De retour dans la maison je montai directement dans ma chambre, alors que Donovan m'appelait pour me demander ce qu'il s'était passé.
Arrivée à l'étage, je me laissai tomber sur le lit et lançais la musique dans mon baladeur avant de fondre en sanglot.
Repenser à ma mère était tellement douloureux, ça me rappelait à quel point elle me manquait. J'aurais tellement aimée qu'elle soit la avec moi, pouvoir la serrer dans mes bras.
Nous nous étions disputée le jour même pour une raison stupide. Je lui avais partagé mon envie d'étudier aux Etats-Unis, à Dallas plus précisément. Une université s'y trouvait et n'était pas très loin de chez mon père. Ce qui m'aurait permis d'aller en cours et rentrer le soir sans problème. Pas besoin d'un campus.
Mais cette idée n'avait pas plu à ma mère, elle ne voulait pas que je m'éloigne pour mes études. Je comprenais son inquiétude. Ça commence comme ça et ça fini sur un autre continent. Je ne voulais pas m'éloigner d'elle non plus, ni de mon frère et ma sœur. Mais je voulais m'éloigner de tout le reste, de ces élèves que je détestais, de mes mauvais souvenirs. Et le seul moyen d'y parvenir était de partir aux Etats-Unis. Recommencer une vie à zéro.
Mais aujourd'hui, je regrettais d'avoir voulus partir, je n'aurais pas provoquée de dispute avec ma maman. Mon dernier souvenirs avec elle aurait été bien plus jolie.
Alors que celui-ci se résumait à un simple câlin et un je t'aime échangé avant de nous faire enlever et que je ne vois ma mère être assassinée, brûlée vive.
Je me redressai, avec une subite envie de vomir. Je me levai et me mis à courir pour vomir au-dessus des WC.
Cette douleur qui ne voulait pas me lâcher depuis plus d'un an, me collait à la peau. Je voulais hurler, m'arracher la peau pour tenter de la faire disparaitre. Mais c'était impossible, elle ne disparaîtra jamais.
La seule façon d'y parvenir était l'impardonnable.
Mais je ne pouvais pas faire ça à ma famille, ils m'en voudraient tellement de ne pas avoir essayé de me battre.
Je tirai la chasse d'eau et me laissai tomber par terre pour me recroqueviller sur moi-même et laisser mes sanglots s'échapper. Les empêcher de sortir, ou les étouffer pour ne pas alerter les personnes qui nous entoure est une sensation tellement horrible qu'elle te donne encore plus envie de pleurer.
Des pas précipités arrivèrent dans la chambre et la salle de bain s'ouvrit brutalement.
- Oh Max... Fit la voix de Savannah.
Elle vint s'accroupir à mes côtés pour me redresser et m'asseoir au sol. Je me laissai faire n'ayant plus la force de me battre.
- Ma puce, parle nous. Savannah n'a pas voulu nous dire ce qu'il s'est passé. Mais, j'aimerai pouvoir t'aider et pour cela j'ai besoin que tu nous parles. S'il te plait ma puce, je n'aime pas te voir ainsi.
Je releva la tête vers Donovan qui me sourit doucement. Ce n'était pas comme les sourires qu'il avait l'habitude de faire, ses sourire qui suivaient une blague. celui-ci paraissait... inquiet ?
Je regardai Savannah qui me fit un signe de la tête pour m'encourager à lui dire, accompagné d'un sourire identique à celui de Donovan. Mais les larmes revenaient et je secouai la tête négativement.
- Je peux pas, ça fait trop mal. J'ai l'impression que quelque chose me compresse la poitrine à tel point que j'en vomis. J'ai envie d'hurler mais je ne veux pas parler, j'ai envie de cogner tout ce que je peux mais je ne peux pas bouger. Je veux qu'elle m'entende, qu'elle sache que j'ai besoin d'elle mais c'est impossible. Je veux que ça s'arrête, je veux la retrouver, ne plus avoir mal. Je t'en supplie. Déballai-je en pleurant de plus belle.
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Maxime T1/T2
ActionTout ce qu'elle voulait c'était de passer un moment entre filles pour l'anniversaire de sa petite sœur. Pas se retrouver prisonnière d'un chef de cartel. Ni devoir faire face à celui qui avait détruit sa vie un an plus tôt. Et encore moins imaginer...