Chapitre douze

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n'oubliez pas le vote qui fait chaud au coeur

Portée disparue

C'est un ami de Sultan qui nous dépose à Gare du Nord. J'ai dit à ma mère que je prenais un taxi via une application. Elle n'était pas rassurée mais j'ai ajouté que je lui enverrai des messages toutes les 30 minutes pour qu'elle soit sûre que je vais bien.

— Merci mon gars.

Sultan claque la porte, attrape mon gros sac à dos et prend ma main. Il me fait comprendre qu'il déteste tout ce qui est billet et administration, je le rassure, il a juste à montrer son billet aux agents aux « casquettes balaises » comme il l'a dit.

— Maintenant on fait quoi ? demande-t-il une fois que nous sommes dans l'Eurostar.

— On attend.

Il pousse un long soupir et que je devine qu'il se retient de m'insulter. En effet, il est possible que j'ai insisté pour que l'on quitte cité Soleil à six heures, le train quittant Paris à 9h. N'ayant jamais pris de trains grandes lignes, je voulais être en avance, au cas où il y a un soucis. Et si Sultan avait oublié sa pièce d'identité ? On aurait dû faire demi-tour et on aurait eu le temps pour. J'essaye de le calmer.

— Simple mesure de précaution.

Il hoche la tête et s'endort. La première chose qu'il fait lorsque nous arrivons à l'hôtel est dormir aussi. Je trouve qu'il abuse, ce n'était pas un long trajet en avion non plus. Je le laisse se reposer et sors pour me balader. Dans le train, j'ai agrandi ma liste de choses à voir. Maintenant qu'il y a Sultan, je pourrais sortir de nuit aussi donc ça fait plus d'activités à faire ! Je passe devant un restaurant, Grounded. Je suis sortie sans prendre d'argent, je voulais juste me balader alors je me contente de regarder le menu. Des pancakes, du bacon, de la chantilly, du café... Ils me donnent vraiment envie de prendre un petit-déjeuner. Je ne vais pas manger sans Sultan quad même.

Puis-je vous inviter ?

De l'anglais ! Qu'il est bon d'entendre un si bon accent. C'est un londonien, un natif, j'en suis sûre. J'affiche un sourire béat avant de réaliser que c'est à moi qu'on parle et que je dois répondre. Qu'il est grand ! Et ce teint foncé ! Je perds mes mots. Mince ! Je sais pourtant répondre en anglais ! Qu'est-ce qui me met si mal à l'aise ? Je finis par secouer la tête et retourner à l'hôtel. Sultan n'est pas encore réveillé, je lui saute dessus.

— Mais nique ta race.

— Oh ?

— Tu veux quoi Ama ?

— C'est bon on se réveille là. Tu vas dormir toute la journée ?

— Il est quelle heure ?

— Midi.

— Mmmh.

Il tente de se rendormir mais je l'arrête, les sourcils froncés.

— Tu vas dormir longtemps ? On devait passer du temps ensemble à la base.

— Désolé je suis vraiment KO. Laisse-moi cinq minutes et j'me lève, c'est bon ?

Ouais, bien sûr, cinq minutes. Je me lève.

— Dans ce cas je ne t'attends pas pour manger. On m'a invité d'ailleurs.

En moins de deux, il est debout. Comme c'est étonnant. 

— Tu racontes quoi toi ?

— T'as l'air moins fatigué hein. Allez, mets tes chaussures.

— Comment ça on t'a invité ?

UdaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant