Della: 2 (corrigé)

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Quitte à être réveillée je décide de me préparer et sortir de chez moi, même si la nouvelle année scolaire ne recommence que dans une semaine, j'ai quand même envie de sortir, me dégourdir les jambes, maintenant que je suis complètement réveillée et que j'ai l'énergie de quelqu'un sous LSD. Je passerai sûrement par le bar où je travaille, histoire de me faire un café, et de bavarder avec Kylie qui ne va pas tarder à finir sa soirée. Il est 4heure du mat' alors je ne vois pas franchement où me trouver un bon café comme sait les faire cette meuf. 

Mon vieux jean large délavé et mon éternel débardeur noir sur le dos. Je finis par lacer mes converses je remonte mes cheveux en un chignon difforme et enfile ma veste en cuire. Les températures sont encore douces à cette époque de l'année, alors je ne met rien de plus. Je jette un rapide coup d'œil au petit miroir de la salle de bain, et je fais peur à voir, ceci dis j'ai l'air moins effrayante qu'il y a dix minutes.. Je n'oublie pas mes éternels écouteurs, les branches à mon vieux téléphone et met en marche ma musique préférée du moment : 

sex, drugs, etc

La mélodie résonne, et s'ensuivent les paroles:

Late night telephone
Callin' all the wallflowers I know
Out the dark and into the light-ight-ight

Je sors de l'immeuble, et me dirige vers Ace's, le bar dans lequel je travaille. 

Les mains dans les poches, la musique mise à fond dans mes oreilles. Je rencontre les rues goudronnées de New-York. Maintenant que je suis descendu, les échos de la vie new-yorkaise flottant aux cadrant de ma fenêtre se transforme en bruits vivifiants et imprévisibles. Les voitures roulant en direction du pont imposant de Brooklyn, les passants à la recherche de la prochaine boîte pour faire la fête, ou bien le vent doux frôlant ma peau encore brulante. Tout est plus imposant et vivant dans cette rue que depuis le haut de mon appart'. Je me surprends à ne penser à rien d'autres qu'à ce que je vois autour de moi. Les paroles de ma musique résonnant dans mes oreilles. 

Half love, half regret
Dressin' up for Polaroids and cigarettes

Socialize, romanticize the life-ife-ife

Il y a cette sensation avec la musique, une impression que le mélange de quelques notes pourraient traduire une phrase, un sentiment individuel qui nous est propre. Comme si cette même suite de notes, était en fait exactement ce que j'avais besoin d'entendre. Je pourrais l'écouter en boucle, et je l'ai d'ailleurs tellement écouté que je connais chaque nuance qu'elle recèle. Pourtant, à chaque fois je l'apprécie toujours autant, comme si je l'écoutais pour la première fois. 

J'arrive à Ace's alors que le refrain retentit à travers mes écouteurs.

Floating on my lowkey vibe
Floating on my lowkey vibe, vibe, vibe
I don't need that late night high
I'm floating on my
Vibe, vibe, vibe, vibe
Vibe, vibe

Je rentre mais attends la fin du refrain pour enlever mes écouteurs. Je me dirige vers le bar et m'assois sûr l'un des nombreux tabouret en faux cuir dressé tout le long de celui-ci.

-On va fermé

La voix polie mais fatigué de ma collègue retentit

-Si je partais, qui serais là pour botter le cul des gros lourds du bar ?

Ce petit bar, est assez mal fréquenté, ça n'a rien des bars du centre de la vie new-yorkaise. Mais c'est le premier boulot sûr lequel je suis tombé, alors je l'ai pris sans faire la fine bouche. La petite blonde se redresse de sous le comptoir, ses yeux émeraude plantés dans les miens un sourire nouveau sur son visage.

-Ah Della. Je ne comprendrais jamais que tu ne fasses pas la grasse mat', quel gâchis..

-La jalousie ne te va pas du tout

Son sourire s'étire

-Tu vas devoir faire mieux si tu veux ton café du matin

-Tu es la meilleure serveuse de café de tout New-York

Je bats des cils d'un air idiot les mains jointes autour du verre que je viens de piquer en me penchant par dessus le comptoir, et elle me le prends.

-Pas beaucoup d'emmerdeurs cette nuit.

Je bois un gorgée et repose le verre à bière remplit de café.

-Ca devait être calme je suppose.

Elle rit

-Tu n'as pas vu comment ce gars de 19 ans partit il y a une heure a rougit quand je l'ai remballé devant tout ses potes alors qu'il voulait de l'alcool.

J'essaie de me faire la scène, et je souris à mon tour

-J'aurais dû me lever une heure plutôt alors.. D'ailleurs tant que j'y pense ça te dit d'aller en boîte ce soir ?

Elle se sert un café elle aussi et trinque avec moi

-Proposé comme ça je ne peux pas refuser.

(votez si vous aimez l'histoire que je suis en train de refaire)

Divine ViolenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant