Chapitre 17

27 3 0
                                    

Atmosphère : Side to Side - Ariana Grande feat Nicky Minaj 

Nous étions dimanche soir, Rose était sortie de l'hôpital depuis plusieurs heures, désormais. Notre groupe était au complet, réunit et affalé sur les marches de la place au centre de la ville – en face de la mairie –, quant à moi, je me tenais face à eux, les bras croisés.

Le coucher du soleil éclairait nos visages et un léger vent chaud accompagnais ce temps de soirée de fin d'été.

- Bon, on récapitule, ok ? leur demandais-je dans un long soupir, ma main droite posé le long de mon visage.

Ils hochèrent tous la tête, exténués par tout ce qu'il s'est passé ces derniers jours.

- Demain, on devra demander au CPE où il se trouvait après la réunion. Ainsi qu'à toute l'équipe du secrétariat qui n'était pas censé être partie. En fonction des réponses, on aura plus qu'à essayer de comprendre de quelle manière ont pu s'y prendre ces enfoirés. Résumais-je, aussi sérieuse que...Jade !

Valentin applaudit lentement mais très fort, je remarque que Millie sursaute. Etrangement le comportement de Valentin ne m'étonne pas plus que ça, il fallait bien que quelqu'un craque à un moment ou un autre.

- Bravo, c'est super ! On va leur péter la gueule, c'est vraiment génial ! Mais on ne pourrait pas juste arrêter de parler de ça en permanence, je ne sais pas vous, mais moi, je sature là ! Ironisa Valentin en faisant mine de se donner en spectacle, et il le jouait à la perfection.

Il savait parfaitement qu'il avait raison et que j'en faisais des caisses.

- Je pense qu'on devrait se reposer car j'ai le pressentiment que demain ne sera pas une journée de répit pour l'enquête ! Déclara Jade, sûre d'elle comme toujours, en se levant et en descendant l'escalier. Ce qui fit réagir les autres, qui l'imitèrent d'un pas lent et endormis.

- Pour une fois, t'as pas tort sur ce point. Avouais-je en me dirigeant vers ma 50 et en sortant mon casque.

- Je t'en prie, Ophélie. Siffla-t-elle entre la rigolade et l'énervement, marchant elle aussi vers sa moto, garée près de la mienne.

Je regarde une dernière fois mes amis, comme si je gravais leur visage dans mon esprit, pour ensuite fixer mon casque sur ma tête.

J'attendis qu'ils aient tous fait de même, nous nous fîmes un signe de la main et démarrons, fonçant vers nos domiciles. Je ressentie l'agréable impression de laisser tous mes problèmes, toutes mes angoisses, très loin derrière moi. Mais même en fuyant, ils nous rattraperont, un jour ou l'autre.

🖤~~~~~~~~~~~~~~🖤

Après être arrivée chez moi, je repense à tout ça en m'affalant sur mon lit.

Comment ça avait pu tourner à un tel désastre ?!

Si seulement je pouvais savoir.

J'eus à peine le temps d'y repenser avec sérieux que mes yeux se fermèrent sans me laisser un semblant de contrôle sur mon propre corps. Et je sombrai, inconsciente, dans les bras de Morphée.

🖤~~~~~~~~~~~~~~🖤

En me réveillant, une haine monta en moi quand je posai mes yeux sur le fond d'écran de mon téléphone, où figurait Millie, Rose et moi. Je détaillai avec consternation son visage animé, et les flashbacks revinrent. Ils lui avaient fait du mal, et ils payeront, peu m'importe de quelle la manière, tant qu'ils souffrent, tant que justice soit rendue.

Je prends une longue douche et m'habille de façon plutôt différente de d'habitude, les couleurs ternes étaient à l'honneur aujourd'hui.

Mon air Bad girl ressortait deux fois mieux.

Je souris une dernière fois en passant devant le miroir de l'entrée.

🖤~~~~~~~~~~~~~~🖤

Arrivée au collège, je m'empresse de rejoindre les autres – les quelques personnes que je connais, c'est-à-dire Valentin et le reste des garçons – et je fus étonnamment surprise en apercevant leurs tenues, du style identique à la mienne.

Ce qui me frappa le plus, c'est que Thomas avait littéralement changé et...comment dire...il avait une allure à en faire tomber certaines – ou certains, bien-sûr. Il ne portait plus ses éternelles lunettes à la monture large et les avaient sûrement remplacées par des lentilles. Quant à ses cheveux, il les abordait d'une disposition différente, plus décontractée et adaptée à son visage. Ces changements lui donnaient un air moins strict et plus amical.

Bon, ok, toutes les filles le dévoraient des yeux, à m'en faire faire des cauchemars.

Je pris Finn en aparté :

- Hum...il s'est passé quoi avec Thomas ?

Il haussa les sourcils avant de me répondre, d'une expression faciale intégralement blasée :

- C'est ce qui s'appelle changer de coupe de cheveux, Ophélie.

Je failli m'étouffer avec...bas rien du tout.

- Pas possible, ou alors son coiffeur sait se servir d'une baguette magique, et pas que pour les cheveux...dis-je sans quitter Thomas des yeux.

Finn emprisonna mes épaules de ses mains et me secoua gentiment. Mon regard revint alors vers ce dernier, qui m'observait intensément.

- Eh oh ! On dirait que tu vas le bouffer, t'a pas intérêt à être cannibale.

- Sinon quoi ? répliquais-je, le toisant, en plongeant mes yeux dans les siens.

Un sourire en coin apparut sur son visage.

- Sinon tu seras encore plus badasse que d'habitude.

Il me laissa sans voix, c'était tellement craquant ! Et j'accepte le compliment sans ronchonner ! (On va dire que je n'ai pas l'habitude que l'on s'adresse à moi d'une manière aussi attentionnée).

Je lui tendis ma main, il devina tout de suite mon intention. On se fit un check parfaitement synchronisé, ce qui était vraiment stylé !

Puis je partis rejoindre les filles qui se situaient derrière Finn, en passant près de lui, je lui lançai :

- Toi aussi, t'as un certain style ! Me moquais-je gentiment en m'éloignant ; je vous l'accorde, nos conversations n'ont pas grand-chose de sérieux et ça pourrait en devenir immature à la longue.

Ça l'est déjà, de toute façon !

J'entendis son rire retentir dans ma tête, ce qui accéléra les battements de mon cœur, tout en sentant son regard peser sur moi. Une sensation très...particulière.

Je marchai à pas rapides et désordonnés vers le petit groupe de mes amies, installées sur un bord de bitume surélevé – une sorte de trottoir –, à l'abris de la foule.

- Salut les filles ! Comment ça va ? dis-je, comme si de rien était, en reprenant mes esprits.

- Super ! assura Millie dans un grand sourire chaleureux.

Je m'assis avec elles et écouta leur conversation que se portait sur...Thomas, bien sûr ! N'oublions pas que nous sommes entre filles ! Et que les ragots filent à toute vitesse, ici.

Les bonnes choses ne durent pas, comme on dit ! La sonnerie tinta de toute sa force.

Les cours allaient reprendre et nous, on était destinés à se taire, meilleur programme de l'univers, dis-donc !

A suivre...

[Modifié]

Game not OverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant