Prologue

8 0 0
                                    

21 février 1916.
Cela faisait déjà 2 ans que la guerre avait éclaté.
C'est dans un petit village de plusieurs petites maisons nichés à la lisière d'une forêt, situé à une dizaine de kilomètre de Verdun que tout commence pour eux.

Ce petit village d'habitude paisible et calme, se fut envahie par de forts tambourinements à la porte d'une de ces maisons.
8 rue des Rochelliers.
Il n'était pas plus de 7h30 du matin, quand les occupants de cette demeure furent réveillés par ce fracas martelant à leur porche.
- Monsieur Delayon ! Cria une voix grave à l'extérieur. Ouvrez c'est urgent !
Au son de cette voix, l'intéressé sortit de son lit enfila une veste à la hâte et descendit les
escalier à toute allure, s'empressant d'ouvrir la porte.
Sur le seuil se trouva deux hommes, un d'âge mûr et l'autre un jeunot environ le même âge que Delayon, portant un uniforme militaire et une arme sur l'épaule.
Le plus vieux pris la parole.
- Monsieur Delayon, je me présente Sergent Costa et voici le Soldat Martin. Veuillez nous excuser du dérangement de sitôt. Nous avons une affaire urgente à vous parlez.
Accompagna-t-il d'un hochement de tête en signe de salutation.
- Bien, entrez, ne restez pas dans le froid.
Les deux hommes entrèrent, l'hôte leur fit un geste de la main vers les chaises de la cuisine pour les inviter à s'asseoir, et déposèrent leur arme au sol, le plus vieux des deux soldats scruta l'espace salon du regard.
- Qu'elle est la raison de tout ce désordre ? Poursuivi t'il après sont inspection.
Le salon était remplit de toutes sortes d'affaires empilées par ci par là, rétrécissant l'espace déjà pas bien grand.
- Ma fiancé et moi avons prévu de déménager près de la mer prochainement.
- Je crains qu'il va falloir repousser ce moment, je présume que vous êtes au courant de la guerre qui fait rage ?
- Assurément.
Delayon montra une mine renfrogné, cela n'assurait rien de bon.
Où voulez-vous en venir ? Continua-t-il
- Nous avons pour ordre du Général Castillant de vous emmenez en renfort à Verdun.
Le Général Castillant est bien connue de Delayon, il était son chef de division lors de son service militaire.
L'homme retroussa sa manche pour laisser apparaitre une montre au poignet, qu'il consulta et poursuivit.
- Il y a tout juste 40 minutes, les Allemands ont lancés un déluge de feu sur les forts et les tranchées à Verdun. Un grands nombres des forces déjà présente ont été décimés.
Cette offensive a pris de cours les officiers sur place, ils ne s'attendaient pas à une reprise de guerre de mouvement pendant l'hiver. Une demande de renforts à été exigé.
Le visage de Delayon se décomposa, il s'attendait au pire mais pas à devoir partir combattre si soudainement , il n'avait pourtant pas le choix, chaque hommes devaient partir pour sa patrie, et laisser derrière lui ,pendant une durée indéterminé, sa fiancé et leur bébé qu'elle portait, seuls.
Il aurait préféré rester près d'eux les chérir comme il l'a toujours fait pour elle, déménager comme ils le souhaitent, se balader au bord de la mer, la regarder marcher, cheveux au vent et son sourire qui le fait tomber amoureux d'elle un peu plus chaque jours, mais il devait y aller, il n'en avait pas le choix, c'était ainsi.
- Nous vous laissons vous préparez, et dire aurevoir, nous serons dehors à vous attendre.
Sur ces mots, ils sortirent de la maison, laissant Delayon dans un silence, se retrouvant seul avec ses pensées. Il monta peu de temps après les escaliers et entra dans sa chambre, et esquissa un sourire quand il l'a vit, assise au bord du lit. Ses cheveux blond attachés en petit chignon bas, releva la douceur de son visage et ses traits fins, sa peau pale éclairé par les premiers rayons du soleil qui pointait le bout de son nez, la rendait encore plus belle. C'est ce qu'il pensa.
- Tu dois partir ? Sa douce voix contrastait avec la douleur perçus dans ses yeux bleus, ils lui rappelait la mer et les vagues, peut-être était-ce pour ça qu'il les aimait temps, la mer et la futur mère de ses enfants.
Il acquiesça par un hochement de tête, il vit sa tête pâlir, elle aurait aimé qu'il n'y aille pas et elle avait espéré qu'il aurait le choix, elle s'avait la réponse mais elle espérait tout de même qu'il lui dirait ce qu'elle voulait entendre, en vain.
Il s'agenouilla devant elle afin de prendre ses mains et les mettre dans les siennes, qu'il embrassa délicatement.
Ses mains passèrent à son ventre et y déposa sont front, il respirait difficilement, quand à elle, elle déposa son menton sur sa tête, elle ne peut s'empêcher de lâcher une larme.
Quand Delayon se relevât, il passa son pouce sur sa joue rosie par la tristesse, pour la lui effacer. Il chuchota alors.
- Je dois me préparer, j'aurais aimé rester ici avec toi, tu le sais, n'est-ce pas ?
Elle hocha la tête.
- Je veux que tu sois en sécurité, être sûr que tu sois loin des bombardements, j'aimerais que tu retournes chez ta mère, si tu le souhaite, dans le sud. Savoir que tu es loin de tout ça me rassurerait, et plus tard quand tout sera fini, je te rejoindrais avec toutes nos affaires et nous pourront nous installer tous les trois, toi, moi et lui. Dit-il en pointant du doigts son ventre.
Te laisser, ici, seul, je ne peux m'en résoudre. Alors promets-moi que tu y songeras. Vous deux serez en sécurité et bien logés.
- En t'attendant, je regarderai les maisons en bord de plage. Et je prendrai celle qui nous conviendra le mieux.
- Je n'en doute pas, j'ai déjà hâte d'y être.
Ils se sourirent, les yeux remplies de larme et le cœur débordant d'espoir.

Quelques minutes plus tard, ils descendirent tous les deux, Delayon portait son uniforme militaire, esquissant les muscles de son corps, le rendant massif, ses cheveux ébène plaqué sous son béret et son arme à l'épaule. A sa main, il l'a tenait fermement, craignant qu'elle parte alors que c'était lui qui allait le faire, il voulait rester au près d'elle le plus longtemps possible. Il se tourna vers elle.
Ils restèrent un petit moment à se regarder en silence, ils n'avaient pas besoin de parler leurs yeux le faisait pour eux.
Delayon reprit la parole.
- Tout ira bien ma douce Ester, je t'en fais la promesse. Ce n'est que de passage et je serai bientôt de retour. Tu n'auras même pas remarqué mon absence.
- Tu vas me manquer, Jean. Sa voix vrilla, elle ne pouvait contenir ses larmes.
Au fond de lui, lui aussi voulait pleurer, son regard sur lui, le détruisait, il n'aimait pas la voir comme ça et à part la rassuré de mot que lui-même n'était pas sûr de croire, il ne pouvait rien faire d'autre.
- Je t'enverrais une lettre, tous les mois j'aurais aimé t'en envoyé tous les jours mais on ne peut plus, je t'écrirais, je te parlerais comme si j'étais tout près de toi, et je t'aimerais comme toujours je l'ai fait.
- Je lirais et relirait les lettres jusqu'à entendre ta voix les raconter. Et je t'aimerais encore et toujours plus. Affirma-t-elle.
Ils collèrent leur front et resta dans un silence, n'entendant que la respiration de l'autre.
Il était temps d'y aller, ils le savaient.
L'embrassant sur le front, rependit une chaleur là où il avait posé ses lèvres, quand il les retira et s'en alla, il ne restait plus que de la froideur là où un brasier c'était animé en elle quelques secondes plus tôt.

Tiraillé par la peur, le doute et son devoir, il partit, n'ayant qu'une once d'espoir, la tension était insoutenable.

La guerre détruit et son sort est indéterminable.

Et leur amour l'un pour l'autre, irrémédiable.

----------------------------------------------------------------------

Bonjour à tous !

J'ai apporté quelques modifications à mon texte, surtout pour de la correction. De plus, je suis heureuse de vous annoncez que ce projet est en reprise, j'ai pas mal réfléchis au concept, je suis enfin arrivé à un résultat qui me plait. 

J'espère que cela plaira, bonne lecture à tous !

Chlo



Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 30, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

The letter of the monthOù les histoires vivent. Découvrez maintenant