CHAPITRE I. Demande indécente

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Alors que je parcourais mes mails, un en particulier attire mon attention.

A Bianca Marteens ; Avis d'expulsion

Il a été procédé, ce jour en présence de Monsieur le commissaire de police à l'expulsion corps et biens de ...

Je claque mon ordinateur avant de lire la suite. La banque a visiblement refusé ma demande de prolongation, je suis au bord du trou, mes pieds sont déjà dans le précipice sans que je ne puisse savoir quoi faire, tout est une question de temps à présent. Si je ne trouve pas d'argent pour rembourser mon hypothèque, je pourrais dire au revoir à la maison de mon père et je me retrouverais à la rue. Arrêter l'université fait partie d'une des plus grosses conneries que j'ai pu faire dans ma vie bien que la liste soit longue cette connerie est sans aucun doute en tête de liste. Voila que je me retrouve avec une maison étant sur le point d'être hypothéquée et menacée d'être expulsée dans les jours à venir. J'ai fait tous ces sacrifices pour un frère qui a décidé d'arrêter l'école et de faire le kaïd dans la rue. Si j'avais le choix, je pense que je préférais aller en enfer plutôt que de vivre cette vie.

-Qu'est-ce que tu fais encore habillée en vieille veuve de soixante ans ? On sort ce soir. Me gronde mon amie.

-Je ne suis pas d'humeur aujourd'hui Sharon, je dois trouver une solution pour cette maison, ils ont envoyé un avis d'expulsion. Mon frère a déjà tant perdu je ne veux pas que par-dessus le marché il perde sa maison.

- Pourquoi ne lâches-tu pas l'affaire sérieusement ? Cette maison demande trop de fond et d'entretien pour toi toute seule. Pourquoi ne pas t'installer dans quelque chose de moins cher ? Tu es si entêtée, tu devrais penser aussi a toi.

-Cette maison appartient à ma famille et il est hors de question que je la perde ! me fâché-je.

-Bon, bon. Mais une petite soirée avec ton amie, pour te changer les idées ne te tuerais certainement pas. Depuis que tu as démissionné de ton ancien boulot tu restes cloitrée chez toi et tu ne m'accordes plus de temps. Marmonne-t-elle les bras croisés comme une enfant de neuf ans.

-Je suppose que non. Soufflé-je sachant pertinemment que je vais regretter d'avoir accepté.

-Parfait, je savais que tu changerais d'avis si vite ! dit-elle en sautillant. Je connais un endroit dans le quartier de Chelsea.

-Chelsea ? C'est bien trop luxueux pour moi, ils ne m'accepteront jamais, tu es folle ?

- T'en fais pas je connais le videur, et il y a pleins de mecs cannons là-bas, c'est l'occasion parfaite de rencontrer quelqu'un.

- Tu n'as pas rompu avec Flynt la semaine dernière ?

-Eh bien oui mais c'est du passé je l'ai déjà oublié. Dit-elle avec peu de conviction tentant tant bien que mal de croire en ses mots.

Je finis par accepter comme d'habitude, lâcher l'affaire n'est pas le style de Sharon, elle m'y aurait trainer de force.

Après quelques heures nous nous trouvons devant un immense bâtiment luxueux. L'éclat d'argent de cet endroit me fait presque mal aux yeux. J'observe attentivement la porte d'entrée dont la poignée de porte vaut bien plus cher que tout ce dont je possède. L'euphorie est à son comble, je peux apercevoir de nombreuses voitures de haut rang défiler devant la boite, des jeunes riches venant relâcher la pression de leur petite vie luxueuse et s'amuser en oubliant leurs responsabilités. Alors que je suis émerveillée par toute cette luxure, j'entends mon amie s'agiter en faisant de grands signes au videur qui lui fait signe en retour.

-Najel ! crie-t-elle en serrant l'armoire à glace.

-Sharon ça fait longtemps, qu'est-ce qu'il t'amène ?

AthenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant