Martha

Chapitre 2 : Examen

Je regardais le sol.
Mes cheveux le tapissaient. Je regardais alors mon reflet dans le miroir. Mes traits plutôt carrés, rendait mon déguisement masculin plus que réaliste.
J'étais prête, prête à prendre ma vie en main.
Restait encore un obstacle à franchir....
Ma mère !
Comment allait elle réagir à ce changement ?
Je n'avais pas demandé sa permission.
Et selon elle, cheveux courts rimait avec perte de féminité.
Et cela lui serais sûrement inacceptable, surtout maintenant que j'étais promise.
Avec courage, je descendis les escaliers. Ayant pour objectif de récupérer un balai, pour ramasser mes cheveux sur le sol de ma chambre.
Mais ce geste, dans mon inconscient, servait aussi à assumer mon acte, et le dévoiler aux yeux de ma mère.
De toutes façons, elle l'apprendrait tôt ou tard, ce genre de choses est impossible à cacher.
Alors autant prendre le taureau par les cornes.

Comme je m'y attendais, ma mère nettoyait le sous sol.
Je m'adressais alors à elle pour lui réclamer de quoi nettoyer.

_Martha : Mère, puis-je vous emprunter un balai ?

Mère releva la tête, et aperçu ma nouvelle coiffure. Son visage se dessinait d'un choc et d'une colère indescriptible.

_Mère : MARTHA !! QU'AS TU FAIT BON DIEU !

Je m'attendais à cette réaction....
Mais je n'avais pas l'intention de flancher.

_Martha : J'ai coupé ma chevelure mère.

_Mère : Tu n'en avait point l'autorisation !!

_Martha : Je ne l'ai pas demandée.

Mère levais son balai, et l'écrasa avec violence contre mon visage.
Ce coup fût suivis de nombreux autres.
Mon nez saignait, et ses coups de pieds répétés dans mon abdomen me donnait des nausées.

_Mère : Quelle honte tu es ! Ton mari risque d'annuler notre accord si tu n'es pas assez féminine !!

Bien que ressentant la douleurs de ses coups, ses mots qui étaient censés me faire plus mal, me rassuraient.
J'avais peut-être un moyen d'éviter ce mariage forcé.
Je continuais de subir ses coups, sans broncher.
Je n'avais pas de quoi riposter.

Après mon calvaire, je remontais seule dans ma chambre.
Je regardais à nouveau ma chevelure couvrant le sol, sans rien pour la ramasser.
Je m'allongeais sur mon lit, fixant le plafond, avant de fermer les yeux.

Le doux chants des mésanges, mélangé au rayons du soleils me réveillent le lendemain matin.
Mon visage était encore endoloris par les coups de la veille, mais je m'en accomodais.
Très tôt, je sortis en douce du domicile.
Je n'avais qu'un but : retrouvé Edgard !
Je me dirigeais vers sa maison.
Car étant encore mineure, mon inscription à l'université dépendait de mes responsables légaux...mais jamais mes parents n'accepteraient...et puis c'était réservé aux garçons...
Edgard avait parlé à sa mère, elle m'avait toujours soutenu.
Nous avions prévu de me crée une nouvelle identité, et Karen (la mère d'Edgard) se ferait passer pour ma mère.
Je deviendrais, sous le joug des faux papiers, le frère d'Edgard.
Comme Edgard avait précédemment fréquenté cette université, le directeur connaissais sa mère, et lui faisait confiance.
Ça pouvait marcher !
Je toquais à la porte, et fut reçue par Edgard.
Sa première réaction fut de sourire, quand il remarqua que j'avais pris ma décision.
Mais son sourire ne resta pas longtemps....quand il remarqua les bleus sur mon corps et mon visage.

_Edgard : Oh....elle n'a pas apprécié le changement j'imagine...

_Martha : Non...mais de toute façon Mère n'apprécie jamais rien de moi, alors qu'importe !

Edgard me prit dans ses bras, et m'invitais à rentrer.
Très vite, Karen pris soin de soigner mes blessures avant de procéder à l'inscription.
Pendant ma séance de soins, nous faisions en quelques sorte une répétition.

Après nous être préparer, Karen Edgard et moi même nous dirigions vers l'université. Je stressait, assise à l'arrière de la 2 chevaux de Karen.
Elle allait devenir ma fausse mère, bien qu'au fond de moi je l'a considérais comme tel.
Comme nous étions voisines depuis ma naissance, elle à toujours pris soins de moi, et Edgard avec qui j'ai grandis à toujours été comme un grand frère pour moi.
À travers la vitre, j'apperçus l'univers.
On était arrivé.
J'avais peur, priant pour que mon déguisement sois convaincant.
Après tout c'était plus qu'un déguisement, c'était censé devenir ma nouvelle identité, et il fallait avouer que je me sentais plus à l'aise ainsi.

Après une discussion avec le proviseur et ma "mère", je fut accepté à condition que je passe l'examen d'entrée..
Merde ! Étant née en tant que fille, je n'avais pas eu beaucoup accès aux ouvrages d'éducation.
Mes parents ne m'en avait jamais fournit, j'avais seulement appris quelques bases et complémenter mon savoir chez Edgard.
Je n'y avais pas penser...je risquais de foirer cet examen....
Après tout c'était une université de haute gamme, qui ne formait que l'élite.
Après une heure, je sortais de cette salle et rendis ma copie les mains tremblantes à l'examinateur.
Je rejoignais alors Karen et Edgard la tête basse, persuadée que j'avais échoué.

Les résultats étaient censés arriver dans trois heures. Alors en attendant et pour me changer les idées, la mère d'Edgard m'emmena faire du shopping, afin de m'acheter des vêtements plus masculins, comme je l'avais toujours souhaiter.

Je passais un très agréable instant avec elle.
Cette femme était un ange tombé du ciel, de la bonté pure l'envahissait.
Mais le temps de détente était terminé, nous devions retourné chercher mes résultats.
Sur le chemin, tout défilait à toute vitesse dans mon esprit, mon destin tenait simplement à cette copie et l'encre qui y était déposée.

Le directeur accompagné d'un enseignant en matière scientifique et du correcteur étaient là pour nous accueillir.
Ils semblaient visiblement subjugué.
Contre toutes attentes, ils prononcèrent ses mots : "Mme ...votre fils est un prodige ! Il est accepté !"
Non seulement j'avais été accepté, mais j'avais réussi l'examen avec brio.
J'en avais même laissé des enseignants spécialistes des sciences sous le choc de mon intelligence.

Après cette nouvelle, Edgard me serra dans ses bras. Il était si heureux pour moi.
Je lu l'a fierté dans son regard.
Et je remerciais encore le ciel de l'avoir mit sur mon chemin.

Je rentrais alors chez moi, pleine de bonheur au fond de moi.
Je mentis à ma mère, lui disant que j'étais bel et bien aller déposer mon inscription à cette stupide école de couture pour fille.
Dorénavant je devrais me changer chaques soirs avec l'uniforme de ma soeur pour camoufler la vérité.
Et m'exercer à la couture en secret grâce à la mère d'Edgard.
Ainsi seulement pourrait survivre se secret.
Le secret de ma vie, qui maintenant m'appartenait véritablement.