And we fell again ~ Tome 2

Chapitre 5

~ PDV Clarke ~

Il est 20h et je viens seulement de terminer mon service. Cette première journée a été géniale si on oublie la pression que j'ai eu tout le temps par mon responsable, Wells Jah alias le meilleur ami de mon frère. Et oui, j'ai eu la chance de tombée sur lui, même si je ne le connais pas très bien on s'entend à merveille et je sais que j'aurai pu tomber sur pire. Certes il met beaucoup la pression mais honnêtement c'est normal dans ce métier là. De plus je suis dans une très bonne équipe, j'ai rencontré une fille, Niylah qui est tout bonnement adorable ! On a très accroché elle et moi, et je sais l'importance d'avoir des alliées dans ce métier très compétitif et stressant. Mais vient l'heure tant redoutée, l'heure de rentrer et de la croisée A mon réveil elle était d'une humeur glaçante, ce qui est plutôt compréhensible mais je ne m'y ferai toujours pas.

Lexa Woods, mon démon, ma pire ennemie, mais aussi mon premier amour, et celle a qui j'ai fait du mal.

Cela fait des années mais je suis rongée par le regret. De par mes agissements mais aussi pour tout ce que je n'ai pas pu lui dire, que je n'ai pas réussir à lui avouer. C'était bien plus important que ma peur de révéler au monde ma bisexualité, bien pire encore que d'affronter le regard des autres et de décevoir ma famille. C'était la peur de la perdre elle. Mais à cause de cela, je l'ai perdue, et je l'ai laissé partir alors que j'aurai pu tout lui expliquer, lui parler. Mais ce jour là, quand j'ai vu son regard, ses larmes. La douleur était semblable à 6 coups de poignards dans le coeur. Lexa Woods est la femme la plus forte que je n'ai jamais connu, elle ne montre sous aucun prétexte ses émotions, ses blessures, mais voilà qu'en ce jour, quand on lui a apprit la plus gosse trahison de sa vie, qu'elle a brisée ce masque là. Elle n'était plus capable de se cacher, je l'avais désarmée, je l'avais rendu faible et vulnérable. Je l'avais fait souffrir. Et pour cela je m'en voudrai chaque instant de ma vie.

Alors quand je rentre de cette journée passée loin d'elle je me fait toute petite, craignant une mauvaise réaction de Lexa face à moi. Je la vois là, assise sur le canapé, une tasse de thé entre les mains et la télévision allumée. Elle ne m'adresse pas un regard, ni un signe.

-Bonsoir, je la salue tout de même.

Elle me regarde et hoche formellement la tête. Ouf, au moins elle ne m'a pas laissée en plan. Je ne parle donc pas à un fantôme, alléluia !
J'entre timidement dans la chambre et pose mes affaires. Après cette dure journée j'ai besoin de prendre une bonne douche chaude de quoi me détendre légèrement. Ainsi, je serai prête à affronter la tornade Lexa pour l'heure du diner. Mais alors que cette douche était censée me détendre je ne peux m'empêcher de penser à elle, à cette colocation et le passé. Nos échanges ont été électriques hier soir et je redoute les prochains à venir. Comment cette année va se dérouler si elle continue à me détester de la sorte ? Ca ne sera certainement pas de tout repos mais j'ai l'espoir qu'elle puisse un jour me pardonner et faire carte blanche sur ce qu'il s'est passé, pour repartir à zéro. Mais me pardonner sera largement suffisant, je ne demande que cela. 

En sortant de ma douche j'enfile ma nuisette de satin noir, parce que je suis plus confortable là dedans que dans n'importe quoi, je me sèche les cheveux et procède à ma routine journalière de soins du visage et du corps. Enfin parée, je sors de la salle de bain et part directement dans la cuisine. Lexa n'est pas là, sûrement dans la chambre, évidemment puisqu'il n'y a pas d'autre endroit où elle pourrait être Il est déjà 21h et cela m'étonne fortement qu'elle n'ait toujours pas manger. Alors, par pure gentillesse, je vais lui proposer de nous faire à manger ce soir.

Je m'apprête à ouvrir la porte de la chambre quand Lexa y sort en jogging brassière, les cheveux attachés et surtout couverte de sueur. Mon regard s'attarde sur sa peau luisante et ses muscles parfaitement tracés. Les battements de mon coeur s'accélèrent et deviennent imposants, putain son corps... elle est...