Coffee Shop

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 - Mais t'es folle de laisser un message comme ça?! Imagine si je ne l'avais pas vu et qu'un type louche soit venu au rendez-vous!

- Oui d'accord c'était pas très intelligent de ma part mais c'est pas arrivé donc tranquille

- C'est vrai c'est vrai, qu'est-ce que tu voulais?

Aline s'assis sur une des tables de la petite salle de pause, réfléchissant à ce qu'elle allait dire. Pourquoi voulait elle lui en parler d'ailleurs? Elle ne savait pas vraiment mais fis au plus simple.

- Mathis m'a demandé en mariage.

Elle marqua une pause, personne ne dis rien. Anis ne savait pas comment il devait réagir. Comment il pouvait réagir. D'un côté il voulait rester calme, à l'écoute et lui demander ce qu'elle en pensait et ce qu'elle comptait répondre. De l'autre il voulait lui hurler de refuser, que Mathis n'était pas un mec pour elle, qu'il était cent fois mieux que lui et qu'il la rendrait heureuse. Mais de quel droit pouvait il dire quelque chose comme ça? Il n'arrivait pas à prononcer le moindre mot. Il finit malgré tout par réussir à bredouiller un "Et?" auquel Aline hésita à répondre.

- Et j'en sais rien. Je sais même pas pourquoi je t'en parles mais j'avais l'impression de devoir le faire, que ce ne serait pas "juste" envers toi si je ne te disais rien. Elle hésita. Je pense que je vais refuser.

- T'en ai certaine? Un pointe de soulagement était perceptible dans la voix du jeune homme mais Aline passa à côté.

- Je suppose que oui. Nouveau silence. On s'est disputé ce matin, il était ivre, je lui ai dis qu'on avait des problèmes et j'allais lui dire que je voulais rompre et c'est là qu'il m'a demandé en mariage. Je m'attendais à avoir envie de pleurer de joie dans un moment pareil, à vouloir l'embrasser et m'accrocher à lui pour toujours mais les larmes qui venaient étaient dû à la fatigue et j'avais bien plus envie de m'enfuir en courant que de rester avec lui pour l'éternité.

Les choses lui paraissait bien plus claires maintenant qu'elle avait formulé ses pensées à voix haute. Elle ne voulait pas se marier avec lui. Et même si elle décidait éventuellement de l'épouser, cela ne réparerais pas leur couple. Aline se sentit libéré d'un poids. La jeune femme pris Anis dans ses bras, surpris il finis malgré tout par la serrer contre elle. Elle posa sa tête dans son cou et l'odeur de ses cheveux vint chatouiller le nez de son ami. Ils restèrent enlacer ainsi pendant un certains temps, Anis sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, il priait intérieurement pour qu'Aline ne s'en rende pas compte. Leur étreinte finis les deux évitèrent le regard de l'autre et repartir travailler en échangeant des excuses maladroites et gênées qui n'avaient pas le moindre sens. La rousse était déterminée à reprendre sa vie en main et le noiraud sentait qu'il pourrait bientôt tenter sa chance.

Le reste de la journée se déroula sans encombre hormis quelques maladresse de Kahena qui semblait assez déconcentrée, surement par les échanges de regard qu'elle avait avec un client, quelques tasses furent casser dans le processus. Aline et Anis avaient vu la gêne entre eux fondre comme neige au soleil, ils avaient retrouver leur relation d'avant ou du moins presque. Quelque chose semblait avoir changer dans leur interactions.

~

C'est la sonnerie de son téléphone qui réveilla Anis cette nuit-là. Il était près d'une heure du matin, qui pouvais bien l'appeler à une heure pareille ? Il ne pris pas la peine de regarder le nom qu'affichais son portable et se contenta de décrocher, pas tout à fait réveillé.

- Allo ?

- Hey... Désolée, je t'ai réveillé ?

Aline. En entendant sa voix le noiraud se redressa en un instant dans son lit, l'inquiétude montant en lui..

- Oui mais c'est rien, tout va bien ?

- Je vais bien pas de soucis c'est juste que, j'arrivais pas à dormir alors je suis sortie marché mais je me suis retrouvé devant ton immeuble alors je t'ai appelé.

- Mais il fait ultra froid la nuit en ce moment ! Tu es couverte ? Il sortit de son lit en vitesse, calant son portable entre son épaule et son oreille en enfilant des chaussettes. J'arrive bouge pas !

Elle ne répondit pas mais sans trop de raison il l'imaginait bien esquisser un sourire derrière son écran. Anis passa un sweat-shirt et des basket qui n'était même pas de la même pair et sortit en trombe de son appartement. Arrivé dans la rue, toujours au téléphone, ile regarda nerveusement autour de lui dans l'espoir de voir la rousse.

- Aline, t'es où ?

Pas de réponse, elle avait raccroché. Il continua de regarder autour de lui et finis par apercevoir sa silhouette sur un banc. Ses cheveux coupé court, dont la couleur rousse était bien mise en avant par le lampadaire près d'elle et sa petite taille empêchant ses pieds de toucher le sol la rendait facilement identifiable. Il arriva face à elle, essoufflé par sa course tandis qu'elle levait les yeux vers lui.

- Tu es venu...

- Tu m'as appelé en plein milieu de la nuit ! Tu t'attendais à ce que je te laisse dans le froid toute seule ?

- - Nan... évidemment que nan

- Qu'est-ce qu'il t'arrives ? Anis s'assis près d'elle.

- Je l'ai quitté. J'ai refusé de l'épouser et je lui ai dis que je voulais rompre. Lâcha la rousse.

- Tu dois te sentir plus libre alors, non ?

- Justement, j'en sais trop rien. Quand je lui ai expliqué ça il c'est contenter de hausser les épaules et de dire « tant pis ». Je ne m'attendais pas à des pleurs mais au moins à des questions, a une tentative de sa part pour me retenir, mais rien. Il est partit en disant qu'il viendrait chercher ses affaires lundi pendant que je serais au café. Il ne m'aime plus, c'est certains, mais je peux pas m'empêcher de me demander où j'ai loupé un truc.

Anis ne dit rien, il n'y avait rien à dire. Aline ne voulait pas qu'on lui réponde elle voulait parler, même pas qu'on l'écoute. Elle voulait qu'il se contente d'être là et qu'il la laisse parler quitte à ce qu'elle se répète dans ces propos. Ça marchait comme ça : elle faisait la discussion il écoutait et sa présence la rassurait. Ils restèrent dehors longtemps, bien longtemps, aucun des deux ne savait vraiment quand ils s'étaient levé pour monter dans l'appartement d'Anis, ni quand ils s'étaient endormis, elle sur le canapé, lui sur le sol. Mais en se réveillant le lendemain elle allait mieux et c'était la seule chose qui comptait pour lui.