze heures et la statue immense d'Athéna. Elle se mord les lèvres un instant, songeuse et peut-être un peu jalouse.

Ô pas d'Athéna, ce serait un probablement un blasphème lui valant la mort. Non, c'est de Saori Kido qu'elle se sent jalouse. Parfois elle envie aussi la jeune fille japonaise inconnue, son amie d'enfance. Tout comme elle aimerait être aussi proche de lui que le sont Shun, Hyoga et surtout Shiryu. C'est stupide. Elle le sait. Après tout, elle n'est jamais tendre et amicale avec lui. Pourquoi l'apprécierait-il ? Shaina lève la main et la pose sur sa poitrine, là où repose sa dernière cicatrice. Elle est encore douloureuse. L'Amazone saisit finalement son masque d'acier, et le dépose sur la roche près d'elle. Assise ici, elle est seule, loin de tout et de tous. Elle peut se mettre à découvert. Bien qu'ils soient un petit nombre à avoir vu ses vrais traits. Ses ongles métalliques peints en noir griffent le sol pierreux laissant dedans un très léger sillon. La mélancolie ne lui va pas. Elle ferme les yeux. Elle soupire à nouveau. Et Shaina secoue la tête essayant de chasser les pensées parasites. Elle doit être forte. Elle doit rester concentrée sur ses missions, sur son rôle. Elle doit rester un Saint d'Argent respecté voire redouté. Elle a bataillé durement et elle a souffert pour avoir ce respect, pour s'imposer comme l'égale des hommes ici. Il aura fallu peu pour que sa rancœur la fasse tomber de haut... Bien sûr ce n'est que son avis. Elle reste une guerrière admirée des autres...

Un bruit de pas dans son dos la sort de ces pensées pas très amusantes. Elle ne ressent pas le Cosmos. La personne arrivant ne semble pas vouloir être repérée. Elle ne juge pas. Elle en fait autant. Elle veut un moment de calme pour s'apaiser, pour oublier... Ses doigts glissent sur la pierre. Sans regarder, elle cherche du bout des doigts sa protection métallique. Elle sait qu'elle doit la remettre. Par respect pour les lois d'Athéna. Par habitude, elle la porte après tout depuis l'enfance. Aujourd'hui c'est une part d'elle. Par esprit de protection, derrière les yeux inexpressifs et vides, rien de ce qu'elle ne pense ou ressent ne peut se percevoir. Elle reste donc aisément cette jeune femme de pierre, froide et distante. C'est moins évident sans masque. Elle devient un livre ouvert et se sent vulnérable. Elle met un instant de trop à frôler le métal froid.

Fragments d'âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant