Le puits de la vie

5. La remontée

(Satané puits !)
Cela faisait environ une heure que je creusais sans relâche pour trouver de l'eau. (Et puis merde, ça ne sert à rien) J'avais réussi à me délivrer de cette pierre que ma jambe supportait, mais elle était toujours immobilisée, comme paralysée. J'ai pris conscience que je m'étais réellement casser la jambe en tombant. C'est fou de se dire que même en faisant tout pour être heureux dans la vie, il y aura toujours une emmerde quelque part, un moment où on aura tout perdu, enfin c'est ce qu'on croit, un moment où tout semble inatteignable, où on a le moral à plat, et où personne ne peut nous relever, on est comme prisonnier au fond d'un puits et on ne peut remonter qu'en trouvant une brindille, la brindille assez solide à laquelle nous agripper. Et une fois qu'on a trouvé cette brindille, deux autres apparaissent, alors on doit faire un choix, et on prend la bonne alors 3 autres apparaissent ensuite. Et là, c'est comme si on était poussé vers le haut, comme si tout devenait facile, alors on entre dans une sorte de bien-être total, peu importe la brindille qu'on choisit elle nous fait monter. Mais arrivé en haut du puits, il n'y a plus de brindille, alors on ne sait plus quoi faire, on sort de ce puits de malheur. On fait quelques pas dans ce bonheur et petit à petit nous sommes pris dans des sables mouvants, et on essaye de s'en délivrer mais plus on essaye de s'en sortir, plus on est attiré vers le fond. Alors on arrive au fond, et c'est encore plus profond que le puits. Alors on se dit qu'on ne va plus jamais pouvoir sortir de ce problème. Et le même schéma se construit. En réalité, les sables mouvant ne sont pas plus profond, mais on a été beaucoup trop habitué à avoir toutes les brindilles disponibles quand on en avait besoin. Tellement, qu'on a oublié comment les attraper. Il n'y a pas de bonheur sans malheur. Et l'un comme l'autre peuvent apparaitre n'importe où et surtout n'importe quand.