11 décembre

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Un grognement échappe des lèvres de l'écossais quand la lumière perfore ses paupières

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Un grognement échappe des lèvres de l'écossais quand la lumière perfore ses paupières. Il aimerait qu'elle disparaisse. Pourtant, elle reste présente jusqu'à ce qu'un léger rire éclate à côté de lui. Il reconnait celui de la jeune kiné chez qui il a passé la nuit.

— Debout Andy, je pars dans trente minutes et c'est à toi de me déposer vu que j'ai pas de voiture.

Un soupir emplit l'air, mais il finit par ouvrir ses yeux et tomber sur ceux marron de la kinésithérapeute en train de l'observer d'un regard doux.

— Tes lumières sont trop blanches, on se croirait dans un putain d'hôpital.

Et Andrew détestait les hôpitaux, ils lui rappelaient les pires souvenirs de sa vie. Les prunelles roulent doucement dans leurs orbites.

— Ce n'est pas ce que tu disais les autres fois.

Il se redresse, la couverture retombant sur sa taille, avant d'étirer son dos dont les muscles sont contractés par la nuit passée sur un matelas moins confortable que le sien.

— Je suis sûr que tu as changé les ampoules, je m'en souviendrais si mes yeux étaient autant agressés.

Il se masse pendant quelques secondes le cou avant de le faire tourner, sentant ses cervicales craquer légèrement.

— Oui, je viens de les changer.

Les lèvres si ternes la veille s'étirent en un sourire victorieux.

— Je le savais.

Il finit par se lever, laissant la couette sur le canapé ouvert avant de suivre la jeune femme dans sa cuisine qu'il connait par cœur après diverses soirées passées dans les lieux à boire des boissons chaudes en parlant de la pluie et du beau temps. Il fait légèrement tourner ses épaules, puis une nouvelle fois son cou raidit.

— Viens par ici et assieds-toi.

Il se laisse faire, ne comprenant pas trop où elle veut en venir. Cela devient clair quand les mains se posent sur ses épaules. Rapidement, les doigts glissent sur sa peau, s'enfoncent dans ses muscles un gémissement de douleur lui échappant en réponse. Un sourire de soulagement lui échappe alors qu'il se laisse être manipulé pendant quelques minutes, ses muscles finissant par se détendre. Les souvenirs de la veille lui reviennent par vagues, son regard se perdant dans le vide derrière la fenêtre donnant sur un immeuble gris de l'autre côté de la rue. Il peut apercevoir des silhouettes derrière les rideaux pas complètement opaques.

Il se sent légèrement partir, la tristesse revenue se crasher sur lui, telle la mer s'écrasant avec force sur une falaise, s'échappant légèrement au fur et à mesure des douces touches. Il ferme ses paupières sur ses iris laissant ses muscles se détendre avec le temps. Les doigts effectuent bientôt les mêmes mouvements que la veille au soir quand elle l'a ramené chez elle et qu'il est resté silencieux pendant des dizaines de minutes à laisser les larmes rouler sur ses joues sans réussir à sortir le moindre mot. Ils sont un réconfort alors qu'ils effleurent la naissance de sa chevelure brune de légères caresses plutôt que de rentrer dans ses muscles désormais plus détendus.

Il est où le bonheur ? • Robertson ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant