Harry Potter (et moi) à l'école des sorciers

Chapitre 23: Perdue

Mon plan de retour était quasiment parfait. J'avais les affaires, la volonté, la baguette et la date. 

Que je n'ai pas franchement respecter mais ce n'est qu'un détail...

Mais il y avait une chose à laquelle je n'avais pas pensé: le lieu. Je savais d'où je partais mais pas où j'arriverais. 
Il aurait été idiot de penser que j'arriverais là où je le voulais, puisque l'an dernier je n'ai pas souhaité atterrir en plein milieu de la forêt interdite. Je ne savais d'ailleurs même pas ce que c'était à ce moment-là ! Et lorsque je suis revenue à la maison, je suis atterrie à l'endroit même d'où j'étais partie: mon lit. Cela signifie donc deux choses. La première est que les livres (les portails en soit) sont reliés entre eux. Ce qui ne devrait pas m'étonné autant qu'il en ait. Et la seconde, c'est que la destination du premier tome était préalablement établi. Mais quand ? Par quoi ? Et pourquoi ? 
Ce nouveau voyage commence déjà par beaucoup trop de questions auxquels je suis incapable de répondre. Mais une seule  m'intéresse pour le moment: qu'est-ce que je fais maintenant. 

Je suis seule dans l'arrière-boutique du PUB, entre le monde des sorciers et celui des moldus. 

Il faudrait que j'apprenne à réfléchir avant d'agir. 

Alors maintenant ? Je ne peux pas envoyer un hiboux à Dumbledore. 
La montre à mon poignet indique qu'il est 22h30, et traîner trop longtemps dans les rues ou même, passer la nuit dehors. 

Tu aurais peut-être dû y penser avant de décamper de chez toi ! 

Et évidemment, je devrai encore réfléchir maintenant, mais visiblement le destin en a décidé autrement. 

Dis plutôt que tu as décidé de foncer tête baissé dans le tas...

J'empoigne donc ma valise et la cage de Gilfie et sort de la pièce. 
Le PUB est plein de sorcier et autres créatures, et visiblement je passe inaperçu dans tout ce monde-là. 
Devant moi, vient se poster une femme. La même sorcière qui est venue me parler la dernière fois, et à en croire l'expression sur son visage, elle ne me reconnait pas. 

"-Je peux t'aider pour quelque chose ma petite ? Tu ne devrais pas être là, surtout à cette heure-ci. 
-Pourriez-vous me dire comment me rendre sur le chemin de traverse ? 
-Tu peux aller à l'étage. La première porte à droite est un passage."

Je la remercie et m'en vais. 
Je prends la porte et rentre dans la pièce. 

On dirait plutôt un placard à balai qu'autre chose...

Sur le mur, il y a un miroir. 

"-Génial..."

Toujours armé de mes bagages, je passe à travers la vitre, et me retrouve comme prévu sur le chemin de traverse. 

"-Bon, maintenant..."

Sans vraiment savoir pourquoi, je me mets à avancer dans les rues sans réellement connaitre mon but. 
Finalement, après de longues minutes de marche stressante dans la nuit, je me retrouve devant Gringotts. 

"-Bordel, mais qu'est-ce que je fous ici moi. 
-J'allais te poser exactement la même question."

Je me retourne, surprise. 

"-Qu'est-ce que peut bien faire (T/p) (T/n) devant la banque des sorciers à une heure pareille ?"

Devant moi se tient un grand homme roux et au sourire éclatant. 

"-Excusez-moi...mais qui êtes-vous ?
-Charlie Weasley, dit-il. 
-Weasley ? Comme...
-Oui, mes jeunes frères que tu as rencontré à Poudlard. Ils m'ont énormément parlé de toi, j'ai même eu le droit à quelques photos que tu avais prise dans l'année...
-C'est pour ça que vous m'avez reconnu ? 
-Exactement. Oh et puis, tutoies moi. Mes petits frères m'en ont tellement dit sur toi, que j'ai l'impression de déjà te connaître."

Ça promet...étant donné la brillante année que j'ai eu, je me doute déjà de ce qu'ils ont dû lui dire. 

"-Enfin, tout ça n'explique pas vraiment ce que tu fais ici."
-Eh bien, je..."

C'est vrai...qu'est-ce que je fais là moi ? 

"-A vrai dire, je n'en ai aucune idée.
-D'accord, dit-il. Tu vas venir avec moi.
-Je te demande pardon ? 
-Tu as quelque part où aller ? 
-Non...
-Alors je te ramène à la maison. Te laisser dehors serait une terrible erreur. Et puis, si ma mère apprenait que je t'ai laissé seule dans les rues nocturnes du chemin de traverse, elle me dévisserait la tête et la planterait sur un piquet en guise de leçon pour mes frères." 

Ce ne serait pas étonnant venant d'elle.
Sans autre forme de procès, il me présente son coude et son avant-bras. 

"-Euh..."

Je suis censée faire quoi là ? 

"-Nous allons transplaner jusqu'au terrier. Ce sera plus simple et rapide, surtout plus pratique avec ta grosse valise. 
-D'accord."

Je comprends mais pourtant je ne bouge pas. 

"-Il faut que tu prennes mon bras, dit-il avec un léger rire."

J'acquiesce et m'accroche à lui. 

Depuis quand j'écoute les inconnus et les suis aveuglement ?  

"-Allons-y, dit-il encore souriant."