Chapitre 2.

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Septembre, Malibu.

Assise au fond de l'amphi, j'écoute les paroles de professeurs, en repensant au mot que j'ai trouvé sur la table ce matin en me réveillant.

« Mon existence est un scandale »

J'aime les citations d'Oscar Wilde, et celle-là, et sans aucun doute ma préférée, la citation qui me correspond le plus. Je suis un scandale, tout ce que je fais est un scandale, et tout ce que je ferai le sera également.

« Être ou ne pas être, telle est la question. » Hamlet, Shakespeare.

Être ou ne pas être un scandale. Autrefois, j'aurais tout donné pour ne pas en être un, et désormais, je n'en ai tellement plus rien à foutre que s'en est choquant. Il y a quelques jours, j'ai reçu un papier avec cette citation, et je trouve que celle-ci et celle d'Oscar Wilde me correspondent vraiment bien.

Le professeur repart dans un de ses longs monologue qui n'a aucun rapport avec le cours, et je m'allonge sur la table, en attrapant mon téléphone pour regarder pour la énième fois l'heure.

J'en peux plus, ce cours de marketing est d'un ennui... Mes camarades autour de moi sont tous à deux doigts de s'endormir. Compréhensible, si je ne fournissais pas un effort parce que c'est mon prof préféré, je dormirais moi aussi.

  - Des questions?

Je me redresse, en balayant mes boucles derrières mes épaules, et je croise le regard de mon professeur qui balaye la salle du regard. Sans étonnement, personne ne pose de question. C'est rare que quelqu'un le fasse, en même temps, parler devant un amphi rempli est plutôt compliqué, il y a plusieurs années, jamais je n'aurais pu le faire, mais maintenant, ça ne me dérange pas.

  - Bon, je vous laisse quelques minutes de pause, et on reprend.

Certaines personnes profitent de cette pause pour rassembler leur affaire et quitter la salle, pendant que d'autres personnes changent de place. Je fais partie de la première catégorie, mais avant, je rejoins mon professeur sur son estrade en lui offrant mon plus beau sourire,

  - Monsieur Nash, votre cours était passionnant et votre présence toujours autant hypnotisante.

Il arrête de rassembler les feuilles éparpillées sur son pupitre, pour me faire un grand sourire. Cet homme, est mon professeur préféré, je l'ai immédiatement apprécié. Sa femme est adorable, elle vient souvent lui apporter des brownies entre deux cours et nous en offre. C'est mon professeur depuis ma première année, et on a créé des liens lui et moi, c'est comme un espèce de grand père qui n'a aucun problème à me mettre d'horrible note.

  - Miss Wiseman. J'aime quand vous me vanter, mais pourriez-vous faire vite et me dire ce que vous avez à me demander?

  - Vous me connaissez si bien Monsieur. C'est pour ça que vous êtes mon prof préféré!

  - Et donc, comme je suis ton prof préféré, dès que notre conversation sera terminée, tu vas partir et sécher la fin de mon cours?

D'un signe de main, je balaye sa remarque inutile, et je reprends la parole,

  - Bon, comme vous l'avez deviner, je viens vous parler pour une raison très particulière, bien que j'adore venir vous parler Monsieur.

  - Viens en au fait Willow, dit-il en plissant les yeux, ce qui ne fait qu'accentuer mon sourire.

  - J'ai entendu parler de choses très intéressantes il y a quelque temps... Comme quoi, il y aura une conférence prochainement à San Francisco, et que probablement, quelques élèves pourraient être invités. Je tenais juste à vous dire que je suis très intéressé pour venir, j'ai les moyens de me payer le voyage jusqu'à San Francisco, ce ne serait pas un problème pour moi de m'y rendre, et je ne vais pas vous le cacher, j'ai très envie de m'y rendre.

Promets-moi d'aimer [CHEZ EDITION &H]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant