Des retrouvailles gelées

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Je me retournais brusquement et je vis cet homme, que je crois avoir déjà vu avant. Je suis sûre de le connaître, mais où, impossible de le savoir.

"- C'est moi, tu ne me reconnais pas, c'est Dylan, ton voisin et ami au collège et début du lycée.

- Bien sûr, Dylan comment vas-tu ?"

Il ne manquait plus que ça, mon premier et ex petit-copain, qui est aussi mon voisin, ici. Je me souviens que lui aussi m'avait abandonné, sans que je sache pourquoi. On m'avait dit qu'il avait fui ou pris peur je n'en sais rien. Je ne sais même pas quoi ressentir après l'avoir vu. Je suis dans un mélange de colère, d'admiration et de questionnement. Et puis, il n'a vraiment pas changé de maison depuis tout ce temps ? Quel travail a-t-il pour être rester ici dans cette banlieue pendant autant d'années ?

- Oui, je vais bien, ça faisait longtemps qu'on ne t'avais pas vue dans le coin. On pensait que tu ne reviendrais pas d'ailleurs. Mais sache le tes parents passe leur temps à parler de toi et de ton copain, d'ailleurs où est-il ?

- Hum, parlons plutôt de comment tu sais tout ça ? Tu es toujours aussi proche de mes parents, j'ai raté un épisode ?

- Non absolument pas je travaille à la fabrique avec eux, ils ne cessent de me parler de toi, ton copain, tes études et de me raconter à quelle point tu as changé, réplique-t-il en riant.

- C'est... Intéressant. Ils ne m'avaient rien dit mais c'est super de le savoir par... Toi. C'est assez surprenant, mais pourquoi travailler à la fabrique ? Tu pourrais faire le travail de tes rêves, pourquoi rester ici ? Dans notre petite ville d'enfance, nous sommes tous partis sauf toi, je crois.

- J'adore tes parents et ils avaient vraiment besoin de quelqu'un et je me suis dit que pour essayer de pardonner ce que je t'avais fait quand on était au lycée... Sinon, je pense qu'ils m'ont pardonnés, ils ont pris du temps mais je pense que maintenant je suis comme une sorte de fils pour eux. D'ailleurs je m'excuse pour t'avoir blessé avant.

- T'en fais pas, c'est oublié depuis longtemps mais j'ai jamais su pourquoi et j'aimerai savoir vraiment comment et pourquoi. Est-ce que j'avais fait quelque chose ?

- Toi ? Absolument pas, mais arrête de changer de sujet on parlait de toi et Jacob. C'est ça son nom ?

Il ne veut vraiment pas laisser tomber j'ai bien le droit de ne pas avoir envie de parler de la personne qui m'a abandonné sans aucune nouvelle. Je vérifiais mon téléphone pour regarder si je n'avais aucun message de sa part mais toujours rien. Je buvais mon latte qui commençais à se refroidir

- Bon, puis-ce que je vois que tu es décidé à ne pas me laisser tranquille, je pense qu'il a déserté ma vie et qu'il ne reviendra surement pas. Voila. Autre chose ?

- Mais comment est-ce que tu fais pour échouer autant en amour. Enfin je sais que je ne suis pas un bon exemple mais on peut dire que lui a fait exprès de te détruire.

- Ce n'est absolument pas drôle loin de là il avait tout planifié et je n'ai rien vu, je ne vois pas à quelle moment nous pouvons en rire. De toute façon vous êtes tous les mêmes. Je ne faisais plus confiance en l'amour. Mais tu vois j'ai essayé de croire encore en l'amour, de lui faire confiance, mais peut être que je devrais d'abord me faire confiance et réparer mes blessures. Je suis vraiment désolé mais je vais... y aller, merci. C'était super de t'avoir revu. Aurevoir.

Je pris mes affaires puis sortie, en me battant avec mes larmes.

- Hé attend Maddie ! S'il te plait je m'excuse je voulais pas te blesser, laisse-moi te ramener s'il te plait pour me faire pardonner.

- Bon d'accord si tu veux mais c'est juste parce qu'il fait beaucoup trop froid que j'accepte.

Je montais dans sa petite voiture et ne dit rien pendant le trajet j'étais beaucoup trop préoccupée par rapport à Jacob pour dire quoi que ce soit. Je pense que Dylan a dû se rendre compte de mon mal aise et ne dit rien lui aussi.

- On est arrivés tu peux descendre maintenant.

Il m'aida à descendre puis nous nous disions au revoir. Quand j'ouvris la porte de chez moi ma mère me demandait comment ça c'était passé et je lui racontais tout ce que Dylan m'avait dit. Quand j'arrivais à la partie où ils l'avait embauché elle me dit:

" - Tu sais, on avait vraiment besoin de quelqu'un sinon on risquait de fermer, et tu sais à quelle point nous aimons cette fabrique. On ne te l'a jamais dit parce qu'on pensait que ça allait te déranger alors...

- T'en fais pas je comprends mais finalement je trouve ça super

- C'est super alors, tu veux bien m'aider à faire des sablés pour le marché de Noël ce soir ?

- Bien sur tu sais bien que c'est une de mes passions les sablés. Mais enfaite où est allé papa ?

- Il est allé à la fabrique pour prendre les jouets à vendre ce soir.

- C'est génial j'ai hâte c'est une de mes soirées préférées.

- Je sais, je sais, aller c'est parti."

Nous faisions les sablés en nous amusant, écoutant des chansons de Noël en chantant et dansant dessus, c'était encore meilleur qu'avant. Quand nous finissons je montais dans ma chambre rénovée aux couleurs de Noël, m'asseyais sur mon lit, écoutais "Drivers License" d'Olivia Rodrigo en regardant par la fenêtre et pleurant en me demandant ce que j'avais fait. Parce que après tout étais-ce de ma faute ou de la sienne ?

My Special ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant