Le matin du premier septembre, le réveil matin sonna à six heure dans la chambre de Sofia. Elle s'empressa de sa laver et de s'habiller d'un jupe blanche et d'un cardigan bleu marine, d'amener sa grosse valise dans l'entrée, et fit les cents pas en attendant que ses parents se réveillent.
Sa valise était bouclée et soigneusement placée près de la porte, et un sac à dos gris se tenait dessus.
Les parents de Sofia avaient acheté toutes ses affaires d'école la semaine précédente, dans un coin de Londres disait-on cent pour cent magique. Elle n'avait pas été autorisée à venir cependant, pour une histoire de praticité et de logistique, ce qui la frustra fortement. Sofia s'en était plaint, avait supplié, presque pleuré, et même parié avec mrs Zénéli, mais ses parents n'avaient pas fléchi.Une fois la déception passée, elle fut absorbée par toit ces étranges objets figurant sur la liste. Elle devora une grande partie de ses livres, gros grimoires neufs mais qui semblaient incroyablement vieux. Son nouvel uniforme la fit ricaner, et elle s'émerveille de toucher la peau d'un VRAI dragon lorsqu'elle essaya ses gants.
Chaque jour qui la séparaient du jour j était une joie pour elle, une nouvelle vie où tout ce qu'elle imaginait autrefois dans sa minuscule chambre s'encrait enfin dans le réel. Et mieux que tout, ça n'avait absolument rien d'un canular.
-Tu as déjeuné ? demanda mrs Zeneli tandis qu'elle se versait du café.
- Je suis beaucoup trop stressée pour avoir faim, répondit Sofia. Et puis je perdrai du temps, il faut à tout prix éviter d'être en retard !Quelle que soit la situation, Sofia avait horreur d'être en retard. Si elle devait choisir entre arriver cinq minutes en retard et une heure à l'avance, il n'y avait aucun dilemme pour elle. Finalement, elle céda à l'insistance de sa mère et se força à avaler du jus d'orange et un toast beurré, puis continua de faire les cents pas jusqu'à ce que son père se décide à poser son journal.
Mr Zeneli transporta péniblement la valise le long des quatre étages, et la hissa dans le coffre de la petite voiture rouge écarlate qui semblait aussi vieille que l'immeuble. Ils furent rapidement pris dans les bouchons, au grand dam de Sofia, et ils arrivèrent à la gare quinze minutes avant le départ, fixé à onze heure.
- Je t'avais dit qu'on y arriverai, se réjouit mr Zeneli. Apporte moi donc un chariot, que j'y pose tes affaires.
- Il y a vraiment beaucoup de monde, cheri. Comment va-t-on faire pour utiliser le passage dont sa professeure nous a parlé ?
- Eh bien il n'y a pas trente-six solutions, on passe et tant pis si on est vu, qui va nous dire quelque chose ?Mrs Zénéli n'étant pas très rassurée, son mari s'efforça de se faire le plus discret possible devant la voie 9 3/4. Sofia passa la première avec le chariot. Elle avait tellement peur qu'elle ferma fort les yeux, et s'élança sans réfléchir avant que le stresse ne lui fasse perdre l'usage de ses jambes. Ses parents se mirent derrière elle pour la cacher. Ensuite, mrs puis mr Zénéli passèrent à leur tour en faisant semblant de s'adosser. En une seconde, ils avaient disparu.
A son grand soulagement, Sofia ne heurta aucune barrière. Elle avait devant les yeux la grande locomotive rouge et fumante du Poudlard Express, n'attendant plus qu'elle pour partir vers l'inconnu. Le quai était bondé, d'élèves et de parents, de petits et de grands, qui animaient l'atmosphère de conversations joyeuses. Des enfants riaient et des chats se faufilaient entre les jambes. Sofia aperçu même un crapaud dans un coin.
Ses parents l'aidèrent à trouver un compartiment vident, y hissèrent la valise puis ils redescendirent tous sur le quai pour se dire au revoir.
- Il reste moins de cinq minutes, dit Sofia. Allez y, je préfère rester dans le train.
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Sofia : La couleur de nos sangs
FanfictionPoudlard, 1984 Sofia n'avait jamais soupçonné quoi que ce soit de magique en elle jusqu'à ce qu'elle reçoive sa lettre d'admission au collège Poudlard. Initiée à ce nouveau monde, elle devra se battre pour s'imposer et préserver l'honneur des siens...