....Un stupide chant de volailles me fit rouvrir lentement les yeux. De fines rayons cylindriques et lumineux firent irruption dans la chambre à l'intérieur de laquelle, se reposait ma personne.
Mes courbatures de la veille ne me quittèrent en rien. Et j'avais au contraire, une désagréable nausée, pour me tourmenter l'esprit.Une horrible journée allait débuter!
Je descendais du matelas, le dos en compote et les muscles en spaghetti.
La robe que m'avait prêtée Mariama me frôlait la cheville. Ai-je l'air d'une affreuse grand-mère des années quatre-vingt-dix ?!J'ouvrais les rideaux en fermant mes yeux déshabitués à la lumière du soleil.
Quelle heure était-il ?- Bonjour, Paris !
S'exclamait une voix enjouée derrière moi.C'était Mariama, elle m'avait l'air de bonne humeur... Son corps de vieilles femmes rondes était recouvert d'une espèce de soutane traditionnelle, d'une série de différentes nuances de bleu.
Avec des motifs de crochets autour du cou et des manches. Son odeur de fraise envahit de nouveau le petit dortoir. Tandis que son sourire m'offrait un léger apaisement.-Bonjour, madame Ma...
- Hééé, (elle reprit la parole), pas de madame avec moi! Je suis, Mama.
Pourtant hier soir, elle ne me calculait même pas. Et j'étais tout simplement, une vulgaire étrangère qui cassait l'ambiance tel un marteau détruisant un vase sacré. Par-dessus ces caractéristiques louches qui qualifiaient ces villageois, ils étaient; joyeux ! Cela m'effrayait un peu, à vrai dire. L'énorme pression qui régnait en ville semblait n'avoir jamais existé ici..
Et tout le monde se détendait et s'amusait au rythme de la cymbale et du banjo.
- Tu as mal au dos ? Ton sac n'était pas si lourd pourtant.
Elle posa devant moi, un peu au sud du matelas et à l'ouest de la fenêtre donnant sur la rue, une cuvette d'eau bouillante. Une grande herbe flottait au milieu de l'eau chaude, tandis qu'une odeur de menthe caressait mes narines.
- Je n'ai pas l'habitude des longues routes et des montagnes.
J'expliquais, me tordant de douleurs.
Je regardais la cuvette d'eau avec incompréhension. Était-ce une tradition pour rendre les chambres délicieusement odorantes ?Mariama se rendit à son placard, d'où elle tira un drap blanc comme de la neige. Ensuite, la mamie me fixa en souriant.
- Qu'est-ce que tu attends pour te déshabiller ?
Elle me questionnait audacieusement. Suis-je contrainte de rêver, ou bien serait-ce l'atmosphère si tendu qui m'engourdit la raison ? L'eau à l'herbe géante définissait donc mon bain?!
Mon regard gêné fit le tour de la chambrette. Ce qui fit éclater de rire Mariama. Elle tapait des mains, les paupières fermées.
- Je vais me laver dans la chambre ? Devant vous ?
- Non, je vais juste te masser les muscles avec de l'huile et de l'eau bouillante. Après, tu pourras te laver correctement, à l'eau chaude bien sûr.
Sinon, tu risques d'avoir mal encore longtemps.Elle m'expliqua gentiment.
De loin l'envie de passer un séjour avec les membres douloureux. Je m'activais hâtivement à me déshabiller. Mariama referma les rideaux de la petite fenêtre avant de faire brûler des baguettes parfumantes. La grand-mère me fit allonger au sol avant de me masser tendrement à l'huile. Je ne savais pas de quelle huile il s'agissait, cependant cela sentait comme des épices brûlées.
À quelques endroits, ça faisait un mal de chien cependant la douleur disparaissait à petit feu. Qu'est-ce qu'elle avait les mains durs, la grand-mère!
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...À quinze ans !
Teen FictionMa vie débute à quinze ans lorsque j'apprends par l'infirmière de mon école que je suis enceinte de trois mois.. Ayant des parents très peu responsables et tout le temps préoccupé par leurs carrières ; j'ai dit bonjour à l'intimité du sexe opposé...