Chapitre 11

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Atmosphère : I hope ur miserable until ur dead - Nessa Barrett

Heureusement nous ne croisons rien – sur le chemin du retour – qui permettrait de déclencher la 3ème guerre mondiale.

Quand nous arrivons dans le hall, l'entrée était surveillée par Finn, la barre de fer, fermement serrée dans sa main. En passant le seuil, je sens mon corps entier se crisper de manière inconstante.

Ça ne pouvait pas se terminer aussi facilement.

Pas tout de suite.

Enfin sortis, il me vient à l'idée d'observer les environs, je sentais bien que quelque chose clochait. Et c'est au moment où mes yeux se posèrent sur l'immense bitume de la cour que mon sang se glaça, pétrifiant chacun de mes membres. A la place de l'immensité de goudron ténébreux, trois mots figuraient écrit à la craie blanche sur le sol... Je pris le temps de les contempler, comme s'il y avait une importante indication à déceler à travers ces lettres irrégulièrement inscrites.

''Game not Over''

Ce sont ces mots qui ont changé ma vie.

Et pas qu'un peu...

🖤~~~~~~~~~~~~🖤

Après avoir escaladé le portail du collège, nous nous posons sur des bancs, complètement perplexe en repensant à ce qu'il venait de se passer. Les souvenirs récents fusaient dans nos esprits, si bien qu'il fut compliqué de sortir de notre transe.

Mais Rose me préoccupait plus que tout, probablement parce que la pauvre se tenait seule sur une structure en béton, tremblante comme une feuille. Elle aussi, bouleversée par ce que nous venions d'endurer.

- Quelqu'un a l'heure ? demanda Thomas, en essayant d'allumer son téléphone mais en vain. Son pouce pressait sans arrêt le bouton de l'appareil servant à le faire démarrer, sous son air entêté.

Jade baissa la tête et plaqua son regard affuté sur sa montre, qui reflétais le soleil qui peinait à nous éclairer à une heure pareille.

- 19h15, nos parents devraient arriver dans une vingtaine de minutes. Informe-t-elle, laissant paraître un léger agacement dans sa voix et vu le ton employé, elle ne devait pas trop apprécier la formule ''comment-se-retrouver-coincé-dans-le-collège-entouré-de-gogols-avec-supplément-kidnnaping''.

Autour de nous, le ciel perdait sa couleur bleutée et s'accorde d'un mélange de couleurs chaudes, presque apaisant et tranquillisant pour nos nerfs.

Je me rends compte qu'à cet instant, le calvaire venait d'être mit sur pause, ce qui me soulagea, rien que penser à l'éventualité de ne pas avoir pu trouver la sortie.

Le regard perdu dans le vide, il finit par se poser sur le bandage de Rose, je me dirige alors vers elle, toujours en fixant son poignet, comme si celui-ci m'hypnotisait.

- Tu peux l'enlever ? interrogeais-je en maîtrisant mon ton pour le rendre rassurant.

Mes yeux relevés vers elle, je déchiffrai qu'elle était plus que terrifiée mais que, comme toujours, elle tentait de le cacher derrière une expression des plus neutre.

Visiblement surprise par ma question, Rose prit quelques temps avant de me répondre.

- Hum...je pense.

Rose tira alors la fin de l'épais tissu – celé par un petit nœud – et dû ensuite, le faire tourner trois fois autour de son poignet, pour que nous puissions y discerner quelque chose.

Et à la stupéfaction générale, ce n'était pas une blessure cachée là-dessous.

Mais un symbole gravé sur sa peau.

- C'est quoi ça ! S'écrie Rose en lâchant subitement le ruban de coton qu'elle tenait dans son autre main, grelottante d'émoi

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- C'est quoi ça ! S'écrie Rose en lâchant subitement le ruban de coton qu'elle tenait dans son autre main, grelottante d'émoi.

- On dirai un labyrinthe. Décrypta Thomas en s'approchant.

- Peut-être est-ce un plan ? Suggéra Millie d'une petite voix, en réajustant ses lunettes.

- Ou un message codé. Tenta également Valentin.

A court d'idées, ils se tournèrent tous vers moi, attendant visiblement mon verdict, alors que j'étais aussi hébétée qu'eux.

Je pousse un long soupir en mordant ma lèvre inférieure – ce que je fais souvent quand je suis stressée ou mal à l'aise :

- Honnêtement, toutes vos hypothèses peuvent être vraies. Nous ne savons rien de ces gens, ni qui ils sont, ni ce qu'ils nous veulent. Alors autant vous dire que le sujet est large.

Finn s'affala contre le muret de plus belle, découragé.

- Ouais mais ça ne nous dit pas ce qu'on doit faire ensuite. Bougonna-t-il, démuni.

Il n'a clairement pas tort même si je déteste quand on ne prend jamais parfaitement en compte mes propos pour finalement déclarer qu'ils sont inutiles.

En gros, je suis envers toute contradiction.

Ne sachant quoi lui rétorquer et trop fatiguée pour réfléchir à ça, je me contente de lever les yeux au ciel et d'écouter les autres.

- Je sais qu'on n'en a pas parlé et c'est d'ailleurs pour ça que j'aborde le sujet mais...tente de dire Millie timidement, en se triturant les cheveux, si bien qu'elle risque de se les arracher à force.

- Tourne pas autour du pot. On ne sait pas pour combien de temps on restera en vie. Le coupe monotonement Tyler, ce que ne m'étonne pas de sa part. Quand il y a une occasion de saboter le moral de plusieurs personnes, il est présent.

Millie ouvre la bouche en regardant autour d'elle, comme perdu dans un univers anormal. Elle prend une grande inspiration et continue :

- On ne peut pas ignorer ce qu'on a vu. Pourquoi ''Game not Over'' ? Ils croient que c'est un jeu ? Que ça nous amuse d'être pris au piège sans raison ?

Une question à la fois ! J'ai déjà le cerveau prêt à exploser, ça me suffit !

Tyler reprend la parole, tournant à peine les yeux vers son interlocutrice :

- Ça part contre on n'en sait rien. Pourquoi des gens s'embêteraient à faire toute une mise en scène pour capturer des ados si c'est pour juste les faire flipper et les relâcher. Ça n'a aucun intérêt vu sous cet angle. Je suis sûr qu'il y a une raison à ce bordel sans nom.

- Super ! Très bien dit, mais comment on va faire pour savoir ça ? M'exclamais-je d'un ton las et franc sans pour autant le prendre de court. Il attendait que quelqu'un se dévoue pour lui demander.

- La question ne se pose pas voyons...C'est à nous de tout faire pour le découvrir. Le ton énigmatique qu'avait employé Tyler était angoissant mais promettait plus que la vérité.

C'était l'espoir.

A suivre...

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