Histoire 18 (☔️): Le cycle vicieux

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Note de l'auteure :
J'ai fait moi-même la couverture et je ne tolérerai aucun plagiat et aucun vol, tout comme pour l'histoire. Merci.
Vous pouvez écouter la musique en même temps, si vous voulez un bruit d'ambiance. :)
Bonne lecture. ;)

*Le cycle vicieux*

23:45
Le grésillement de la télévision offrait un bruit blanc dans le salon, tant dis que le tic tac de l'horloge qui se trouvait dans le corridor venait emplifier l'effet de répétion. Rien dans cette maison ne prenait fin. Tout se continuait dans un cercle si vicieux qu'il se dissimulait dans le brouhaha incessant du mouvement societal. Le ronflement au air d'asphyxiée de Sojan était bien la seule chose anodine ici.

00:53
Un feu. Des cris. Une poupée au yeux de plastique vitreux. Une grande ombre qui se tenait debout.
Le sursaut.
Sojan se réveilla d'un coup. Il était désormais assis sur le bord du canapé, passant une main dans ses cheveux avant d'essuyer son front avec la manche usée de son chandail préféré. Il y avait de nombreuses pièces dans cette maison, mais il dormait toujours dans le sofas, incapable de trouver le sommeil dans son lit de base entouré de murs aux couleurs dérangeantes. Après des semaines d'essais il en avait eu marre et eut décidé de lancer un oreiller et une douillette assez chaude dans le salon qui se trouvait à l'entrée. De toute façon, il n'avait pas d'explication à fournir à quiconque, puisqu'il vivait seul depuis plus d'un an maintenant. Sa petite-amie était restée dans leur vieil appartement à San Caprio. Elle lui avait dit de changer de pays, criant sur tous les toits que c'était un malade et qu'elle espérait ne plus jamais le voir de sa vie. Il l'avait fait et était retourné dans son pays natale, Baphot. Depuis, il avait un sentiment de malaise. Il avait l'impression que sa maison était hantée, car des évènement inquiétants ne cessaient de se produire. Il se rassurait en se disant que ca n'était pas possible, parce que la maison lui avait coûté plus qu'un rein et qu'habituellement les mauvaises maisons avaient des prix plus bas. Cependant, l'argent qui quittait son compte en banque mensuellement ne faisait pas disparaître ses problèmes, au contraire.
Sojan se leva et entra dans la cuisine qui se trouvait tout juste à côté. Il prit un verre dans l'armoire, ouvrit le réfrigérateur, trouva le pichet d'eau et le remplis son verre de ce liquide froid. La lumière ondulait dans la salle, créant un point blanc dans ses yeux et se reflétant autour de lui à cause du verre de cristal qu'il tenait dans sa main. Dernière lui, une grande ombre se dessinait sur le mur. Il bu son verre d'une traite et le posa dans le levier, par dessus toute la vaisselle qui s'y trouvait déjà. Le jeune homme manquait fortement de volonté lorsqu'arrivait les tâches ménagères et bien souvent il se promettait, sans jamais tenir sa parole, qu'il le ferait le lendemain. Il ferma le réfrigérateur et l'ombre prit de l'ampleur.
Deux yeux fixés dans son dos.
Sojan se retourna alors qu'il senti la chair de poule grimper à ses bras.

Rien.

Seulement les ténèbres qui entourait son corps comme une couverture de clou. Il sentait les particules piquées sa peau. L'air était congelée. Il se mit à se gratter, tout le démangeait. Il se rendit dans le salon et alluma toute les lumières. Il sortit la petite table de chevet du salon, décolla le sofas et le meuble de la télévision du mur, il étendit les oreillers et la couverture au sol. Plus aucune ombre en vue. Il se rendit dans la cuisine en ouvrant les lumières ici aussi, puis prit une pochette de sel. Il en mis dans les craques sur sofas, dans sa bouche et frotta son visage avec de l'eau avant de saupoudrer des grains fins par dessus pour que ça adhère à sa peau. Il remit le sac dans la cuisine, puis partis sans éteindre une seule lumière. Il se recoucha sur le divan, puis s'endormi de nouveau comme si rien n'était arrivé. Le cycle ne faisait que continuer après tout.

4:32
Sojan se réveilla à la même heure, comme tous les autres matins. Il replaça les meubles dans le salon et se rendit par la suite dans sa chambre située au deuxième étage. Il poussa la porte verte et soupira en entrant. Les murs était hauts et d'un jaune mimosa couvert de bande d'un rouge de Falun. Le parquet était du même rouge, tant dis que le plafond partageait le jaune des murs. Le lit avait des draps beiges, comme toute les meubles de la pièce ainsi que le rideau de bois cachant la fenêtre. Le garçon âgé de vingt cinq ans avait toujours détesté les couleurs de cette maison, mais il n'avait pas le temps ou l'énergie de peindre toute la surface qu'il voyait. C'est pour cela qu'il se contentait de faire comme si il était daltonien. Il avait toujours été très fort pour nier ce qu'il n'allait pas.
Le garçon aux cheveux auburn foncés fouilla dans sa commode beige, puis ressortis un large chandail de coton rouge vin, une paire de jeans noire, ainsi qu'une paire de sous-vêtement aux motifs douteux de radis. Il se changea et lança ses vêtements sales dans le coin de la pièce. Derrière lui, la porte qu'il ferma émit un bruit grinçant semblant être un vieux ricanement lorsqu'il quitta la chambre.
Il descendit les marches craquantes, puis se dirigea en vers la cuisine. Sur le chemin, il vit des traces de griffures au sol, tout autour de la télévision et de l'endroit où il dormait. Il le savait, le démon essayait de prendre son âme. Une chance qu'il avait utiliser du sel, cela lui avait sauvé la peau plus d'une fois par le passé. Et donc, dès qu'il sentait une présence maléfique, il s'en servait. Valait mieux mettre toutes les chances de son côté. Il continua sans plus les regarder. Rendu à destination, il fouilla le garde-manger à la recherche d'un déjeuner quelconque. Il finit par dénicher une barre tendre faite de bananes et de pacanes, ainsi qu'un carton de lait au chocolat placé dans la porte de son réfrigérateur. Il ingéra les deux, puis se rendit à l'entrée. Quatre heure quarante trois, il mit ses petites chaussures rouges et blanches, ainsi qu'un manteau de cuir noir qui faisait deux mesures en trop et une tuque grise qui pendait un petit peu vers l'arrière. Dehors, un vent frais faisait vibrer les branches et de gros nuages pointaient le bout de leurs nez.

Recueil de mes histoires courtes ou sans finsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant