Retour à Paris

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Tu étais rentrée depuis quelques temps à Paris et avait repris le travail dans le cabinet dans lequel tu bossais depuis quelques temps, ces vacances loin de la capitale étouffante t'avais fait le plus grand bien et tu sentais au fond de toi que cette façon de vivre était quelque chose qui pourrait bien te convenir, travailler quelques temps puis partir en vacances seule en quête d'aventures et de rencontre. Oui définitivement ça semblait ressembler au début d'un plan.


Tu étais entrain de scroller sur les réels IG car tu avais un trou entre deux patients, enfin un trou on va plutôt dire que la patiente de 15h t'avait plantée sans prévenir et que clairement les vingt minutes qui te restait à patienter ne te permettraient pas de faire quelque chose de très élaboré. Tu aurais bien pu faire un peu de sport mais clairement aux vues du ciel gris que tu voyais par la fenêtre, ta motivation avait du resté en Écosse.


Les vidéos s'enchaînaient, mon dieu comme il était simple de perdre du temps sur ce réseau social.

Tout à coup ton regard fut happé par celui d'un brun en robe de sorcier serpentard, c'est marrant mais la scène te disait vaguement quelque chose, comme si tu l'avais déjà vue quelque part.

Pleine de curiosité tu appuyas sur le nom du compte « elevatorboys ». En regardant une autre vidéo tu avais de plus en plus cette sensation bizarre, comme si les têtes des garçons t'étaient familières. Quand tout à coup tu eus une révélation, c'étaient les Allemands bruyants de l'avion ! Et en plus tu avais assisté au tournage de cette vidéo. Décidément le hasard faisait bien les choses et tu te demandais comment des gens faisaient pour tourner des vidéos comme ça en public, si tu avais dû faire quelque chose du genre tu serais sans doute morte de honte sur place. Vraiment inimaginable, déjà que te prendre en photo relevait de l'exploit, à chaque fois que tu étais devant une caméra tu avais envie de prendre tes jambes à ton coup et dans les quelques cas où tu ne prenais pas la fuite afin de faire plaisir à tes amis tu ne pouvais t'empêcher de parler en continu afin de masquer ta gêne. La seule personne qui arrivait à te prendre en photo c'était lui, enfin avant la rupture...

Il te savait te détendre, te faire rire afin que tu ne te préoccupe pas de l'objectif, enfin ça c'était avant...

Ce constat te plongeât dans une certaine mélancolie, tu verrouillas ton téléphone tandis que tes pensées allaient vers lui.


C'est la sonnerie de l'interphone du cabinet qui te fit retourner à la réalité, tu te mis deux petites claques sur les joues ! Hors de question que tes patients te voient comme ça, même si tu t'entendais bien avec certains d'entre eux et qu'il t'arrivait de te confier, tu étais surtout là pour eux.

Ta journée se finit tranquillement, les mardis étaient toujours sympas, va savoir pourquoi c'étaient des journées où tu avais majoritairement des patients qui étaient habitués et que tu connaissais bien. Il était 19h lorsque le dernier patient quitta le cabinet, tu fis un peu de rangement, mis à jour deux trois dossiers patients puis pris tes affaires afin de rentrer chez toi.


Assise dans le bus tu rouvris ton téléphone que tu avais fermé un peu précipitamment la dernière fois et retombais sur le compte IG des allemands. Tu regardas quelques vidéos supplémentaires, mine de rien même si les ¾ de leur contenu n'était pas très développé ils dégageaient une agréable énergie ainsi qu'une sorte de bonne humeur perpétuelle, c'était assez drôle à regarder.

Tu finis par retomber sur la vidéo de celui en robe de sorcier et ne pu t'empêcher de laisser un petit commentaire : « Sympa la robe mais je croyais que c'étaient les robes serdaigle qui permettaient de changer des classiques ?! ». Tu n'aurais sans doute pas de réponse mais ton msg te fis rigoler seule et en ce moment c'était tout ce dont tu avais besoin.


Tu descendis tu bus, montais les marches de ton immeuble (le fait de ne pas avoir fait de sport aujourd'hui justifiait bien de monter trois étages) et alors que tu allais rentrer tes clés dans la serrure de ton appartement tu entendis un « ding » provenir de ton téléphone. Intriguée tu regardas la notification, un certain Tim avec un nom de famille imprononçable t'avait répondu : « Effectivement mais malheureusement le Choixpeau en a décidé autrement et je ne peux rien faire contre ça ».

Tu likeas le commentaire puis te dirigea vers ton lit, la journée était longue et clairement même si tu étais rentrée à Paris depuis une semaine tu avais l'impression de t'être de nouveau plongé dans une certaine routine qui t'épuisais au plus haut point.

Il était peut être temps de mettre en place un peu de changement, peut être pas du tout au tout, tu regarda ta chambre autour de toi, ça faisait maintenant un an que tu étais diplômée pourtant tu vivais toujours dans ton pauvre appartement étudiant à côté de ton ancienne école et bien trop loin de ton cabinet.


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Elevator Boys un temps de pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant