Histoire 29 : Noël en ruine

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Note de l'auteure : Cette musique ne m'appartient pas. En revanche, je l'apprécie beaucoup et elle fait partie de ma liste de musique lors de l'écriture de ce roman. Bonne lecture. :)

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Collé sur le mur dans l'entrée de la maison, Beate se fit discret. Après tout, les voix montaient et les paroles s'enflammaient de tous les côtés. Il n'aurait pas pu placer un mot se faisant entendre, même s'il le souhaitait. Ses parents avaient jugé insensé de mêler un enfant aux réunions des grands. Voilà pourquoi il se tenait à l'écart : le seul endroit où les adultes se faisaient absents se trouvait à être un recoin de l'entrée. Comme s'il se préparait déjà à être éjecté brusquement de la demeure de sa tante.

Qu'importe. Il sentait qu'il n'avait rien à apporter à la discussion. Pourtant, il en fut le centre.

- Et vous trouvez acceptable qu'il se pavane ainsi, en dépravé ?

Beate ne pu s'empêcher de sursauter lorsque sa mère frappa brutalement la grand-mère au visage, une main droite, résolue. La claque fit raisonner de multiple réaction, allant de l'encouragement aux cris de haine et certain essayèrent même de sauter sur celle-ci pour venger l'ainé de la maison.

- Plus jamais vous ne parlerez ainsi de mon fils ! Et si vous n'êtes pas d'accord, je vous invite fortement à ne plus jamais ne prendre le temps de nous adresser la parole !

Et de nouveau, de fortes réactions fusèrent.

- Sortez ma maison, vous et votre saleté d'anomalie ! C'est d'une honte de vous croire de ma famille !

Sa tante venait de prononcer les mots qu'il redoutait, alors qu'il avait pourtant entendu des atrocités à son sujet tout le long de la soirée. La différence c'était que, des insultes, il en recevait tous les jours de la part de multiples inconnues, cette fois, c'était sa propre famille qui essayait de se débarrasser de lui.

En plus, il venait de démarrer un conflit et de casser la famille de son père.

Qu'allaient faire ses parents sans leurs parents ? Beate avait tant peur de perdre les siens, mais il venait de les séparer des leurs en deux soupers de suite. Était-ce un signe de ce qui l'attendait également ?

Il l'en craignait fortement.

- Avec grande joie !

Sa mère attrapa sa sacoche et la petite sœur de Beate, Baya. Le bébé dans sa coquille qui reposait au pied de la table se mis à couiner une fois soulevé, néanmoins personne ne prit le temps de réagir à cela. Pendant ce temps, son père récoltait leurs cadeaux de Noël éparpillés dans le salon. Et Beate tenta de se murer en cachette, dans l'espoir de ne faire qu'un avec les briques dans son dos. Histoire de ne plus jamais avoir à revivre quelque chose de la sorte.

Son père sortit devant lui, les mains pleines de cadeaux, excepté certains des siens. Il savait pourquoi et il lui en était reconnaissant.

- Vient mon grand, on rentre à la maison.

Sa mère lui offrit un doux sourire et son père un second, bien que davantage hésitant. Il aimait son fils de tout son cœur et il savait qu'il prenait la bonne décision, cela ne rendait pas les derniers évènements moins compliqués à accepter. 

Arend prit place à l'arrière du volant et Trudi s'assit sur le siège passager pour une rare fois, ce qui laissait sous-entendre qu'ils souhaitaient faire un compte-rendu de la soirée. Beate, lui surveillait sa petite sœur à l'arrière.

- Ça ne te dérange pas de t'occuper d'elle pendant que nous discutons ?

- Non, pas du tout.

Beate et Baya avaient un écart d'âge plutôt imposant, se tenant entre un garçon âgé de 16 ans et d'un bébé de 3 mois, cependant il tenait à elle comme la prunelle de ses yeux. Suite à sa réponse, sa mère lui glissa un merci avant de lever le son du radio, remplissant la voiture de musique tendance.

Beate savait qu'il ne devait pas chercher à écouter, la curiosité grandissante en lui ne l'écoutait pas pour autant.

- Je n'arrive pas à y croire. Un camp de reconversion Arend...

- Écrit au nom de Beatrice en plus. Ils savent pourtant que Beate à fait sa transition depuis plusieurs mois. 

- Quelle horreur... Je savais que j'aurais dû regarder les cadeaux avant, puisque nous avions tous deux de mauvais pressentiments.

Arend posa sa main sur la cuisse de Trudi, la caressant amoureusement.

- Je m'en veux tellement Arend.

- Ho, Trudi... Tu sais bien que ça n'est pas de ta faute. Mes parents et mes sœurs sont les seuls coupables et c'est pour cette raison que j'ai décidé de couper les ponts...

Trudi posa sa main sur celle de son mari, puis elle la souleva délicatement jusqu'à ses lèvres afin d'y apposer un léger baiser.

- Merci. Je sais que ça va être difficile, maintenant que nous avons la moitié de notre famille, mais je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour notre garçon.

Beate sentit son cœur battre à fond. Qu'est-ce qu'il aimait ses parents, car jamais n'aurait-il pu souhaiter pour mieux.

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799 mots.

Pour le concours de @Naelly2024 . :)

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 26 ⏰

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Recueil de mes histoires courtes ou sans finsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant