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Les Tarterêts, Corbeil-Essonnes, 14 Mars, 7h.
Enfin prête. C'est mon premier jour dans ce nouveau lycée et dans un lycée tout court d'ailleurs, je suis tellement stressé. J'ai décidé de ne pas m'attacher les cheveux, je ne sais pas pour quelle raison, vu que la plupart du temps ils le sont. Nabil doit m'attendre en bas de mon bâtiment, son père et le mien l'ont obligé. Depuis le repas, on a pas trop eu l'occasion de revoir les Andrieu, on été trop occupés à suivre notre père dans les magasins pour acheter ce qu'il fallait, tout ranger, repérer ce qu'il y avait aux environs, etc...
Donc, autant dire que je suis toujours aussi peu à l'aise avec les Andrieu.
Je sors de ma chambre, et tombe nez à nez avec Eylam.
Aïda : Je vais y aller, il est où Papa ?
Eylam : Il est partit au travail tôt ce matin, tu le verras en rentrant. Nabil est en bas, il t'attend bien ?
Je fit une mine triste en entendant que mon père n'était pas là, il ne peut même pas m'encourager pour mon premier jour, je suis dégoutée.
Aïda : Oh, d'accord... Je sais pas, je pense oui, j'ai pas son numéro.
Eylam : Tu sais très bien que c'est à contre coeur si Papa n'est pas là Aïda, arrête de faire ta gamine avec ta tête triste là. Je te passe son numéro, tu descends pas tant qu'il n'a pas répondu.
A croire je peux pas descendre le bâtiment toute seule sérieux. Je ne renchérit pas, sinon je sais qu'il va m'embrouiller. Je reçois par message le numéro de Nabil. Je le rajoute donc, et lui envois un message.
"Salut, c'est Aïda, t'es en bas du bâtiment ?
- Oui"
Fait plus froid la prochaine fois Nabil, pas de salut, rien, super.
Je montre le message à Eylam, et il me fait un bisou sur le front, me dit de faire attention à moi et de bien rester avec Nabil.
J'ouvre la porte de sortie du bâtiment, il est bien là, contre le mur du bâtiment.
Il me fait signe d'avancer avec lui, sans un mot.
L'ambiance est pesante, et je n'ai rien à dire pour mettre fin à ce silence. Je le regarde discrètement, il est tellement mystérieux ce mec.
Nabil : Pourquoi tu m'as envoyé un message, tu savais très bien que je t'attendais en bas.
Sa voix a brisé le silence, le stress est remonté de plus belle.
Aïda :C'est mon frère.
Il a tourné sa tête vers moi, avec un air intrigué.
