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Campagne, le cimetière. 10h14

Quand j'avais six ans ma mère me répétait:

 " Tu verras Rose, un jour, un prince charmant t'enlèvera le moindre de tes tourments, tu seras heureuse et épanouie, mais, pour cela tu te dois d'être une femme une vraie."

Ma mère à toujours été mon exemple, et elle le sera toujours. Une mère aimante d'une douceur exceptionnelle, une beauté incomparable, ma mère c'était mon héroïne, avec de long cheveux roux et brillant réconfortant par leur odeurs, ses yeux en amandes bruns qui s'émerveillaient devant chacune des robes que je lui présentait. Une femme belle et élégante, qui marche avec fierté ses larges et fines épaules toujours bien redressées, un sourire de princesse au visage. Ma mère c'était ma reine à moi. 

Mais me voilà à l'aube de mes dix-huit ans à la décrire au passer sur sa tombe. Pourquoi j'écris ici me direz-vous? Et bien parce que c'est le seul endroit ou je peux réellement la décrire. 

Elle et son attitude, sa grâce, c'est le seul endroit ou j'arrive à la décrire sans faire d'erreur. Je ne peut pleurer sa mort, elle à suffisamment souffert pour mériter son repos. Je pleure mon guide, celle qui m'a éduquée rattrapée quand je m'éloignais de celle que je devais être pour trouver mon prince, et avoir la vie heureuse qu'une femme se devais de rêver. 

Je m'appelle Rose, je suis fille d'une mère au foyer parfaite, une reine.

Mais et maintenant, qu'est ce que je fait maintenant? Ma mère n'est plus la.

C'est en rentrant chez moi que j'ai eu un début de réponse, ma mère et moi avions toujours vécu toutes les deux, mon père était un fier combattant, malheureusement jamais revenu de sa dernière missions, j'avais cinq ans. 

Je rentre à la maison seule je me rend compte que ma route futur est en solitaire, je n'ai pas d'amis, une femme doit se consacrer à son foyer, à sa famille. 

Mais et maintenant? maintenant que je n'ai plus de famille pas d'amis, je ne connait qu'une tante qui vit la bas à l'autre bout du monde à Londres mais ma mère disait qu'elle était trop excentrique et que j'avais plutôt intérêt à ne pas m'approcher sous peine que mon prince ne m'approche jamais.

" Une femme aussi excentrique n'apporte que des ennuis, elle va mettre le bazar dans le foyer." me disait elle.

Ainsi je passe le portail de la maison un joli petit portail blancs, avec les barrières blanches assorties, qui s'ouvre sur une pelouse bien verte, des arbustes biens verts au fleures bien roses, les rosiers qui grimpent sur la façade de la maison ont fait de belles fleures bien rouges. Le dallage qui mène jusqu'à la maison est toujours aussi propre, il n'a jamais verdit, pas un petit bout de terre ou de pelouse ne dépasse. 

"Un jardins bien fait et bien tenu par une vraie femme qui sait tenir sont foyer" disait-elle souvent.

En passant le porche remplit de jardinière de plantes aromatique pour les tisanes de soins, je retrouve le courrier encore sous pli, déposé la par le facteur toujours trop pressé. Un bien beau porche aussi blancs que neige. C'est en ouvrant la porte que les larmes me montent, une impressions de voir les souvenirs comme dans les films, maman qui m'apprend à nettoyer à repasser, à me tenir, à cuisiner ou encore à m'habiller convenablement pour une futur épouse de son prince. 

Oui mais voilà de tout ça il ne reste que moi. Moi dans cette entrée avec sur ma droite un salon en bois bien rangé les napperons en dentelles tricotés par la reine de la maison bien en place sur la table ronde près de la bibliothèque remplit de livres anciens, et derrière la table ronde avec les napperons bien à leur place le canapé et les fauteuils Louis XV bien agencés devant une cheminée monumental. Sur le canapé du même style l'ouvrage de tricot de maman y est posée surement une nappe de plus. 

"Dès quelles jaunisses il faut les changer, tu comprends Rose? Ta maison ne doit jamais faire négliger." 

Je prends l'ouvrage entre mes mains, je souris, à travers mes yeux brumeux une énième nappe celle-ci doit être destinée à la salle à manger c'est une nappe du dimanche. 

Quand on perd ses deux parents voilà ce que l'on perd je crois, les doux petits moments, les règles, les disputes, ou encore les douleurs qu'elle à pu subir durant sa maladie sont déjà loin. C'est ça qui va me manquer le plus je crois, elle et ses manies, elle et son obsession pour le rangement et la tenue de sa maison. Elle et sa vision de la femme, qui m'a guidée durant toutes ces années, 18 ans durant elle m'a appris. 

Mais je suis la dans le salon, assise sur un fauteuil louis XV, son ouvrage à la main. 

Je n'ai plus de guide, je n'ai plus de parents.


Papillons🦋🦋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant