Le soir tombait mais pourtant, la jeune femme ne pouvait détacher ses yeux de son amant, de celui qui, depuis maintenant près de trois ans de relations intimes, venait de lui avouer qu'il était fiancé… qu'il était pris et ne comptait pas rompre cet engagement.
Andréa Peverell fixait le jeune homme avec incrédulité, serrant sa robe de sorcière contre son corps fin comme pour se protéger du regard acier qui la dévisageait avec agacement. Son père était déjà furieux contre elle pour avoir repousser tous ses prétendants dans l'attente qu'Abraxas Malfoy vienne chez elle pour lui demander sa main. Ils étaient des Sang-Pur l'un comme l'autre, ils étaient amants depuis trois ans, quoi de plus naturel que de se lier corps et âme ?
Et maintenant… son amant lui annonçait qu'il était fiancé… et qu'il se marierait à la fin de la semaine… avec une autre.
- Quoi ? souffla Andréa.
- Tu le sais très bien ! grogna le jeune homme entre ses dents. C'était très bien entre nous, mais on ne s'était rien promis.
- Tu m'as pris… pour une courtisane ? s'offusqua la jeune sorcière.
- Avoue que tu n'as pas été très farouche.
La mauvaise foi du jeune homme était immense et Andréa commença à voir ce que son père essayait de lui montrer : ce côté manipulateur et froid des Malfoy.
Certes, Abraxas Malfoy était un jeune sorcier beau et élégant. De haute carrure et finement musclé, il possédait de longs cheveux blonds presque blancs qui ruisselaient dans son dos comme le voulait la mode du moment, un nez droit, aristocrate et légèrement pointu et de grands yeux bleu ciel. Sa robe de bonne facture était entrouverte sur un pantalon de cuir marron enfoncé dans des cuissardes noires. D'une main, Abraxas avait tendance à repousser une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, accentuant son regard charmeur quand il voulait arriver à ses fins… ce qu'il essayait actuellement avec Andréa.
- J'étais vierge ! s'écria Andréa. J'étais vierge lorsque tu m'as connue !
- Tu ne l'es plus, ce n'est pas la mort non plus ! soupira le jeune homme en haussant une épaule d'un geste insouciant.
La jeune femme écarquilla ses beaux yeux noirs avec ébahissement en le voyant faire, se demandant enfin ce qui lui avait pris d'accepter ses demandes pour faire l'amour avec lui. Elle repoussa une mèche de ses longs cheveux noirs qui venait taquiner son nez, le fronçant joliment dans la manœuvre puis elle ferma les yeux pour essayer de se calmer… avant de ricaner en songeant que jamais les Malfoy ne changeraient. Abraxas reproduisait avec elle ce que son père avait fait à Mildred Bloomsbury, la prenant en tant que maîtresse avant de l'abandonner quand il s'était marié.
En entendant ce rire sourd, Abraxas se tendit dans l'appréhension. Après tout, Andréa Peverell était la fille d'Artus Peverell, petite fille d'Ignotus Peverell réputé pour avoir affronté la Mort et s'en être sorti. Elle était aussi l'une des sorcières les plus puissantes de leur contrée… c'était d'ailleurs cette puissance qui l'avait attiré au début.
Abraxas regarda sa maîtresse se calmer et soupira de soulagement en remarquant l'étincelle d'humour dans le profond regard noir. C'étaient ses yeux de biche aux longs cils épais qui l'avaient attiré en premier, avant qu'il ne voie ce sourire éternellement joyeux et charmeur. Ces lèvres rouges et douces, tendres sous les siennes, soumises… comme l'était son corps.
Le jeune homme sentit une bouffée de chaleur le parcourir et espéra que son but serait atteint. Il ne voulait pas perdre Andréa… mais il ne voulait pas perdre la fortune promise avec son mariage avec cette Myriam Lenoir, une française Sang-Pur dont le père était ami avec le sien. Il ne connaissait d'elle que sa blondeur qui ne « trancherait » pas avec celle des Malfoy. Il regarda avec envie la crinière indomptable et noire d'Andréa où il adorait plonger ses mains pendant qu'il se déhanchait en elle.
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Drarry🍋❤️
RomanceQuand une malédiction vieille de mille ans se réveille, on ne peut se douter de ce qui se passera réellement... Quel est ce vent de luxure qui entoure deux élèves dans Poudlard ? /////////// Harry sera... choquant. Je le dis de suite, c'est du HardY...