Chapitre 15

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Aïda : Nabil ?

Il ne se retourne même pas, ne m'adresse pas un seul regard, j'aperçois juste la fumée de son joint flotter dans l'air. J'hésite un moment avant de m'assoir à côté de lui mais je décide de le faire, je ne vais pas rester debout, c'est peut être le moment d'avoir une discussion avec lui, qui sait.

Aïda : Je prend une grande inspiration, je stresse, je sais qu'il me déteste l'ambiance est tendue. Tu vas bien ?

J'ai pas trouvé mieux à dire.

Nabil : Ca allait bien jusqu'à que t'arrive oui. Il dit sèchement.

Venant de Nabil, je ne pouvais pas espérer une meilleure réponse. Il éprouve depuis quelques années de la haine envers moi, il ne va pas me parler comme si tout allait bien.

Aïda : Hm, qu'est-ce que tu fais ici ? J'essaie tant bien que mal de faire la conversation.

Nabil : Ca te regarde pas, lâche moi un peu.

Aïda : Je ne calcule pas sa réponse. Il est pratiquement trois heures Nabil, pourquoi tu ne rentres pas chez toi ?

Nabil : J'suis pas la bienvenue à l'appart, c'est bon pour toi ? T'a fini avec tes questions ? Il devient nerveux et se tourne enfin vers moi, ses yeux sont rouges vifs, il paraît très fatigué.

Aïda : En même temps, vu ton état. Je dis froidement, je sais que je n'aurais pas dû dire ça mais ses réponses froides me fatiguent.

Nabil : Il ricane légèrement de nerfs. Casse toi de là.

Aïda : Non je reste ici.

Il prend une bouteille de whisky posée juste à côté de lui, je ne l'avais même pas vue et il commence à boire sans s'arrêter. Le voir dans cet état me fait de la peine.

Nabil : Il souffle. Tu me casses la tête.

Aïda : Je vais pas te laisser seul sur ce toit dans l'état où tu es, s'il faut que...

Nabil : Il me coupe. Tu veux pas me laisser seul ? Il rigole. Pourtant tu l'as fait pendant quelques années. L'état dans lequel je suis c'est l'état dans lequel je me met depuis que t'es plus là, j'sais me débrouiller sans toi crois moi.

Aïda : J'avais mes raisons Nabil.

Nabil : Tes raisons hein. Il chuchote. Je t'attendais comme un con, même après que tu nous ai bloqué je me suis dis que t'allais au moins me débloquer moi, mais non. Tu me dégoûtes.

Combler nos vies avant de tomberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant