Sun In Your Heart

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Il reste une nuit avant la rentrée, avant le stress et l'anxiété, avant que je ne vois plus aussi souvent Alex. Je suis installé dans le kot depuis quelque jours, mais j'y dors pour la première fois aujourd'hui. Artemis m'accompagne avec tout le matériel, j'étais un peu sceptique au début, mais c'est vrai que j'adore ce chaton.

Alex doit me rejoindre bientôt, enfin il était censé être là il y a 30 minutes. Je suis assis à l'attendre sans rien faire dans la petite pièce qu'est mon nouveau chez moi pour 1 voir 2 ans.

Enfin on frappe discrètement à la porte, je l'ouvre et y découvre Alex, tenant en main un petit sac en carton.

- Désolé, Jules était en retard et nous a mis tous en retard, il m'apprend.

- Pas grave, je dis en sachant très bien que Jules était bine à l'heure.

Je me colle à lui en enfuyant mon nez dans son cou, il me réceptionne et m'encercle de ses bras.

- Ça va aller, stresse pas maintenant.

- C'est trop tard.

Il se recule et me met le sac sous les yeux.

- Pour toi, de Jules et moi.

- C'est quoi?

- Ouvre.

Je m'exécute et trouve un casque de musique, réduction de bruit.

- Si jamais t'as envie de t'isoler, ce sera plus facile, si tu paniques aussi.

- C'est trop cool.

Je l'embrasse tandis qu'il ébouriffe mes cheveux.

On s'installe assis sur le lit, le dos contre le mur, je prends sa main pour occuper les miennes.

- J'ai commencé à étudier pour le permis, comme je peux passer le théorique déjà, et j'ai trouvé un petit boulot pas loin de l'unif, donc les soirs où je travaille je resterai avec toi la nuit.

- C'est tous les soirs?

- Non, 3 soirs par semaine, lundi, mardi et jeudi.

- J'ai pas envie d'être demain, pourquoi 2 mois c'est si court?

- Ça va bien se passer, et en plus tu aimes ce que tu vas faire, et puis ça va passer aussi vite.

- Je ne vais jamais pouvoir dormir.

- Mais si. Tu verras demain, tout sera calme.

- On en parle plus, je veux juste un câlin.

Avant même qu'Alex puisse réagir, je le pousse pour qu'il se couche et me couche sur lui. Sa main vient jouer avec mes cheveux tandis que l'autre reste sur mon dos.

- Calme-toi un peu, respire, ça va bien se passer, tu appréhendes toujours et ça se passe bien à chaque fois.

- C'est faux.

- Trouve un contre-exemple alors.

- J'appréhendais la réaction de mon père, et là j'en ai plus.

S'en suit un blanc.

- Maël, ferme-la.

- D'accord, j'ai compris.

Je reste là un moment, jusqu'à ce qu'il faille manger et s'habiller pour la nuit. Le stress monte de plus en plus, chaque heure qui s'écoule en rajoute une couche, et ça devient horrible. Une nouvelle école, sans repère, sans personne pour nous aider, l'inconnu total.

Je me réveille en sursaut pendant la nuit, Alex est réveillé, sûrement à cause de moi, il me rassure jusqu'à ce que je me rendorme, la boule au ventre.