C'est ici que mon esprit enfin se repose,
C'est ceci dont s'éprirent mon dessein, ma prose.
Cette tranquillité parfaite de la plaine,
Cette sérénité abstraite, si lointaine.
Le panorama appelle illusion et rêve,
Rappelle un cyclorama d'une affusion brève.
Et je saisis une fleur, marguerite frêle,
La lotis en douceur, elle abrite carpelle.
Je le découvre enfin, l'avril de mon génie,
Qui s'ouvre à moi afin que son pistil béni
M'offre la gloire du millésime poli,
Tel un coffre, voire un hymne, idylle jolie.
Alors, l'esprit se transcende et chante un accord,
À qui l'adore le prit pour beau comme l'aube.
Naquit la mort, un prisme de milles accords
À qui l'ignore. Ma vie, beaucoup d'épilobes.
Je comprends ici les tréfonds de ma pensée,
Et j'apprends aussi à confondre le sensé
Avec ce qui semble tire-fond cérébral,
L'arec qui fait trembler le plafond palpébral.
Dès lors la fresque faite apparaît devant moi,
De l'or, arabesque affaite, ivraie en orfroi.
La plante a trouvé son fruit follement enviable,
Une menthe embaumée, usufruit qui m'endiable.
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Paroles d'un Jeune-Mort
PoetryUn jeune homme, fatigué de la morosité des jours nouveaux, s'engouffre dans ses pensées pour partir à l'aventure.