L'enquête de Victoria Thimps

Chapitre 2

Alors que je venais tout juste de répondre aux questions des officiers concernant la mort de ma mère, sans avoir vraiment pu les aider, je me décidais à aller la voir une dernière fois à la morgue. Ce n'était pas très loin. Et pourtant j'aurais préféré, cela m'aurait laissé le temps de réfléchir. Dehors il pleuvait encore. Je n'avais pris de parapluie, et je ne pouvais décidément pas attendre indéfiniment que la pluie s'arrête. Ainsi je me décidais à courir vers ma destination. Je n'étais pas la seule dans ce cas-là. La pluie en surprit plus d'un, les gens se battaient pour être à l'abri, ou bien couraient dans tous les sens sur les trottoirs, Mais moi je ne pouvais pas être en retard, ne serait-ce que par respect pour ma défunte mère. La morgue se situait au sous sol de l'hôpital situé en plein cœur de Londres. J'étais en train de courir, et je vis le signe de l'hôpital au loin se rapprocher. J'étais enfin arrivée. La deuxième étape que je devais franchir était sur le point de commencer. Je m'avançais, franchis la porte de l'hôpital, et me dirigeai vers l'accueil. Je leur expliquais le but de ma visite, elles prirent une expression attristée, et m'indiquèrent l'ascenseur au bout du couloir. Je longeais le couloir, ayant vu sur les chambres des patients. Je n'aimais pas particulièrement les hôpitaux, l'odeur y est superficiel, tout est blanc, tout semble si faux. Les hôpitaux sont uniquement un moyen de transiter de la vie vers la mort. La plupart des gens finissent ici, ce n'est pas très gai comme idée. J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur pour l'appeler, et attendis. À peine quelques secondes après, l'ascenseur s'ouvrit avec à son bord un brancard et une dame d'un certain âge. Elle, elle se retrouvera bientôt aux côtés de ma mère pensais-je.Ce n'était pas très sympathique comme idée, mais c'était sûrement vrai. Je les laissais sortir, puis entrais. J'appuyais sur le bouton du sous-sol. L'ascenseur ferma ses portes, et descendit. Pourquoi mettaient-ils toujours des miroirs dans les ascenseurs, Veulent-ils à ce point que nous nous rendions compte de l'état dans lequel nous sommes. Je mis cette idée de coté, et j'étais arrivée au sous-sol. Je sortais de l'ascendeur, et déambulais dans le couloir à la recherche de la salle ou ils entreposaient les cadavres. Puis-je vis morgue inscrit sur une porte. Je frappais, et ouvrit la porte. C'était une salle sombre, quelques lumières au plafond éclairait la pièce. Il y avait une rangée de boites réfrigérantes au fond de la pièce. C'était pour moi un réfrigérateur à cadavres. j'évacuais rapidement cette idée peu sympathique de mon esprit, fis quelques pas, et aperçus un homme assez âgé examiner un corps.

-Excusez-moi, je suis Mademoiselle Thimps, j'avais rendez-vous pour témoigner de la mort de ma mère.

-Mademoiselle Thimps, je vous attendais déclara-t-il. Je suis Monsieur Paul, le légiste de cet hôpital. J'étais justement en train d'examiner le corps de votre mère dit-il. Je vous en prie, approchez.

Je m'avançais vers lui, et vers le corps de ma mère. Il est vrai que je ne voyais pas souvent ma mère, mais je l'aurais reconnu entre-mille. Elle était là allongée sur la table du légiste, elle était pâle, ses pieds étaient raides. Et puis je vis la cause de sa mort. Elle avait un trou dans la poitrine, provenant sûrement d'une arme à feu. C'est étrange, dans la plupart des films, c'est à ce moment-là que les personnes se mettent à pleurer, mais moi je ne ressentais rien, J'étais impassible.

-C'est bien ma mère lui dis-je. Connaissez-vous les causes du décès demandais-je.

-Votre mère a été étranglé, vous pouvez voir les marques de strangulation sur sa nuque, mais cela ne l'a pas tué. Ce qui l'a tué est la blessure par balle dans sa poitrine, qui a perforé son poumon droit, causant ainsi une insuffisance respiratoire sans compter les saignements.

-Savez vous qui l'a tué ?

-Non, mon travail consiste à déterminer les causes de décès, vous devriez voir cela avec la police qui traite l'affaire. Mais j'ai entendu dire que le tueur avait laissé un symbole derrière lui. C'est tout ce que je sais.