The End.

Chapitre 3.

Now – 05.12.2034 – Partie une.

Le souffle court mais la respiration rapide, je finis par m'arrêter de courir pour me cacher derrière le muret, assise au sol, le dos collé contre la pierre froide qui fait alors fait alors frissonner mon dos étant donné que je porte un débardeur, la peau du haut de mon dos est alors nue.

Je prends le temps de vérifier si il me reste des balles ; je suis à court, tant pis. Je la jette sur le côté et attrape mes deux couteaux, cachés dans mes bottines hautes. C'est à cet instant précis que j'entends le bruit de ses pas dans l'herbe, je remercie les quelques feuilles qui sont dispersées sur le sol, me permettant ainsi de savoir exactement où se trouve mon ennemi. Je pince mes lèvres entre elles et retient ma respiration, essayant de ne pas bouger par la même occasion pour ne pas attirer l'attention ; le moindre bruit pourrait l'attirer en ma direction.

— Je sais que t'es par là, petite novice..

Je ravale quelques secondes ma salive lorsque j'entends sa voix se rapprocher petit à petit de moi, il faut que j'attende qu'elle soit le plus proche possible pour pouvoir l'attaquer par surprise.

— Sors de ta cachette.. t'as déjà perdu en ce qui m'concerne, t'as pas le niveau pour me battre et tu l'sais très bien., continue-t-elle derrière mon dos.

Je sens que sa présence se rapproche, je ferme les yeux et me concentre un instant sur le bruit de ses pas et de sa respiration légèrement saccadée. Elle aussi a courue, mais elle est moins forte que moi quand il s'agit d'essayer de cacher sa respiration, c'est donc le premier signal.

Encore un pas de plus de sa part et je jailli de ma cachette, sautant par-dessus le muret à l'aide de ma main appuyée contre ce dernier. Je ne cours que quelques secondes et grâce à l'herbe mouillée de cette nuit, je glisse mon pied sur le côté gauche de sa personne afin de la tacler, la faisant se mettre sur un genou dû au choc.

En entendant son grognement, je comprends que je lui ai légèrement fait mal, ce qui me donne le deuxième signal. Elle est affaiblie alors je peux rapidement me relever lorsque je suis derrière elle, j'enroule un bras autour de son cou que je serre légèrement et je pointe le bout de mon arme blanche sur le visage, alors que mon autre bras vient attraper les siens que je maintiens fermement derrière son dos, lâchant le second couteau. Je souris grandement et soupire de satisfaction.

— Morte, lieutenant Collins.

Je l'entends ricaner et je fronce les sourcils, trouvant le fait qu'elle ne se défende pas plutôt bizarre...

— Règle numéro une princesse, ne jamais tourner l'dos à son ennemi, surtout lorsqu'on travail à deux.

La seconde d'après, un cri de douleur s'échappe de ma bouche, me faisant instantanément lâcher le couteau au sol, alors que je me plie littéralement en deux, mon dos me faisant quand même un peu mal. Je desserre alors mon emprise sur Jess, ce qui lui laisse donc le temps de se relever et d'attraper mon couteau, qu'elle pose sous mon menton, relevant ma tête avec. Je grimace légèrement, elle appuie dessus et me blesse avec, mon regard se posant sur sa personne ainsi que sur Barbara.

— Putain.., sifflé-je dans ma barbe.

— Grillée ma belle ! Vous ferez mieux la prochaine fois, même si t'étais vraiment pas loin.

Les deux policières rigolent en même temps, alors qu'au même moment, nous entendant la voix de mon coéquipier au loin. Je tourne les yeux sur le côté pour le voir arriver en courant, complètement essoufflé, faisant de grands signes de mains dans tous les sens jusqu'à ce qu'il arrive enfin à nous.

— Ça y est..! Je suis enfin... arrivé ! Je vais t'aider Elena !!

Il arrive à peine à parler que ça me désespère... je souffle alors que Jess me libère enfin, je me lève et reprends mes couteaux, ainsi que mon arme que j'avais laissé a quelques mètres d'ici, derrière le muret.

— J'me demande toujours pourquoi je dois me coltiner Sam.. je vais finir par me faire tuer ! Même si il s'est beaucoup amélioré en combat, il est nul en vitesse !

— Eh ! Je te permets pas !

Je roule des yeux en entendant qu'il se rétracte légèrement, alors qu'il sait pertinemment que je dis la vérité.

— Aller ça suffit, c'est terminé pour aujourd'hui, retournez à vos dortoirs et on verra ça la prochaine fois.

Un long soupir m'échappe et je décide alors de partir la première, très rapidement suivit des trois autres.

Pendant le chemin que nous suivons pour rentrer à la base, nous entendons quelques bruits dans la forêt, des bruits de pas sur les feuilles mortes étalées sur l'herbe, au sol. Ce sont des pas rapides et assez silencieux, mais ce qui est bizarre c'est que je suis la seule à les entendre, étant donné qu'il n'y a que moi qui ne m'arrête pour prendre le temps de détailler ces bruits.

— Elena ?

— Shhht..

Je mets mon doigt devant ma bouche puis devant mon oreille pour leur demander d'écouter, des signaux typiques de l'armée que nous avons tous apprit.

— J'ai entendu un bruit.., continué-je en parlant doucement.

— C'est sûrement rien, un lapin, ou je-ne-sais-quoi encore.

— Les lapins ne courent pas aussi vite et ne sont pas si malins Lieutenant..

Un nouveau bruit surgit mais cette fois-ci il est légèrement plus sourd, nous faisant alors sursauter. Lentement, je m'avance en direction du bruit qui d'ailleurs, était beaucoup plus proche de nous que celui de tout à l'heure. Lorsque je suis assez rapprochée, un air de dégoût se dessine sur mon visage et je pose ma main sur ma bouche et sur mon nez en même temps, l'odeur étant carrément insupportable. Il s'agissait effectivement d'une petite bestiole mais ce n'était pas un lapin, c'était un cerf, ou du moins ce qu'il en restait...

— Oh putain..

Je me retourne quelques instants le temps de reprendre mes esprits alors que Sam et nos deux mentors s'avancent afin de poser les yeux au même endroit où les miens s'étaient posés quelques secondes auparavant. Évidemment, il ne fallut que quelques secondes à Sam pour qu'il se désintègre sur place, la bouche grande ouverte avant qu'il ne s'éclipse en courant pour aller vomir son petit-déjeuner. De longs frissons me parcourent alors que mon regard se pose à nouveau sur cette pauvre bête émiettée.. je me demande bien quel genre d'animal peut faire de tels dégâts, c'est une horreur et c'est surtout très bizarre quand même.

— Bon aller on circule, on doit rentrer maintenant. Et surtout, ne parlez a personne de ce que nous venons d'voir.

Je fronce les sourcils, n'en parler à personne ? Pourquoi tant de secrets pour si peu ? Ça pourrait très bien être un ours, ou bien un loup, les dégâts doivent être les mêmes, je ne sais pas.. enfin bon. Sans discuter plus longtemps, nous rentrons tous les quatre à la base, où nous retrouvons donc nos amis.