Première fois que je tiens Alessio. On m'a laissé le siège à cause de ma jambe, ce qui est assez pratique au final parce que je n'ai pas besoin de rester debout, ce qui chiant. J'ai déjà dit que je n'aimais pas le sport? Oui, je crois que je l'ai déjà dit assez de fois.
Ma mère s'est endormie, apparemment elle a assez confiance en moi pour s'endormir alors que je tiens le bébé. À côté, Lou, Jules et Julien parlent de je ne sais quoi, Sébastien passe des coups de fil, et Alex s'assied sur le rebord du siège, au pied du petit.
- Je trouve que ton petit évanouissement qui s'est transformé en nuit entière à durer le temps qu'il fallait, au final.
J'acquiesce en ne lâchant mon petit frère des yeux. Je loupe une journée de cours peut-être, mais au moins je rencontre le petit être que j'attends depuis longtemps.
- Tu te rends compte que quand il aura 10 ans t'en auras presque 30?
- Ferme-la Alex.
Il ricane puis enfuie sa main dans mes boucles. J'espère qu'Alessio aura les cheveux bouclés comme tout le reste de la famille, même si Sébastien a les cheveux tout lisse, peut-être que vu que tous les Green sont bouclés ça va jouer dans la balance, j'espère.
Au final, le bébé récupère le petit lit et une femme me prie de retourner dans ma chambre, apparement on me cherchait. Alex m'aide comme à l'aller à marcher, Julien nous suit en racontant je ne sais quoi parce que je n'écoute pas.
J'entre dans la chambre, concentré sur le sol pour éviter de m'étaler, quand je relève la tête, je tombe sur le visage de ma psy.
- Oh non pas vous.
Ça m'échappe, mais je ne m'excuse pas.
Je m'assieds sur le lit et croise les bras, oui je râle, je n'avais pas prévu ça.
- Bonjour Maël, je vois qu'on ne t'a pas prévenu de ma visite.
Son regard se lève vers Alex, je me tourne moi-même vers Alex, il fuit mon regard et rit nerveusement. Je lui pince le côté, il sursaute et me pousse.
- Désolé, mais j'avais pas le choix!
- Bien sûr que si tu avais le choix.
- Non, nous on s'inquiète, donc prends ça comme une menace.
Ils sortent tous les deux de la chambre, me laissant seul avec ma psy à qui je ne veux pas parler. Je ne veux pas du tout, d'ailleurs, je refuse de dire quoi que ce soit, je n'ai pas besoin d'elle.
- Comment vas-tu? Elle me demande comme si elle ne connaissait déjà pas la réponse.
Je fixe le mur les bras toujours croisés, j'agis comme un enfant je sais, mais je déteste qu'on me fasse des coups en douce, et tout le monde le sait. Sauf si c'est pour le positif, on a tous remarqué où menait chacune des "surprises".
- Maël, ils m'ont appelé parce qu'il s'inquiétait de ta santé mentale, c'est parce qu'ils tiennent à toi qu'ils l'ont fait.
- Je ne leur en veux pas.
- Tu veux me parler de quelque chose.
- Je n'ai pas besoin de vous, j'ai été forcé depuis le début à vous voir, ça ne m'a pas aidé. Le seul moment où les choses se sont améliorées c'est grâce à Alex, pas vous.
Un petit blanc s'installe, j'ai envie de prendre des aiguilles et de me les enfoncer dans les yeux, ça m'éviterait de devoir lui parler plus. Enfin quoi que, elle serait capable de me garder quand même.
- Tu as beaucoup changé en 1 an, tu as grandi, mais parfois il arrive qu'on rechute, ça fait parti du processus.
- Si vous le dites.

VOUS LISEZ
Sun In Your Heart
RomansaLibère-moi TOME 2 6 mois plus tard... Plus de problème à l'horizon, seulement Maël, Alex et la petite bande. Mais les choses ne restent pas toujours simples, quand le calme s'installe, la tempête n'est jamais loin. Et si des souvenirs remontaient al...