Chapitre 9

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"- Katchan ?! Quoi Katchan ?! Il vous est arrivé un truc ? Lui aussi il est blessé ? Izuku, répond moi bordèle ! T'est couvert de sang ! Vient dans la salle de bain, je vais te soigner ! Ah ! Mais oui, Katsuki, il est où ?! "

-Tsuine calme toi s'il te plait... on va à la salle de bain, je vais mettre du sang partout. Je n'ai pas utilisé mon alter mais je suis ouvert de partout. "

Pendant que je nettoyais et pansais ses plaies, il m'a tout expliqué. D'abord comment le comportement de Bakugo a radicalement changé quand les médecins ont posé leurs diagnostiques sur son alter. Apres ça, les moqueries :"sans alter", "incapable", "sale merde"...

Et venue ensuite la dégradation de matériel, les carnets sur les super-héros qu'il noircissait avec entrain finissaient sans cesse carbonisés dans une poubelle ou un étang.

Il m'a raconté comment il finissait couvert de bleus. Comment son sac finissait pendu aux branches des arbres du parc ou sur le toit d'une maison. Comment il "perdait" ses affaires, son argent de poche et ses bentos.

A quel point il se sentais faible et inutile, incapable de réaliser son rêve de toujours et à quel point il se sentais seul, ignoré, dénigré et incompris... 

Je n'ai pas su quoi répondre à mon frère, cette personne indispensable à ma vie, cette personne qui compte tellement pour moi. Je n'ai pas su voir à quel point Katsuki l'a fait souffrir, mais le pire est que je n'ai rien remarqué...

Bakugo, cet homme que je considérais comme l'amour de ma vie, le premier et le dernier; est soudainement devenu la personne que je méprise le plus sur terre, l'homme à abattre.

"- Izuku, on ne peux pas rester sans agir, tu sais bien que... 

- Tsuine, s'il ne plait, non. Je ne veux pas que tu en veuilles à Katsuki. Fais comme si cette histoire n'avais jamais existé, je t'en supplie.

Je ne veux pas que mes problèmes influencent quoi que ce soit sur ta relation avec lui, tu as l'air si heureuse quand il est là... Je ne veux pas que ce sourire disparaisse par ma faute, je n'aurais pas du t'en parler, je suis désolé... " 

Il vient de m'avouer que mon "copain" le harcèle depuis je ne sais combien de temps et il me demande de ne rien faire ?! Il se met le doigt dans l'œil !

Je ne pourrais pas porter plainte à sa place mais ce connard ne mérite pas d'être un héro, de ce promener tranquillement sans le moindre remord. Je vais lui bousiller la vie autant qu'il a bousillé celle de mon frère. 

Il faut qu'on s'explique. Je lui envoie un message pour qu'on se retrouve au parc comme on en a l'habitude et on va discuter, comme des personnes calmes et civilisées. Ouais, calmes et civilisées. 

° 

Je n'ai pas pris le temps d'enfiler une veste, j'ai si froid dehors, au milieux des jeux d'enfants. Je suis assise sur une balançoire et il se dirige dans ma direction.

Lorsqu'il arrive à ma hauteur, mon cœur se sert sous ma poitrine. Je me redresse brusquement et le gifle. Je ne control plus du tout ce que je fait, c'est ma colère et mon dégout qui prennent le dessus et me guident. 

"Et en plus tu te paye le luxe de pas avoir une seule égratignure alors que tu lui a ouvert l'avant bras sur un bon cinq centimètre et je te parle même pas des dizaines d'autres blessures. T'es vraiment une ordure Bakugo.

Celui-ci relève la tête à l'entente de son nom de famille et non de son surnom. 

Oh, monsieur est touché en plein cœur, dites moi ! Compte pas sur moi pour rester silencieuse, t'as pas fini d'en baver, crois moi. Je vais te faire vivre l'enfer qu'il c'est forcé de subir en silence, tu m'entends ?!" 

Il fixe à nouveaux le sol, comme vidé de son âme. Je le laisse là, à admirer la belle connerie qu'il à fait, seul dans ce jardin d'enfant. je jette un regard en sa direction avant de monter la dernière marche de l'escalier pour rejoindre notre appartement. Il est déjà parti. C'est bien ce que je pensais, il en a rien à foutre.

 Je m'écroule sur le seuil de la porte, je fond en larme, me recroqueville sur moi même, incapable de me calmer ou même de reprendre ma respiration. J'étouffe. Je suffoque. Je suis là, misérable, incapable de bouger. Quelque chose c'est effondré en moi. Surement la confiance que je portais en l'Homme. 

Une heure plus tard, je trouve enfin le courage de rejoindre mon lit. Izuku est endormi. Sa respiration lente sonne à mes oreille comme une douce mélodie. Et dire que je ne me suis doutée de rien, absolument rien. J'ai si honte de moi.

J'ai autant honte de n'avoir rien vu que d'être sorti avec l'harceleur de mon frère. Comment j'ai pu être aussi conne bordel... Tomber amoureuse d'une tel raclure, c'est si pathétique. Mais il avait l'air si gentil sous ses airs taquins...

Un harceleur n'a pas sa place à Yuei, il doit être viré.


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Alors, surpris ? Je pense que cette évènement devait arrivé à un moment ou un autre... Katchan a beau être génial, son passé est plutôt ... Sombre ? Je sais pas trop si c'est un terme approprié pour parler d'une racaille, mais c'est pas très joli joli, surtout pour quelqu'un qui est dans un lycée super-héroïque ! Enfin bref, j'espère que le chapitre vous aura plus, même si il est un peut plus court que les précédents ! 

N'hésitez pas à voter pour le chapitre !

Jumeaux - My Hero AcademiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant