A girl for two boys [Auto-editer]

Chapitre 4

Cette semaine s'était écoulée si vite que j'avais l'impression de ne pas l'avoir vue passer. J'en avais profité en sortant avec Juliette et Rick à la plage. Je n'avais pas beaucoup vu mon père car il venait de reprendre le travail. Nous étions dimanche soir et j'entendis toquer à ma porte, mon père entra.

- Coucou ma chérie, me dit-il en s'asseyant sur mon lit, tu es prête pour demain ?

Eh oui, demain, le jour de la rentrée. Cela me stressait et pour être honnête, je n'avais pas du tout envie de reprendre les cours. Mais oui, j'étais prête.

- Je vais m'habituer et j'ai Juliette et Rick donc ça va aller, le rassurai-je.

Je lui avais présenté Rick et il l'avait beaucoup aimé. Il le trouvait très drôle.

- Fais attention à toi, bonne nuit, je t'aime ! dit-il en m'embrassant le front et en sortant de ma chambre.

Il était déjà tard et demain le réveil allait piquer à six heures et demie. Je décidai de me coucher pour être en forme le lendemain.

BIP BIP BIP

Le doux bruit de mon réveil ne m'avait absolument pas manqué. Je l'éteignis et me dirigeai vers la salle de bain pour me préparer. Dix minutes plus tard, je descendis à la cuisine où je croisai mon père.

- Bien dormi ? me questionna-t-il en me faisant passer une tasse de café.

- Ça va et toi ?

- Bien, tu veux que je te dépose au lycée ? proposa-t-il en débarrassant la sienne.

- Non merci, Juliette et Rick viennent me chercher.

Il me salua, me souhaita une bonne journée et partit au travail.

Je montai chercher mes affaires et sentis mon téléphone vibrer dans ma poche.

De Ju' :

On est là ;)

Je verrouillai la porte d'entrée et entrai dans la voiture de Rick.

- Salut beauté, prête pour ton premier jour ? me demanda Rick.

- Pas trop envie de reprendre les cours, mais heureusement que je vous ai...

- C'est clair, on est les meilleurs ! se vanta-t-il.

Nous nous mîmes tous les trois à rigoler. Arrivés devant les grilles du lycée, mon sourire se fana.

- Ne t'inquiète pas, ça va aller, me rassura Juliette.

Elle me prit la main et me la serra en guise de soutien, et je lui rendis son sourire.

Nous sortîmes de la voiture et nous dirigeâmes vers le bâtiment. Je les suivis jusqu'au hall où toutes les classes étaient affichées.

- Lilly, on est ensemble ! s'exclama-t-elle en me prenant dans ses bras.

J'étais tellement soulagée et heureuse qu'on soit ensemble. Nous nous déplaçâmes vers notre classe et nous assîmes à l'avant-dernier rang. Je vis Jayden, Conrad et Emil entrer dans la pièce. J'étais contente de connaître déjà quelques têtes. Et bien sûr, Benjamin était juste derrière. Du moment que l'on ne s'adressait pas la parole, tout allait bien se passer. Le prof entra quelques minutes après et ordonna le silence.

- Bonjour, je m'appelle Monsieur Perilson et je serai votre professeur principal pour cette année, nous annonça-t-il.

- Super, je n'aime pas ce prof... me chuchota Juliette en se penchant vers moi.

- Mademoiselle Flech, auriez-vous quelque chose à partager avec la classe ? lui demanda-t-il avec un air sévère.

Elle lui répondit d'un geste de tête et il reprit ses explications. J'essayais de prêter attention à ce qu'il disait, mais je sentais derrière moi un regard pesant. Je me retournai et vis Benjamin détourner la tête. C'était quoi son problème ?

- Bon, le cours est terminé. À demain ! nous libéra monsieur Perilson.

- Enfin, souffla Juliette avec soulagement.

Juliette et moi allions nous diriger vers la sortie quand Jayden s'approcha de nous.

- Salut les filles, ça vous dit de sortir manger un truc ce soir, on va au resto habituel, nous proposa-t-il.

- Perso, je suis chaude, répondit Ju' en me regardant.

- Je serai là aussi, lui dis-je en souriant.

Il nous salua et rejoignit les autres.

- Tu as un peu de bave, fis-je remarquer à Ju' en montrant le bord de sa lèvre.

- N'importe quoi ! s'exclama-t-elle, les joues rouges.

Elle sortit précipitamment en baisant le visage. C'était clair, elle avait craqué pour Jay. Je la rattrapai dehors, nous quittâmes le lycée.

Nous étions sur le chemin pour rentrer chez moi quand Juliette reçut un appel.

- Allô... Oui, je suis avec elle, pourquoi ?... Attends, je lui demande... Je t'envoie un message après... Oui, je t'aime aussi, à toutes.

Elle raccrocha.

- C'était ma mère, elle me demande si ça te dit de venir manger à midi, ça fait longtemps qu'elle ne t'a pas vu ? me proposa-t-elle.

Marie était comme une deuxième mère pour moi. Ma mère et elle avaient été très proches. Elle m'avait beaucoup aidée quand celle-ci était décédée.

- Avec plaisir, je serais contente de la voir !

Nous changeâmes donc notre trajectoire et nous dirigeâmes vers la maison de Juliette.

- C'est nous ! cria Ju' en ouvrant la porte.

À peine ces mots eurent franchi ses lèvres que je vis une femme courir vers nous.

- Lilly ! s'écria la mère de Juliette en me serrant dans ses bras. Tu m'as tellement manqué, ma puce !

- Toi aussi, Marie, lui répondis-je.

- Tu as tellement grandi et tu ressembles tellement à ta maman ! me dit-elle, les yeux brillants.

Je lui souris pour seule réponse. Elle nous laissa tranquilles et nous montâmes dans la chambre de Juliette.

- C'est limite si elle n'était pas plus contente de te revoir plutôt que moi, lâcha Juliette en rigolant.

Nous nous mîmes toutes les deux à rire. Quelqu'un frappa à la porte et celle-ci s'ouvrit sur le père de Juliette.

- Salut ma puce, salut Lilly, ça va ? nous demanda-t-il.

- Oui, merci, la remerciai-je.

- Je venais pour vous prévenir que le repas est prêt, nous annonça-t- il.

Nous acquiesçâmes et nous descendîmes. Marie avait préparé ses délicieuses lasagnes. C'était mon plat préféré quand j'étais plus jeune et ça l'était toujours aujourd'hui. Nous nous assîmes tandis qu'elle servait nos assiettes. Nous commencions à manger lorsque nous entendîmes la porte d'entrée claquer. Je tournai la tête vers Juliette qui haussa les épaules, signe qu'elle n'avait aucune idée de l'identité de ce retardataire.

- Désolé pour le retard, dit une voix qui me crispa.

- Pas de souci, Aurèle, assieds-toi que je te serve.