J'avais dormit plus que prévu, il était 18h quand mon portable sonna et me réveilla. C'était Laura.
-Hey?!
-Ça va? T'es pas venue en cour cet aprèm' et t'as pas répondu à mon SMS, dois-je m'inquiéter? me demanda-t-elle
-Non, je vais bien... J'ai juste sécher...
-Ok, euh, tu viens à la soirée ce soir?
-C'est chez qui?
-Dylan, on est vendredi...
On était vendredi... C'était vrai, et ce soir pas question de louper la soirée!
-J'y serais!
-A l'heure?
Je souris
-Ne m'en demande pas trop! répondis-je en souriant
-Tu veux venir chez moi avant?
-Non, ça va, merci...
Après un "ok, à tout'" elle raccrocha. Je me retrouvais seul, encore une fois dans cette immense baraque. Je n'avais rien à faire, alors je sortit faire un tour. Et mes pieds m'ont porté là où je devais être. Dommage que ma tête soit en mode off, sinon jamais je n'aurais eu l'inconscience de venir ici. Je détestais cet endroit, presque autant que le lycée. Plus que le lycée. Mais je devais y être et mes pieds réfléchissais apparemment mieux que mon cerveau. J'entrais alors dans l'immonde bâtiment, pourtant si propre avec ses murs blanc. J'entrais donc, les portes coulissantes s'ouvrant devant moi pour me laisser pénétrer dans un autre monde, celui d'un hall blanc, comme tout, ici. La réceptionniste habillée en blanc m'indiqua le numéro de la chambre qui n'avait pas changé. Et je montais les escaliers, je n'avais rien emmener j'espère qu'elle me pardonnerait de cela, et du reste, de mes silences, de mon absence, de mes secrets. J'ouvris la porte, sans toquer, espérant secrètement qu'elle dormait. Mais elle ne dormait pas, ses yeux gris était grand ouvert, fixé sur moi dans une expression de calme absolu. Un sourire naquit sur ses lèvres gercée et elle souffla:
-Dylan...
Je lui fis un pauvre sourire triste et m'avançais vers sa main tendue difficilement vers moi. Je l'a pris, elle était froide. Je me baissais et embrassais ses doigts rongés par cette putain de maladie qui s'incruste partout, dans sa peau, dans ses os, dans ses yeux, jusqu'au plus profond de son âme, dans tout son être!
-Hey! Comment ça va? lui demandais-je
-Mon chéri, j'ai eu un appel de ton oncle!
Je serrais la mâchoire.
-Il disait quoi?
-Il m'a appris que tu sécher les cours, et que tu lui avais raccroché au nez... fit-elle en esquissant un sourire amusé.
- Ça me dit quelque chose!
Nous riions tous les deux puis elle plongea son regard couleur orage dans mes yeux bleus-gris et dit:
-Dylan, il faut que tu bosse! et que tu sois poli avec ta famille!
Je soupirais, bruyamment, histoire qu'elle comprenne bien ce que j'en pensais! Mais ne dis rien, je ne ventais pas mon mode de vie, n'essayais pas de me justifier... elle avait raison! Comme souvent, comme toujours devrais-je dire... En tout cas quand ça me concernait, elle prenait toujours les bonnes décisions, me donnait constamment les bons conseils.
-Bon, passons, mais rappelle-le s'il te plait.
-Je le ferais! Alors sinon, quoi de neuf?
-Que veux-tu que je te raconte?
-Tout! Comment va Céline? As-tu revu le docteur Rapman? Que lis-tu ces temps-ci? Et le reste...
Alors elle se mit à parler de toute ces choses qui faisait son quotidien et moi je l'écoutais sans m'en lasser. Même si c'était toujours à peu prés le même discourt, j'aimais l'entendre me parler, ça l'a rendait plus vivante, moins malade, elle même disait aimer la lecture car "certains mots guérissent des plus grands maux" me disait-elle souvent.
-Excusez-moi de vous interrompre, mais l'heure des visites est terminée. me dit gentiment un médecin qui passait par là.
Alors je me levais. Et me penchais sur le lis d'hôpital pour déposer un baiser sur la joue creusée que je connaissais bien.
-Au revoir Maman! dis-je en passant la porte
Elle ne répondit rien. Alors je traversais les couloirs blanc et le hall immaculé, pour enfin, me retrouver sur le trottoir et pouvoir respirer autre chose que cette odeur de propre et de désinfectant.
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Elle
RomanceEt elle leva ses yeux bruns si particulier sur moi et murmura les mots que je voulais entendre: -Je ne te hais pas...