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"Lors de la dernière épreuve du tournois des trois sorciers, j'ai tout perdu. Je revois encore ton corps inerte sur le sol. J'ai couru aussi vite que possible vers toi, pour te voir bouger, me dire que tout va bien. Mais ton corps froid dans mes bras me fit sentir le contraire, tu m'avais quitté. Tu as prit avec toi la meilleure partie de mon cœur et tu as laissé le reste derrière toi, brisé.

Tu es la personne qui m'a tout donné. Lorsque j'étais seule et abandonnée, tu m'as accueilli. Lorsque je ne savais plus qui j'étais, tu m'as donné un nom. Lorsque j'étais triste et perdue, tu m'as réconforté. Tu étais la raison de ma joie, de mon bonheur et surtout la raison de ma vie. L'amitié puis l'amour que tu m'as donné on été, sont, et seront toujours les plus belles choses que je n'ai jamais reçu. De simples mots ne sont pas suffisants pour exprimer tout ce que je ressens pour toi. Ces sentiments que tu as fait naître tout au long des six merveilleuses années à que j'ai passé à tes côtés, d'abord en tant qu'inconnue, puis en tant qu'amie et finalement en tant que premier amour. Je n'arrive toujours pas à imaginer un monde sans toi. Que vais-je devenir sans toi pour me guider à mes côtés ? J'ai encore besoin de toi.

Je me souviens encore de jour de notre rencontre, lorsque tu m'as trouvé à l'orée de la forêt proche de chez toi le premier jour de l'année. Quand ton père t'as vu avec moi derrière toi, il a tout d'abord été surpris, mais vous m'avez si bien recueilli. Bien que nous nous connaissions pas. Je ne me connaissais même pas moi-même à vrai dire. Tu es le premier souvenir de ma vie. Tes yeux gris, tes joues rosées par le froid du premier janvier, ton nez droit, tes fines lèvres, tes cheveux bruns en batails et ta douce main que tu as tendu vers moi. Je me souviens de tout. Dès ce moment j'ai su que je pouvais te faire confiance. Tu as essayé de m'aider à retrouver la mémoire mais en vain. Enfin hormis mon prénom, Ava Von Iskald. Je me rappelle de l'excitation qui était apparu dans tes beaux yeux la première fois que je l'ai prononcé mais surtout la première fois que toi tu l'as murmuré. Il sonnait tellement bien quand tu étais celui qui le disait. Pendant un an un tes côtés, sans te lâcher, tu m'as tout appris : la bonté, la bienveillance, la joie de vivre et évidemment la magie. J'avais seulement 8 ans et toi 10, et pourtant tu faisais de ton mieux avec ce que tu savais.

Lors de ta rentrée à Poudlard, j'étais si contente et si fière toi, c'était ton rêve d'aller là-bas, bien que j'étais terriblement triste de savoir que j'allais être deux ans sans te voir souvent. Mais tout les jours tu me réconfortais en m'envoyant des lettres. Les lire puis y répondre était vraiment la meilleure activité de ma journée. Tu me racontais ton quotidien, tes cours, me parlais de tes amis et des différents professeurs, me faisait l'éloge de la meilleure maison de Poudlard selon toi, Poufsouffle. Quand je n'occupais pas mes journées à te répondre ou à passer du temps avec tes parents, je travaillais, lisais toutes sortes de livres et manuels. Je voulais être toujours plus forte pour toi. Les vacances étaient quand même les meilleurs moments de l'année, on passait nos journées ensemble. Tes bras étaient vraiment l'endroit où je me sentais le plus en sécurité, alors je profitais de nos câlins d'arrivés et de départs. C'était très difficile de te laisser partir sur la voie 9 3/4, mais je savais que dans peu de temps je te rejoindrais dans le train qui m'emmènera dans la meilleure école de sorcellerie, à tes côtés.

Et un jour, ce jour tant attendu arriva enfin. Lorsque je me suis assise à ta droite dans le compartiment que tu partageais avec tes amis, j'étais la personne la plus heureuse du monde. Amis qui d'ailleurs étaient enchantés de me connaître. Selon leurs dires, tu parlais tout le temps de moi, tellement qu'ils s'imaginaient que je n'étais sans doute qu'un rêve. Ta gêne à ce moment était adorable. Contre toute attente, le choixpeau m'envoya à Sepentard. Bien que déçue de ne pas être avec toi, j'ai eu surtout très peur de ta réaction, connaissant la réputation des Serpentards. Mais fidèle à toi-même, tu n'en as pas tenu rigueur.

Ma dernière lettreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant