Romance à trois

Une amie !

         Qu'est qui vient de se passer ? J'ai du mal à y croire. Je n'arrive pas à croire que je mon prof, ce même prof qui ne sourit pratiquement jamais et ne parle quasiment à personne soit le même qui m'ait étreinte, qui m'ait embrassé. À cette pensée, je m'arrête. Je pose instinctivement ma main sur ma joue, il, il, il m'a embrassée, j'ai, j'ai sentie ses lèvres sur ma peau. Un frisson de désire m'envahit, Comment je peux penser à ça moi ! Qu'elle honte ! C'est indigne. J'ai envie de mourir.

Pour me changer les idées, je décide d'aller acheter quelques livres à la librairie. Je l'avais remarquée il y a quelques jours. J'entre et hume l'odeur des nombreux œuvre entreposées. Je me dirige vers le rayons dédié aux mangas. Une pile de nouveaux mangas s'entasse dans les étagères. Génial, exactement ce qu'il me fallait. Je souris. Je parcours les nouvelles sorties du mois, je tombe sur un manga 忘れられた思い出 , en français ça donne : «Les souvenirs oubliés». Je lis le synopsis. Il est vraiment très intéressant. Je me retourne et BAM ! Je percute quelque chose, ou plutôt quelqu'un et m'écroule violemment au sol, et me retrouve au milieu d'une pile de livre.

Génial cette journée !

Je lève les yeux et croise le regard de celui ou celle qui m'a renversée : une jeune fille qui doit dois avoir mon âge. Elle est franchement belle.
- Désolée, je murmure dans ma gorge gênée.
- Oh pardon ! Je t'ai renversée, excuse moi. Je ne t'avais pas vu. Je la regarde surprise. Elle me tend sa main et m'aider à me relever. Je ramasse mon manga. Elle fait pareil et ramasse ses livres éparpillés au sol. Je remarque parmi ses livres un manga avec la même couverture que le mien.
Elle a prit le même manga que moi...

- Euh je non c'est rien. Elle sourit, ses yeux rouges petillent, son teint brun lui rend charmante et sexy, ses cheveux or étincellent. Elle a un visage aux traits fins et délicat recouvert en plus de cela d'un maquillage impeccable, j'serais incapable d'en faire autant. Ses ongles sont de vrais griffes acérées recouvert de vernis rose pailleté. Quant à sa tenue, elle porte un débardeur blanc sous une mini veste bleue assorti à une jupe orange l'arrivant à mi cuisse et une paire de tenis botte noire et rose.

Ses yeux se posent sur le manga que je tiens. Puis elle dit :

- Oh, t'a pris le même manga que moi, génial ! Moi c'est Annie ! Me dit-elle subitement. Je réponds dubitative :

- Hanna, Hanna Watson sumimeiro lee, mais tu peux m'appeler sumi. Enfin, je murmure...

- Génial ! Oh mon Dieu, t'es japonaise ! Hurle t-elle.

- Chut, parle doucement, on est dans une librairie, je chuchote. Elle reprend plus discrètement :

- Oups, c'est vrai, t'es japonaise ? Je soupire,

- Si, en quelque sorte.
- Méga chouette. S'exclame t-elle Cette fille est effrayante. Étrange et extravagante.
- Je crois que je vais te laisser, je dis en voulant m'éclipser. Les gens sur excités me mettent mal à l'aise.
- viens, on va payer nos livres. Elles me traine jusqu'à la réception et on payes la caissière.

Une fois dehors, je me grouille pour semer cette inconnue et rentrer chez moi.

- Eh attend ! Tu veux pas qu'on discute ? Et si ont n'allaient se prendre un verre dans le café d'en face, c'est moi qui invite. Me dit-elle me faisant un clin d'oeil.

- Euh je... Cette fille avec son look de star, elle dois avoir certainement pleins d'amis, que pourrait-elle bien me vouloir ? Et surtout que gagnerait-elle à trainer avec moi ?
- S'il te plaît ! Elle me supplie. Nous somme trop différent, je suis comme un nuage gris un soir de pluie, elle, elle est comme un arc-en-ciel sous une chute d'eau. Elle et moi c'est le jour et la nuit, le ying et le yang, la vie et la mort, on est n'est pas compatible ni complémentaire, les proie ne restent pas aux côtés des prédateurs.

Mais, je cède malgré tout et accepte son invitation.
- Oh, génial, tu vas pas regretter.

J'espère...

- suis sûre qu'on va bien s'entendre nous deux.

Ça fait environ vingt minutes qu'on discute dans le café. Même si en réalité, c'est surtout elle qui parle. Elle me raconte sa vie, ses parents sont divorcés, son père s'est remarié à une pétasse de première (je renvoie ses mots), qu'elle déteste et celle-ci le lui rend parfaitement. Sa mère est aux Etats Unis avec sa p'tit sœur où elle travaille comme sous directeur général d'une entreprise de cosmétique. Elle vit donc avec ses grands parents. Qui sont parfois trop envahissant. Ils ne comprennent pas qu'elle a dix-sept ans et continuent de la couver comme si elle était encore qu'un bébé.

Elle me raconte tout ça d'une traite sans gêne, comme si elle me faisait le résumé d'un film, ni émue, ni triste, ni révoltée.

- Et, tu... Tu t'habitue à tout ces changements ?
- Ah tu sais, ça ne sert a rien de se prendre la tête, et puis la vie est belle. Elle sourit en rabattant ses mèches de cheveux en arrière. C'est exactement l'amie qu'il me faut, mon inverse, une fille joyeuse, vive, exhuberante et excentrique. Une fille frivole qui me sortira de mon ma coquille, une fille qui m'apprendra à rire de tout. Il faut que je lui face un compliment, mais lequel ? Je fouille tout ce j'ai comme qualificatif positif dans mon cerveau et marmonne ce qui me vient à l'esprit :
- Tu, tu ressemble à Marin kitagawa, je murmure.
Oh non ! J'ai rien trouvée de mieux comme compliment. Voilà ce qu'on gagne à passer ses journées à lire des mangas. Je rougis bêtement j'espère qu'elle ne va pas le prendre mal.
- Ah oui tu trouve ? C'est super gentil, j'adore cette fille, elle est comme moi. C'est mon model. Je suis fan des mangas et d'animes. J'en regarde énormément beaucoup, j'adore vraiment les animes, c'est toute ma vie.
— Je peux t'en prêter si tu veux
— Ah tu sais moi la lecture. On n'est pas bonne copine.
- J'aime bien les mangas mais je préfère quand-même les livres.
- Chouette ! C'est super d'avoir trouver une fille qui comme moi aime les mangas. Et japonaise en plus le rêve... Elle brandit son verre dans les airs et clame : à nôtre belle amitié et surtout à ma nouvelle meilleure amie.

     Sa meilleure amie...? Je viens vraiment de me faire une amie ? En six ans de solitude ? Je viens de me trouver une amie ? Se pourrait-il que les choses changent enfin ?
     Je souris et brandit à mon tour mon verre.
- À nôtre amitié...! Puis on trinque. Ce geste est comme un serment juré qui ne pourra jamais être brisé... N'empêche il ya un truc qui me taraude.

—Je peux te pose une question ?
— Bien sûre.
— Pourquoi t'achete des livres et des  mangas si tu ne les lis pas ?
— Ah bah c'est simples ma grande mère me les lis les soirs. Puis il m'arrive de les revendre, c'est excellent moyen de se faire de l'argent de poche facile. Elle me fait un clin d'œil.

Quoi ?!

J'avale de travers mon jus puis toussote légèrement.

Je retire ce que j'ai dis cette fille est cruelle...