Mon monde s'écoulerait tout simplement.
Car mon monde était ses bras,
qu'il m'avait ouvert, autrefois,
pour ensuite pouvoir m'enlacer.
Mais maintenant ils se sont figés,
ils ne m'enfermaient plus contre lui.
Comme une porte ouverte à la fin d'une soirée entre amis.
Il fallait partir.
Tout ce que je possédais était, ce qu'il y avait entre ces bras,
et il n'y avait rien évidemment,
ou peut-être juste moi.
Mais, il n'y avait pas de nous en train de se câliner.
Pas de nous tout court.
___
Alors vous savez quoi ? Je m'en suis contentée.
Pas grave si il ne les refermerais plus sur moi.
Je me collerais juste un peu plus à son torse,
pour y sentir sa chaleur.
Mais la fraîcheur du cuir, de ce foutu fauteuil m'a secoué pour me ramener à la réalité.
Il n'était plus là.
___
La pièce semblait nouvelle, pourtant rien n'avait changé.
Il y avait les mêmes tables et chaises qu'il y a toujours eu.
Ce même cadre, ces mêmes fenêtres.
Ils sont restés eux.
Ce n'était pas explicable, l'air était simplement différent.
Plus lourd.
Peut-être car il devait supporter le poids de ce rien qu'il m'avait laissé.
Le poids de l'absence.
De son fantôme, des souvenirs, qu'il avait oublié de prendre avec lui
avant de partir.
___
C'était si lourd pour moi.
___
Il restait plus qu'à s'endurcir un peu plus.
Pour être capable de porter nos moments ensemble, et juste le remercier d'avoir vécu avec moi.
D'avoir été lui, de m'avoir appris.
Il faut savoir grandir.
Et arrêter de ressembler à un enfant auquel on aurait arraché ses bonbons.
VOUS LISEZ
Poèmes
Poesía(L'image n'est pas de moi.) Avant toute choses, mes textes contiennent des propos pouvant peut-être heurter la sensibilité d'autrui. Je met des tw afin que vous en soyez averti, prenez en compte. Voici quelque écritures venant de ma part. Chaque c...