Chapitre 16

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Imaushi Wakasa

Avant ce jour, je ne savais pas ce que c'était d'avoir peur, de sentir son souffle si puissant, son pouvoir dévastateur qui peut vous paralyser, mais ce jour, j'ai compris, je l'ai ressenti et je prie pour qu'elle ne le subisse pas à son tour.

Sa main dans la mienne, cette pression tout aussi légère que les ailes d'un papillon reste l'unique chaleur qui me reliait à elle, ses yeux effrayés, me suppliais de mettre fin à son calvaire, fin à ses souffrances qu'elle a hurlée, qu'elle a pleurée, ses souffrances qui ont fait battre mon coeur à une vitesse que même une course sur des millions de kilomètres ne sera pas à la hauteur du rythme soutenu par ce dernier.

Sous la lumière blanche du couloir désinfecté, assis, tourmenté à l'idée de la perdre, j'ai attendu, de longue heures, obsédé à l'idée de retrouver la chaleur de ses lèvres et de ses cuisses.

Dans le long couloir plaintif, larmoyant, loin de la bonne humeur et la douce chaleur du service maternité, celle que j'aime souffrait loin de sa famille, endormie, seule et sans soutient.

Si il existe pire souffrance que celle causée par les cris de sa femme, je ne souhaite pas la connaître.

Assis, loin de la cacophonie générée par sa famille ainsi que la mienne, les moindres petit détails de son visage apparaissaient, les souvenirs cumulés dans ma mémoire, resurgissaient comme par magie, ma tête orientée sur cette porte blanche, j'attendais, encore et encore, qu'un homme ou une femme aussi vêtu de blanc sorte de cette maudite chambre.

L'attente fut longue, je me suis retrouvé seul car la nuit commençait à pointer le bout de son nez, les enfants commençaient à s'endormir puis ce n'était pas une place pour eux, les bancs des hôpitaux ne sont pas confortables.

L'homme a surgit devant moi, tel un diable à ressort qui sort de sa boîte, son visage fatigué, son visage inexpressif annonçait rien de bon, vraiment rien, un court instant qui a duré des heures, je me suis imaginé plusieurs scénarios, plusieurs manières de me donner la mort, car avant que ses yeux se posent sur moi, j'avais pensé à ça.

Le messager de la mort, immaculé de blanc, les lunettes de vue reflétant mon visage blafard, a esquissé un sourire de soulagement avant qu'il prononce ton prénom, il m'a raconté comme elle a décidée de tout donner pour que son coeur batte et à quel point elle a soulevée des montagnes pour que je puisses avoir l'occasion d'attendre son coeur qui est le sien.

Malheureusement mon nouveau rayon de soleil, ne pouvait pas mettre donné, elle était une petite étoile trop fragile, dont la luminosité été trop faible pour rendre la lune jalouse que ses rayonnements.

J'ai pleuré, comme jamais je n'ai pleuré, unis, quelques jours après, la belle, ma femme, enveloppée de sa robe noire, fut descendu, ce moment, à emporté mon coeur, elle m'a tout donné, son coeur, sa vie, mais à elle, elle lui a donnée sa force, son dernier souffle, son ultime existence.

Ma petite étoile qui ne pouvait pas rayonner par elle, me fut rendu, à côté d'elle, personne n'égalait sa beauté, son air coquine, moqueuse, comme celle qui l'a portée, dès que je l'ai vue, j'ai compris, j'aimais celle qui a fait de moi l'homme que je suis, mais j'ai compris, que pour elle, je serais près à donner mon coeur si il le faut pour que le sien batte, comme le choix silencieux qu'elle a dû faire.

De nouveau assis, non loin d'elle, celle dotée de ses mêmes yeux, tournois sur elle même, faisant valser ses jupons de couleur rose poudrée, ses petites mimiques semblable à ma femme font rires les spectateurs qui ne cessent de la mitrailler de photo, quant à moi, pauvre et heureux homme que je suis, d'un sourire doux je la contemple tout en frôlant la bague qui me unis à elle.

- Taiju : C'est tout elle.

- Oui.

- Taiju : Tu fais de l'excellent boulot, tu es un bon père, tu devrais penser à toi, elle a cinq ans et tu mérites d'être heureux.

- Jamais, je pense que jamais je pourrais, elle m'a ouvert son coeur, elle l'a donnée à notre fille, je ne pourrais jamais aimer une autre femme comme j'ai aimé Ash.

- Taiju : Je te comprends, en tout cas elle a ton flemme légendaire!

- Hm.

- Taiju : C'est ce que disais, ton flemme légendaire.
J'aurais aimé que Ash soit là.

- Comme tout le monde, mais elle a nous a légué un bout d'elle, alors profitons à fond.

- Taiju : HAKKAI! NON! TA NIÈCE N'EST PAS UNE PELUCHE! MIKEY! ÇA VA POUR TOI AUSSI! MAIS C'EST QUOI CE DÉLIRE? RENDEZ LA MOI!!!!!
SHINICHIRO POSE LA PETITE DE SUITE! TU L'AS EU HIER TOUTE LA JOURNÉE! ELLE EST A MOI!!

Ash, de tout mon coeur, je te remercie, je te remercierais chaque jour, chaque nuit, tu as donné de ta personne, tu as sut m'offrir tout les plaisirs de la vie en ta compagnie, tu as fait de moi un homme, un amant, un fiancé et un père, alors rien que pour ça je t'aime encore plus, chérie, protège nous, mais veille sur elle, quant à moi, mon destin est scellé au tien, je sais que nous nous reverrons, mais je te demande une faveur, permet moi de vivre assez longtemps pour la voir grandir, devenir une femme et se marier.

- Élia : PAPA! REGARDE! PAPILLON! Plus haut tonton Zuzu, plus haut!
Papa, papa! Stop, papa pourquoi tu pleures?

- Je ne pleure pas, je suis heureux, je t'aime Élia.

- Élia : ZE T'AIME PAPA!

Fin.

Donne moi ton coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant