Quand tout à basculé...

Un rêve désiré

Quelque chose d'étrange m'arrive...

Je ne sais pas comment l'expliquer, comment le ressentir ou encore l'exprimer. Je me sens juste...

Vide.

Un profond néant m'envahit dès que je songe à toi. Mon coeur se serre. Ma tête s'enflamme, jusqu'à me faire mal. Ma gorge se comprime alors que des vertiges assaillent mon esprit. Je me sens triste... Et en même temps, horriblement indifférente.

Est-ce ça...?

Faire le deuil ?

Trois années, passées à la fois rapidement et lentement. Ma vie c'est poursuit et le temps c'est imprimé sur ma blessure comme un pansement sur une plaie mais le sang coule toujours. La tristesse est toujours là...

Le vide reste présent quoi qu'il arrive. Je ne fais que l'ignorer en occupant mon esprit. Les moments de bonheur éclipsent cette douleur mais au final, tout me ramène à toi, lorsque mon désir traître émet le souhait de tout te confier. Mais tu n'es plus là...

J'aimerai te confier tout ce qui m'arrive.

Te partager ma fierté.

Ma réussite comme mes échecs.

Mon bonheur comme ma tristesse.

C'est impossible et c'est cette cruelle réalité qui me fait le plus souffrir. Ma vie se passe sans toi et je m'en accommode. Je n'ai pas le choix. J'y ai été forcée. Il faut bien avancer... Cependant, malgré ma joie, mes sourires, mon bonheur, ce nuage de pluie ne veut pas partir.

Il ne s'en ira jamais.

Parce qu'au final, je n'ai jamais acceptée ce qui est arrivé.

J'en parle d'une voix détachée. J'affirme que tout va bien, que ça va. Une étrange façon de me convaincre moi-même...

Lorsque je craque, j'affirme simplement que je suis fatiguée. Un instant de faiblesse. Voilà tout ce que c'est. J'en ai le droit. Je sais que c'est normal. Mais ça fait mal alors que je repousse toujours ce sentiment que je ne parviens pas à décrire.

Je t'en veux.

Je m'en veux.

J'en veux au monde entier.

J'ai envie de hurler.

Et aussi de pleurer.

De te serrer dans mes bras.

D'entendre ta voix.

Tu n'es plus là. Voilà la cruelle vérité, celle que je haï de tout mon coeur. Je ne réfléchis pas, j'écarte juste ses pensées de mon esprit. A quoi bon y penser ? Ça ne fait que me rendre plus triste. Je ne veux pas l'être alors j'ignore.

Dans un désir de te revoir, je pars me coucher en pensant à toi dans l'espoir que mon esprit m'accorde ce privilège. Après tout, peu importe à quelle fréquence tu as disparue du monde réelle, dans ma tête, tu seras toujours là. Et si mon subconscient est la seule passerelle qui me permette de te rejoindre, ne serait-ce qu'un court instant...

Alors je mettrai tout en œuvre pour la franchir.

Même si ma mémoire ne me permet pas de m'en souvenir.

Même si la souffrance sera mille fois plus forte au réveil.

Laissez-moi ces quelques instants de répits...

Où dans mes rêves, je pourrais te serrer dans mes bras en me donnant l'illusion que tout ça n'a été qu'un mauvais songe.

Dormir.

Rêver.

C'est le seul échappatoire que je possède.

Jusqu'à ce que le réveil s'impose à moi sous sa forme la plus dure et que je reprenne le cours de ma vie en chassant ce vide le plus loin possible.

Jusqu'à la prochaine fois où il me rendra visite...

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